jeudi 16 mai 2024

Albères : la Massane câblée

 La vallée de La Massane connut une grande page d'histoire, étalée sur plusieurs siècles, celle qui déforesta sans pitié cette montagne comme tant d'autres, en Conflent, Vallespir, Fenouillèdes et au delà du département : la fabrication du charbon de bois. Pour les forges. La forêt a repris vie, autrement, très dense. Les troncs uniques, coupés alors, ont repoussé, ramifiés. Ici, le chêne vert, l' alzina, prédomine. Plus haut le hêtre ne fut pas épargné. Ce charbon de bois dont on voit encore moultes traces en sous bois, par le biais de plate formes charbonnières était évacué de plusieurs manières, à dos de mulets, à dos de femmes ou alors par câbles aériens. Il reste encore des tronçons de câbles, au sol ou en l'air, d'autres ont du être enlevés ainsi que les infrastructures les soutenant. 

1-Sur ce versant grimpe le câble


Le câble où Nicolas et moi vous conduisons aujourd'hui servit peut être aussi à autre chose : au liège.

Cette montagne, ici à la Massane, possédait (et possède encore), plutôt à l'abandon, une suberaie . Le village de Sorède provient de cette racine latine "suber" (liège) qui sous tend donc que le liège est exploité depuis des temps immémoriaux. Depuis l' Antiquité.

A deux jours d'intervalle, avec Nicolas, nous avons aperçu avec stupéfaction un câble descendu de la montagne, rayant le ciel, traversant la rivière et se perdant dans la rive en face. Non il n'avait pas été tendu la veille : la crue nous ayant empêchés comme d'habitude de traverser, l'un et l'autre nous avons emprunté le chemin en rive droite qui,  sans arbres, dévoilait le câble. Curiosité en avant toute ! Nico y va le premier et m'entraîne dans son sillage deux jours après. Nous remontons un petit ravin affluent de la rivière, bien propre et encore bien mouillé. Terrain glissant. Plus haut un vestige de chemins et de charbonnières signe pour nous la fin du trajet en ravin, le câble nous regarde de haut et nous le suivons, le rattrapons, il est près du sol, Nicolas s'y suspend avec aisance, il pourrait aussi bien filer tête en bas sur les quelques 200 m de longueur aérienne.


2-départ du petit ravin

3- la confluence avec la Massane



4- perplexe : on contourne ou on pousse ?


Une jolie plate forme rocheuse (312 m alt, 1.2 km) habitée par de puissants genévriers offre une vue originale sur le Montbran coupé en deux par le câble, illusion d'optique.

6- Il se prend pour un paquet de liège !

5- Le Montbran est partagé

7- Vieux , très vieux, genévrier



8- Et très vieux chêne liège portant la marque 
du démasclage

Ensuite notre "sentier", alors que commence la forêt de troncs morts ou moribonds de chênes liège, grimpe vif dans une végétation arbustive, autrefois ce devait être un sous bois net. Je m'amuse aussi à me suspendre, le site dans les arbres est plus sûr.

Entre temps, le câble gît au sol, il devait bien y avoir un support jadis, un gros boulon étaye cette supposition, malgré l'absence de vestiges d'infrastructure. Les cistes blancs ou mauves enjolivent l'austère décor. A l'horizon, le décor est bien plus beau, depuis l'arête qui souligne notre chemin

8 a-  Les pentes impressionnantes de la vallée de la Massane


La progression rend mon souffle court, c'est bref mais raide et soudain, à 405 m (1.56 km), le câble négligemment posé au sol est à son terminus. D'ici part un chemin, dessiné sur la carte et le câble sectionné grossièrement raconte qu'il était solidement arrimé à une quelconque plate forme ...et dire qu'on s'y est suspendus ! 


9- une belle épaisseur de câble, plus de 20 mm

10- Sa structure



11- Et son point final

Ici se terminent les chênes liège et le trajet du câble. Il surplombait la rivière et, sur la rive en face, était arrimé à un énorme chêne liège, protégé par des pneus, je l'avais vu voici quelques mois; l'ensemble a beaucoup souffert de l'usure du temps.


11 a- Son autre extrémité ancrée dans un chêne
liège rive gauche

12- Même lieu



Nous laissons le câble à ses souvenirs et à nos suppositions et suivons notre route vers le haut. Un magnifique chemin en zigzags, que nulle carte ne signale, nous conduit à travers chênes verts quelques 160 m plus haut, au restaurant. Une autre ancienne exploitation de la forêt, à l'étage au dessus fait son apparition : les charbonnières; sans doute le câble leur était-il aussi destiné ? Le saura t'on jamais dans ces sous bois muets...


13- Le typique mur en demi cercle

Le temps est étincelant et un fort vent du sud balaye les versants, le paysage est grandiose, nous surplombons la superbe vallée sauvage de la Tisa qui dévale depuis les contreforts rocheux de la tour de la Massane. Nous nous installons en terrasse, malheureusement le point de vue est restreint, on s'abrite du vent et la balustrade est épaisse et opaque. 570 m et 2.55 km.


14- Pour la table panoramique, il faudra revenir, la soufflerie est allumée



15-Décor grandiose de la vallée, la hêtraie sur les cimes, les chênes verts partout ailleurs


Nous avons fouillé du regard les environs et cette vallée de la Tisa, aucun passage sécurisé ne se présente, c'est de la roche, des couloirs, des barres rocheuses, un délice de rochers à faire pâlir une célèbre marque de chocolats festifs. On choisit la sagesse, mais d'abord à table ! Nos repas sont toujours festifs, copieux et peu sobres en bonnes choses! Le Canigou se dessine en toile de fond, il n'a cessé de pratiquer l'alternance cet hiver : neige ? ou pas neige.

16- On cherche en vain une voie pour le retour


17- Le Canigou en cette année pratique l'alternance blanc / bleu



18- En terrasse



19-Le gourmand a mis le dessert
à l'abri d'un envol funeste

Il va falloir se bouger ensuite. Tout seul, Nico avait grimpé jusque vers la tour, plein est; aujourd'hui on choisira un sentier qui part plein nord, direction le Coll del Pomer. Une source est juste au départ, surprise du site. On va suivre le sentier, non balisé évidemment, sinon par les chasseurs, et ensuite, il cesse mais aller rejoindre le sentier "civilisé" de la tour sera un jeu d'enfant. On ne s'y attardera pas, on filera à l'anglaise sur celui barré d'une grosse croix, le nôtre, qui descend joliment en forêt jusqu'à la rivière et l'élevage.

Le décor ne sera guère varié : hormis une ou autre échancrure, ce sera la forêt de troncs d'alzines, noirs et tourmentés, dans laquelle la chaleur sait si bien stagner. Et charbonnières, bien sûr.


20- la source


21-Plein nord : vallée de la Massane, Lavail et plaine en fond


22 - L'immuable décor



23 - charbonnières



24- Dentelles d'arbres crayonnés au fusain


Une jolie boucle de seulement 5.5 km pour environ 500 m de dénivelé . Mais le plaisir du partage de ces "conquêtes de l'inutile" est toujours un régal pour les deux curieux que nous savons être au diapason.

25- Point final

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Sur la rive opposée de la Massane, soit en rive gauche, il reste aussi un câble aérien employé vraisemblablement pour le bois ou le charbon de bois. Un chemin très en pente, véritable plan incliné,  et très abimé, permet de monter à sa rencontre en le croisant une seule fois. Pour le suivre au plus près cela demande une gymnastique en broussailles absolument inenvisageable. Certes je m'y suis un peu essayée, mais j'ai manqué de peu le départ du câble côté forêt. Il faut de la persévérance pour ce faire. Par contre côté rivière, le terminus est à portée de mains, le câble gît au sol. Une balade sans grand charme sinon celui de la jolie cabane que surplombe le câble et le sentier de chasseurs qui continue dans la hêtraie au terminus du chemin, à près de 600 m d'altitude.

26-Le chemin, large et pénible

27-Envol dans les arbres





28-La cabane sous le câble; cabane de charbonniers sans doute



29-Plate forme charbonnière



30- Le câble de la rive gauche

31-Qui a été là en premier ? 



32- au ras de l'eau


Et si vous avez un jour la curiosité de vous aventurer là "où personne ne va" vous risquez de trouver un de ces petits témoins du passé accrochés à un arbre, quel qu'il soit.

33- Vestiges de ci delà
34- Signature d'une fin de vie

























Les circuits

N° 1 : Rive droite, circuit fait avec Nicolas
N°2  :  Rive gauche, le circuit évoqué en fin de récit



mardi 7 mai 2024

Albères : l'énigme de la Massane

 Je ne suis pas archéologue et n'ai pas la prétention de m'y assimiler.

Je suis juste une curieuse de tout qui ne se lasse de rien. Et qui ne lâche rien. Qui ne s'arrête que lorsqu'elle atteint ses limites. Dans cette énigme là, je ne suis pas arrivée au bout, et pourtant je doute fort d'y arriver. 

Je n'ai pas résolu l'énigme. Ni atteint mes limites.

Je connais à présent assez bien la vallée de la Massane, rivière de moyenne montagne. Mais il y a plein de choses qui m'y échapperont à jamais. C'est un joyau enchâssé entre deux hautes rives hérissées d'aiguilles rocheuses. Que j'ai remonté plusieurs fois en mode acrobaties et émerveillement.


Le site de ma rando

Et là où je vais : à cet instant de prise de vue je ne le sais pas encore

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C'est ainsi que tout a commencé : un jour j'ai découvert sur une carte deux lieux dits qui m'ont interpelée; Correc de la Teularia (ravin de la tuilerie) et Collet del Teuler (Petit Col du Tuilier). Pour le premier site, il n'y avait guère de difficulté à résoudre l'énigme. Ce fut très rapide lorsque je décidai de m'y pencher. L'énigme fut résolue.

Mais le Collet del Teuler, c'était une autre histoire au vu de sa situation géographique. Et c'est lui qui m'a posé double problème : comment y accéder? ça se résout avec une dose d'énergie. Mais le pourquoi de ce nom ici perché.... Je ne suis pas arrivée à l'élucider et personne ne m'y aidera jamais. C'est trop ancien.

Alors mon imagination prend le relais et je me raconte des histoires toutes plus folles sur ce malheureux tuilier qui n'y mit peut être jamais les pieds.

Mais commençons par le facile : le Correc de la Tuilerie indiquait donc la présence d'une tuilerie. Quelques investigations en marge d'autres randos m'ont conduite à ceci.

J'ai trouvé l'emplacement du bâtiment originel; il a été remplacé par une cabane sans âme. Mais en cherchant bien, yeux rivés au sol, j'ai trouvé, juste en contrebas, des amas de débris de tuiles enfouis sous la coûte de terre, nulle trace de four de cuisson et une source dans le ravin qui coulait encore malgré la sécheresse et emplissait un creux dans le ravin. Indispensable pour travailler l'argile. Hélas aucun vestige du four.

Le site de la tuilerie



Emplacement de la tuilerie, cabane plus récente



Le point d'eau dans le ravin de la tuilerie



Vestiges


Vestiges empilés dans le sol


Un débris de tuile lavé dans La Massane

Manquait le matériau, soit l'argile nécessaire. J'ai fouillé les environs, rives du ravin et autres sites, empli des sachets d'échantillons et essayé la matière mouillée et pétrie. Là aussi j'ai trouvé. Jaune, la terre devenait sans doute rouge à la cuisson. Sa particularité : un peu grossière, la cuisson révélait plein de petits cristaux de quartz.

Le grain de cette terre cuite

Alors pourquoi une tuilerie ici, si loin dans la vallée et si loin dans le temps ? 

Facile aussi; il y eut l'église du hameau de Lavail, 12 eme S: sur le sol gisent des tessons de l'ancienne toiture; même facture.


L'église de Lavail, 12 eme, vue du Montbran


Et puis la Tour de la Massane ou Torre de Perabona dont les environs sont constellés de tessons; édifiée en fin de 13 eme S pour servir de tour à signaux. Des tas de tessons l'entourent, je ne les ai pas examinés avec attention, dommage. 

La Tour de la Massane ou de Perabona


Et pour terminer il y a le roc de Montbran qui fut nanti de tours, d'un petit site de garde et de bâtiments; des stocks de tuiles y dorment encore. Les tessons qui jalonnent le site sont de même facture.

Le Montbran

 Donc j'en ai conclu que la petite tuilerie alimenta Montbran (quel roc escarpé doté d'un sentier muletier jadis), l'église de Lavail, facile d'accès, la tour de la Massane  et peut être la Torreta au dessus du hameau, pourquoi pas ?

Il avait bien du travail ce tuilier !

Et j'ai donc imaginé que pour se rendre à la Massane il avait trouvé pour sa mule et lui un accès le moins agressif possible.

Je me lance sur ses traces, au pas lent du chercheur, regard traînant au sol. Mon but est de retrouver le chemin du tuilier, bien que le passage par le col soit assez incohérent : le relief y est tellement accidenté qu'un raccourci par les crêtes est invraisemblable. Mais j'ai l'imagination rapide et je voulais simplement vérifier si à ce petit col on pouvait voir des vestiges de tuiles. Car les tuiles ça tombe et ça se brise.

Après, j'avais quelques hypothèses farfelues, vérifiables seulement in situ.

Donc me voilà partie, après les pluies. La Massane a gonflé et je ne la traverse pas, je choisis le sentier sur la rive droite de la rivière, qui évitera la séquence pieds dans l'eau.

Je remonte tranquillement la piste, à partir du parking de Lavail, je longe l'élevage et je continue sans guère m'élever, la prise de dénivelé est ridicule.

J'ai étudié la carte et cherché la cohérence du chemin du tuilier. Car son existence se situe il y a un bon nombre de siècles, alors trouver un sentier des 12 eme, 13 eme siècles ou avant, c'est de la pure folie.

Je continue à remonter la Massane par une ancienne piste de débardage, je connais bien le secteur et je sais que tout tesson a filé au fil des crues démoniaques.

Soudain mon regard est attiré par un muret dans la roche que je me hâte de rejoindre, et je tombe sur deux morceaux de tuiles. ça alors ! Et je découvre, taillé dans le roc, un court tronçon rescapé de l'emprise de la piste (à hauteur du fragment cimenté), sentier taillé dans la roche, étroit mais assez large pour une mule : pas de doute, c'est le chemin du tuilier.


L'ancien sentier


Ses reliques


Et son petit mur

La piste reprend ses droits, un peu plus loin elle bifurque vers la montagne, je la connais, c'est un chemin de débardage, il me conduit aux abris sous roche et aux cascades. 


Le départ de la piste



Mon flair me fait grimper hors piste et je découvre une 2nde piste, un étage plus haut, malmenée par la vie, mais lisible. De cette piste démarre une esquisse de sentier que seul un oeil averti peut déceler. Je me lance, au hasard, une paroi rocheuse inclinée est sur mon chemin et j'y trouve deux morceaux de tuiles. J'exulte !

La piste 

C'est sur cette paroi que je trouve 2 tessons




Y a d'la tuile dans l'air














Je balise mon trajet car il faudra revenir. Rien n'est plus très lisible mais mon instinct me guide et enfin, je rencontre un vrai sentier : vrai car encore lisible et assez horizontal. Je le poursuis, rubalise en bandoulière, pas une trace de tuile. Je continue. Rumeur du torrent en contrebas, silence dans les bois, forêt de chênes verts tourmentés et bruyères contorsionnistes, j'ai l'impression de marcher longtemps. En fait je scrute mon environnement, à la recherche du moindre indice. Ce sentier, dans ce site aussi perdu, quelle aubaine. 

Sentier et mon balisage

Le sentier



Une idée du décor

Il n'est pas très long et se termine brusquement sur d'anciennes charbonnières et sur une redoutable falaise : mais bien sûr ! Tuilier ou pas ? Charbonnier en tout cas. Pas un seul débris de tuiles, hélas. Pour moi c'est la tuile. Fatigue, découragement, je repars en sens inverse. Poursuivre est pure folie, c'est un tout droit dans une pente stérile de rocs fracassés.




Ancienne charbonnière

Le chemin charbonnier



Muret de plate forme


Retour à la voiture, j'ai parcouru 8 km.

Deux jours après, je reviens. Cette fois, le sentier m'étant familier, je ne m'étends pas en vaines recherches, je pose un cairn un peu avant sa fin et je pique droit dans la pente ardue. 


C'est sous ce couvert végétal que je vais évoluer

Nulle trace de sentier, quelques cheminements incertains, je louvoie bercée par le silence du bois et le chant des cascades quand soudain un muret vient à moi : une charbonnière. D'autres encore jalonnent le parcours et je finis par rejoindre la falaise en me guidant à l'indispensable GPS. Je suis admirative de ce travail charbonnier en un site aussi inhospitalier, drôle de tourisme que je fais, dans un décor repoussant, qui me conduit aux falaises. Alors que rien n'évoque le moindre chemin de tuilier ! 


Progression malaisée


Un mur de plate forme charbonnière


Progression assez facile


Les falaises


Les falaises

Je rectifie un peu ma trajectoire, en mode chèvre cette fois, dans la roche, je suis montée trop haut pour accéder au petit col.

Gardien de la vallée

Sans le GPS je n'eusse jamais trouvé l'entrée de ce couloir infâme qui y conduit. J'aurai alors la certitude, dès mes premiers pas que nul chemin de tuilier n'exista ici. Mais allons quand même au petit col. Parcours malaisé, qui est le plus fou ? Moi ou ce bonhomme qui peut être n'a jamais mis les pieds ici? Pourtant, pourquoi ce nom alors que nul autre lieu ici ne porte de nom? Il y a bien quelque chose non ? 

Silence sépulcral. Décor rebutant. 

Je me guide au GPS

Pavé d'embûches le chemin


Un point bleu qui se balade, que c'est rassurant !



Le couloir

Dans le couloir














Les murs du couloir

Le sommet se dessine, petit col frangé de chênes se découpant sur le bleu du ciel, et c'est l'enchantement : une vue plongeante sur le canyon tout en bas, des reliefs hérissés d'aiguilles à perte de vue, la ligne de crête habillée de hêtres vert tendre, et, au sol, pas un tesson de tuile, évidemment.


Le petit col du tuilier


Arrivée au col



Tout le paysage environnant n'est qu'aiguilles

Je me mets en pause, casse croûte, bain de soleil, grimpette sur les rochers, observation de tous les alentours, non, le chemin du tuilier ne passait pas ici, non il ne pouvait s'agir d'un raccourci, même pour rejoindre un éventuel domicile de l'autre côté de la frontière (frontière actuelle car autrefois, nous étions un seul et même pays), non il est quasi impossible de rallier la vallée par ce versant abrupt et dangereux, ni remonter le versant opposé, non ce n'est pas le meilleur endroit pour rejoindre le "Chemin d'Espagne à Argelès", non le tuilier n'avait rien à faire ici...et moi non plus. Mais quelle beauté ce site où personne ne met jamais les pieds. Impression extraordinaire d'une aventure unique en son genre.


La descente c'est par ici...euh !!

Duel au sommet



Ceci est une arête que contourne le torrent



Et ceci une arête que suivent les chèvres


Alors, ce tuilier ? Aimait il venir s'y poser pour contempler ? Ou bien peut être un jour grimpa t'il ici et y perdit il la vie ? C'est si facile d'y perdre la vie, tant c'est dangereux. Justement mon smartphone vire au noir brutalement.

Vais je faire comme le tuilier ? Personne ne sait où je suis et je n'ai plus de moyen d'être secourue si...


Baiser rocheux


Alors je descends l'infâme couloir avec prudence, une superbe charbonnière trône à ses pieds, je continue mon tout droit parfait, retrouve le chant des cascades, et j'arrive au petit cairn que j'ai posé, avec la précision d'un GPS, d'une chèvre ou d'un sanglier. Sans avoir résolu l'énigme du tuilier.

Lecteurs, si vous la connaissez, pouvez vous me la conter ? 

Et son chemin, alors ? Je ne l'ai pas trouvé, tout est à recommencer ? 

Additif : 1ere suggestion, poste de guet . C'est sur que la vue sur la vallée comme les hauteurs est exceptionnelle. Merci Michel Prim

Le trajet :