mardi 28 août 2018

Le Pic Carlit, 2921 m, par sa face ouest

Si le Pic du Canigou , 2784 m, est une figure emblématique de mon département, par sa situation et sa majesté, le Carlit, 2921 m,  est tout aussi emblématique puisqu'il est le plus haut sommet du 66. Tous les deux sont très fréquentés en été surtout, en hiver aussi, autrement.
Préambule :
Un sommet qui se mérite et qui a deux voies d'accès (sinon trois), aussi "musclées" l'une que l'autre, l'une, la face est, demeurant de loin la plus ludique.

Carlit face est : septembre 2015


L'abord du Carlit par la face est, à partir des Bouillouses, se fait dans un décor magnifique, fait de cirque glaciaire émaillé de beaux lacs bleus. Le Carlit se présente en majesté. La partie finale du parcours est attendue, elle se grimpe avec les mains, en varappe, escalade  facile si on n'a pas le vertige.
Un parcours de 8 km aller avec un dénivelé de 921 m, à partir des Bouillouses.



Face ouest, côté Lannoux, l'approche est tout aussi longue, le décor bien moins séduisant et la montée finale se fait dans une sorte de couloir extrêmement raide, au cheminement aisé toutefois, en un sentier évoluant au milieu des rocs de schiste. On peut facilement glisser ou reculer si on n'a pas le pied "marin".
9.5 km aller et 1300 m de dénivelé.


Carlit face ouest : 22 juillet 2018
L'arête sud, sur la droite

Enfin une 3 eme voie d'accès est peu fréquentée, une arête (sud) de blocs dont l'escalade ne dépasse pas le II. Que je vais envisager le mois prochain.
Quant à l'arête nord, dont personne ne parle, elle a un charme fou et une difficulté restée secrète puisqu'on n'en parle pas.
Je suis montée plusieurs fois au Carlit par la face est et il m'a fallu voir l'ouest  ("être à l'ouest"...lol) pour être séduite.
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Donc en ce dimanche 19 août 2018, m'y voici. Je sais l'approche longue, davantage que côté est, et je m'en veux de ne pas décoller avec la nuit. Il est 6 h 55 quand je m'enfonce dans la forêt. Très vite je vois que j'ai la pêche, que je marche vite et j'arrive au pied du Barrage du Lannoux, 2160 m, 2 h de marche.


Je me restaure avant de longer le torrent qui va me mener au pied du Carlit.
Sentier fleuri le long du Rec de Forat
Toujours bondissant, ce torrent, au milieu de son étrange lit pavé que je découvris récemment.

Le ruisseau étrangement pavé

Le Carlit nimbé de soleil est face à moi, en contre jour, dent noire striée de son nerf aussi noir, celui que je vais grimper. Je me sens au mieux de ma forme. La montée est régulière, bien balancée.

Serra de Ximeneas

Le Carlit, bientôt

J'arrive à l'étang du Forat (2446 m) que je rejoins pour faire le plein d'eau, je suis peu chargée j'ai juste 1 litre. Cela suffit à condition de bien gérer les passages "à la pompe".

Etang du Forat et pic Castel Isard

Me voici au point de départ des festivités, le pied léger, le bagage mince et la motivation "au taquet".
Le sentier nettoyé de ses débris



Il n'y a pas beaucoup de monde, pas d'embouteillage (comme face est) et j'attaque la montée, en rocs d'abord pour le fun puis en sentier.

Le sentier est propre, délesté de ses cailloux et ne glisse guère à condition de choisir où on pose le pied. La plus grande précaution, au vu de la pente qui est celle d'un couloir est de ne pas balancer de pierres sur les voisins du dessous.

 Qui de toute façon ne bondiront pas pour me sanctionner ! La pente moyenne est de 40 ° donc il y a des passages un peu plus pentus.





Serra des Ximeneas, értang Forat

Les grimpeurs donnent une idée de la pente

Sorte de parallélisme avec les Ximeneas, en fond, et idée de la pente du couloir

380 m de dénivelé pour près de 600 m linéaires, c'est raide ! Je ne souffre ni ne m'essouffle et je me penche souvent pour regarder le paysage derrière moi, très beau.

Altitude Canigou : 2784 m

Presque en haut (on voit bien le sentier et les grimpeurs)
Etang Forat, Barrage du Lannoux, Pics de Coma d'Or et Pedros

Petite variante du chemin : en roche, je choisis
Je grimpe sur des rocs, je me penche sur des couloirs et finalement je ferai une petite dérivation par les rochers avant que de me rapprocher du petit col que rejoint le sentier des marcheurs côté est : là, à l'altitude un peu supérieure à 2900, quel coup d'oeil !

En vue du petit col et du sommet (2nd plan)

Dernier effort avant....
Avant le panorama côté est donc Bouillouses
Une splendeur!

Tous les beaux lacs du cirque glaciaire sont autant de larmes du ciel, l'un d'entre eux encore à demi gelé, comme toujours. Des spectateurs sont assis sur les gradins de schiste, fuyant le sommet surpeuplé où j'aborde enfin après seulement 4 h 10 de marche effective et 1300 m de dénivelé cumulé positif. "Aller plus haut..."je ne le peux. Par contre trouver un belvédère fabuleux un peu plus bas est un jeu d'enfant. Personne ne me dispute un de ces perchoirs , pieds dans le vide.

Gradins du ciel

Squatters du sommet
 

Mon regard, cette fois oublie le côté est. Je retrouve mes derniers compagnons de voyage : les Coll Roig, les Ximeneas, Coume d'Or, Fontfrède, enfin un chapelet auquel il manque quelques grains, dont Font Viva et Pedros.
Les pieds au dessus du vide, j'écoute dégringoler des rochers, une harde d'isards dévale, que personne ne voit.
Je m'attarde longuement, indifférente au monde, le spectacle est sous mes pieds, devant mes yeux, mais mon estomac ne chôme pas non plus :-))

Les pieds sur la table
Panorama face ouest : étangs du Forat, Lannoux, Serra de Ximeneas
En gros plan ma balade aérienne du 30 juillet
Un peu plus tard, pouvant enfin fouler le sommet ...


Etang Forat derrière l'arête : c'est la que je file !

il devrait y avoir un périmètre sacré sur ces sommets là afin que tout un chacun puisse y poser les pieds !....je sacrifie au rite de la photo et m'envole sur l'arête puis dans le couloir. Je cours, je vole, on s'écarte sur mon passage et je dis "je ne suis pas pressée, je m'amuse...". En une petite demi heure, je suis en bas, malgré un moment de conversation.

En courant (auto photo)

En bas, je vais directement par les éboulis jusqu'aux eaux vertes du Forat. Détente, délassement, c'est bon.


Etang Forat, Pic Soulane Carnicera à gauche, Pic Ximeneas à droite

Puis je tente le retour hors sentier par la large vallée du Rec Forat, un petit ruisseau paisible qui quitte le lac, serpente dans les prairies, entre des laquets semi asséchés, au pied du Carlit et de son imposante arête nord que je caresse et scrute du regard.

Rec du Forat : retour hors sentier

Détail de cette vallée au parfum un peu automnal et un désert total


Les Ximeneas et leurs chapeaux
L'imposante arête nord du Carlit : Brrr...ça me tente vraiment ça ? Pas sûr...
Je musarde sur ces vertes prairies douces où ne passe personne mais qui ouvrent sur le pic de Castel Isard,  avant que de plonger dans la gorge où dévalent des séries de cascades.

Une des cascades du Rec Forat

Mon trajet semi aquatique
Je viens de là haut

























Descente pas risquée mais incertaine, vais je pouvoir passer ? Louvoyant d'une rive à l'autre de ces murs d'eau qui demandent un peu de désescalade, je rejoins l'embranchement du matin, j'ai bouclé la boucle, le pied droit en feu...Ne m'attendent plus que les 7 km d'un paisible retour, j'ai changé de pneus, je peux donc re marcher. Plus que 3 h de marche..Je vais moins vite que le matin, j'ai mal aux pieds....Et plus de 2 h de route. Une journée dense et richement remplie sous un soleil de feu.

Retour :en route pour près de 7 km


Mais...j'ai bien repéré un prochain projet...cela sert à ça les randonnées ! Ouvrir sur l'avenir avant que le présent ne soit terminé et devienne un joli passé. Même aux rives du Passet....

Mon prochain rêve
Bien présent : le Passet


En chiffres 
Dénivelé cumulé positif : 1300 m
Dstance AR : 19 km
Temps de marche : montée 4 h 10; total 8 h


jeudi 16 août 2018

Le Besiberri sud : 3017 m, enfin le rendez vous réussi!

(Ceci en référence au rendez vous manqué (clic), d'août 2014, 4 ans déjà...mais je suis opiniâtre, on le sait).

Après Molières, je m'octroie une journée de repos forcé : rivière, bain de soleil et d'eau, découverte, pinxos et vin blanc en terrasse, la vraie touriste.
Je fais le plein de forces, dont je ne manque pourtant pas, pour le lendemain.

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Le lendemain c'est aujourd'hui, 7 août 2018, à 6 h 26 du matin. Mon sac d'écolière studieuse est prêt depuis la veille, je quitte le parking, celui de Conangles, de l'autre côté de la route nationale. J'ai allégé mon sac et les crampons y sont logés. Une lampe de poche est en ma main, il fait presque nuit en forêt. Tout commence par un chemin qui descend donc je perds 36 m de dénivelé. Pas sympa comme apéro !
Oh, je les retrouve vite en forêt, sur le sentier qui grimpe dur. La lampe est inutile, la forêt dort et la rivière tonitrue.
Que d'eau !

Sentier végétal en forêt

Sentier minéral en forêt

Un marcheur me double, encourageant : Le Bésiberri ?? Ouh...difficile...Bon je revois mon programme à la baisse. En guise de baisse c'est hausse franche du sentier désert. Désert  et pentu il le reste jusqu'au lac de Besiberri, 1995 m. Un beau lac où mon marcheur est à l'ouvrage, il pêche! Je ne vais pas m'arrêter là, non ? 475 m de dénivelé c'est juste le début de l'apéro.

Lac du Besiberri
Je descends vers le lac que je longe sur un sentier de terre, de roche et de toiles d'araignées que j'évite pour ne pas briser leur travail. J'ai froid, je ne sens pas mes pieds et le décor n'est guère engageant, c'est sinistre. Le lac qui ressemble beaucoup au Laurenti d' Ariège est beau. Je vois un peu du décor où j'étais avant hier.

Lac du Besiberri

J'arrive en bout du Lac, me perdant entre images du Laurenti et images d'ici et je file vers le second lac, l' Estagnet. Altitude 2154 m. C'est un petit lac alimenté par une belle cascade, au pied d'un cirque de rochers, cirque glaciaire. Selon la carte mon chemin devrait grimper le long de la cascade, dans les dalles de granit.

Austère et minéral

Lac de Besiberri vu d'en haut

La cascade de l'Estagnet
La prochaine fois je suivrai son cours, en rochers

L'Estagnet


L'estanyet

 Sur le terrain, le chemin est ailleurs. Comme j'ai décidé de continuer, je grimpe. ça grimpe dru, fort et efficace. Un point à la boussole et carte me conforte que je suis sur le bon axe, d'ailleurs le premier chemin d'eau, celui de la cascade, est proche.

Jardin d'altitude

Un peu de pelouse, de l'eau, des fleurs, une halte carburant et me voilà repartie, quand soudain...dans la solitude et le silence les plus absolus, un vacarme éclate, un pan de rocs s'effondre et un rocher saute de roc en roc dans un nuage de débris, sur le chemin que je vais emprunter.

Lac du Besiberri et mon cairn




Massif de l'Aneto


Bon il est tombé, ça ne tombe pas toutes les 5 mn non plus...oui mais c'est là que je vais passer et pas question de courir dans ces blocs monstrueux. Toutefois, on peut toujours s'abriter sous les auvents des plus gros. Alors j'y vais et, selon ma formule, partout et ailleurs : "on verra quand on y sera".
Austère, minéral et désert

Deux marcheurs redescendent et m'indiquent le chemin sommital en ajoutant....que c'est pas facile...le couloir très glissant.... Décidément ! Heureusement j'ai connu Didier et ses encouragements ! ici je sais que vais grimper seule.

Parcours en rocs, vers l'amont

Je grimpe toujours dans le silence avec un paysage minéral peu ouvert mais déchiqueté, austère, pas vraiment riant ni harmonieux.
J'adore ces arêtes

Chemin de rocs vers l'aval

 J'arrive au névé, long, pentu et rougeâtre. Un peu de carburant et sans le piolet  je grimpe. C'est sécurisant, il n'y a pas de difficulté majeure les crampons et le piolet restent dans le sac,  je n'ai même pas le frein à main. Ce n'est pas prudent !


Je vais tout en haut, ça se rapproche

Chemin enneigé

Altitude Canigou : 2784 m


















Me voici en haut du névé, les yeux rivés sur ce col, là haut où je dois arriver. La dernière partie est la plus complexe : je suis au pied d'un couloir que 4 personnes descendent avec difficultés. Pour du glissant ça l'est. On verra...quand on y sera...pas vrai ? Sauf que j'y suis et que les 4 compères me refroidissent d'un coup : "le pire c'est ce qui est derrière toi, "la tormenta"!
Derrière moi? Il y a la Maladetta, l' Aneto, le Molières, tous coiffés d'un ciel gris jaune, bref l'orage est annoncé pour l'après midi.
Je suis près de l'altitude sommet Canigou, il me reste 300 m et il m'arrive la terreur ?
Plus tard, ils me diront "on t'a vue monter à toute vitesse". Comment fais je pour monter si vite ce couloir glissant où je ne glisse pas, où je mets le turbo sans ces maudits étouffements et manque de souffle d'autrefois ? Merci à mon cardiologue de m'avoir changé le traitement...20 ans de moins. Sans m'en apercevoir je suis au col, et j'attends, comme toujours dans ce cas, le panorama qui va me sauter au visage : des lacs !! Juste sous le col, de beaux lacs bleus, les Estanys Gelats et ceux de Gemena.


Estanys Gelats et de Gemena
Un paysage minéral, désert -évidemment- qui n'a pas le côté somptueux du panorama découvert depuis Molières, mais qui vaut par son immensité, son silence et sa solitude. Je savoure un immense désert (et dessert) pour moi seule. Et une grande joie. Je suis au Col des Abellers, 2884 m, d'un côté se trouve le pic éponyme, 2965 m et de l'autre le Besiberri Sud, 3017 m. Je grimpe en un temps record la crête de ce pic, louvoyant entre sentier et rocs, cela s'apparente au Puigmal côté français. Je m'arrête le temps d'une photo à la symbolique altitude du Carlit et me voici déjà au sommet, après avoir croisé un autre solitaire.
Altitude Carlit : 2921 m
En fond Pic des Abellers 2965 m






Je suis ma progression sur l'altimètre, j'ai loupé le 3000 et me voilà au 3017 : le sommet ! Cette fois ci le rendez vous ne sera pas manqué . Je suis heureuse. Je suis émue...

Joie au sommet : il se mérite, aussi

Je prends, malgré ma peur (euh...ma terreur...) de l'orage, le temps de contempler. Le paysage est magnifique aussi : des lacs, des sommets que je reconnais, et puis ce proche Comaloforno, 3030 m un vrai éperon rocheux qui m'attire comme un aimant...Oh, celui là, il aura un jour ma visite, je le lui promets!


Estanys Gelats de Comaloforno






Pic de Comaloforno, là haut, 3033 m, tout en roche

Massif des Besiberris, où je m'étais arrêtée, quelque part, en 2014, à 2850 m



Besiberri nord 3004 m, tout en escalade

Besiberri del Mitg

Il y a la Punta Alta de Comalesbianas (3014 m) et le pic du même nom
Ma destination en 2016
J'essaie de deviner où j'avais stoppé en cette année 2014, à 2850 m, je devine un peu dans ce dédale de rocs et de névés. J'ai de l'énergie encore pour aller plus haut et si le temps ne menaçait pas, le voisin Abellers, 2965 m,  aurait bien l'honneur de ma visite. 81 m de dénivelé c'est si peu...Dommage... Mon temps est compté et je redescends en vitesse jusqu'au col; un temps d'arrêt : "C'est là que je dois descendre?"...un couloir étroit, véritable mur, ne m'incite guère, mais le ciel jaunâtre a raison de mon hésitation, et je plonge.

Plongée vers le bas et le névé, du presque vertical

 A hauteur de mes yeux, une plaque fichée dans la roche rappelle qu'une jeune femme perdit ici la vie. Brr...et je file. Les couloirs ou tarteras, en descente, c'est mon terrain de prédilection. J'ai le pied ferme, la marche sûre, la vitesse rapide et en un rien de temps je suis au grand névé. Je chausse les crampons, empoigne le piolet  et c'est parti pour 150 m de D-, sur une longueur de quelques 300 m au moins, sans problème, j'ai de bons freins. Je profite au maximum du névé pour gagner du temps en douceur.


Jusqu'en bas là bas

 Les rochers m'accueillent bien gentiment, personne n'a bougé, je retrouve mon chemin, je les reconnais même !! Le ciel demeure serein, soit jaune et silencieux, je n'en demande pas plus, que l'orage et la pluie attendent ma sortie de ce chaos. J'ai mal au pied, j'ai soif, qu'importe, je file. Les ruisseaux font leur apparition, je m'abreuve presque sans m'arrêter.

Mini ou maxi, des cascades partout



C'est désert et j'ai la frousse de l'orage. Mon pied hurle de douleur mais je fais la sourde oreille, il attendra !

Je descends à fond de train
Enfin le lac est comme un havre de paix;  un soin au pied dans l'eau glacée, un changement de pneus, un peu de carburant et c'est reparti, plus doucement; rien ne bouge. Je récolte un peu d''arnica, caresse les douces linaigrettes, en entrevois les premiers touristes lorsque le ciel se met à gronder. Les montagnes résonnent , je ne sais d'où ça vient mais j'accélère, juste dans la montée au dessus du lac.

Lac de de Besiberri sous l'orage

C'est un moment, l'accélération en côte, dont on se passerait le plus. Ouf, les premières gouttes m'atteignent au moment où je plonge sous le couvert des arbres.

Plongée en eau du ciel
Il y a un peu de monde qui laisse passer "cette femme pressée" (mais non, "qui a peur", rectifiai-je, en espagnol.."una mujer que tiene miedo" ) et j'avale les 475 m de D- sous la pluie, la grêle, les roulements de tambour et les flashes des radars du ciel. C'est là que je m'aperçois que ma peur s'est enfuie et que je me régale de tout cela, et des parfums envoûtants de la forêt mouillée. Et que j'aimerais que ça dure encore...Et que je ralentis...Dieu que c'est beau ....

Un peu plus tard, après avoir récupéré les 36 m de D+ qui m'attendent sagement sous la pluie, j'arrive, trempée jusqu'à la peau, à mon camion, presque déçue que cela fut fini, ce voyage au pas de course pour un rendez vous enfin réussi...Le Besiberri de l'an 14.

                                                                                        A Didier qui m'avait dit "Tu peux"!
En chiffres

Dénivelé (D+) positif cumulé : 1602 m (mon record)
Distance AR : 14 km
Temps de marche (hors arrêts): 9 h 15 environ
Temps de marche pour le sommet : 5 h 45 env