mardi 24 juillet 2018

De l'autre côté du Carlit, un riche voyage en roche

Je suis partie ce samedi avec du soleil plein la tête, en vue d'un joli projet hors piste dans un lieu sauvage et, je pense, peu prisé. Du soleil comme s'il en pleuvait puisque sitôt installée au grand soleil au bord du Carol, pour un farniente bien désiré, ce sont de grosses nuées orageuses qui se sont déversées, précédant coups de tonnerre et pluie, auxquels je dois un moment enchanteur toutefois, que je conterai dans mon 2nd blog.
Bien arrosé par la pluie, mon projet devenait fragile, se dissolvait dans l'incertitude.
Au matin, l'incertitude demeurait : bien que serein, le ciel promettait plus de brumes que de soleil.

6 h 44 Départ du parking, lever de soleil (et de brume)
 sur le Pic de Fontfrède

Je partis donc à l'aventure raisonnée, soit en sentier. J'avais jusqu'à la cabane pour décider. 1 h 30 plus tard, décision prise, ce serait le sage barrage du Lanoux, je ne risquais pas de me perdre. Il y a peu de dénivelé pour le Lanoux mais un très long trajet, 6.8 km. Nommé "chemin des ingénieurs".


En montant sur le "chemin des ingénieurs": jolie vue sur Fontfrède

 Je le fis en musardant, regardant les écharpes de brume s'enrouler de ci de là, et admirant le vrai jardin qu'est ce sentier. Et ces forteresses crénelées noyées de brume, dominant mon chemin; que c'était beau ! Le silence était impressionnant et l'air avait l'immobilité d'avant la pluie. L'odeur aussi.

En montant au Lanoux



La brume est ma seule compagne de voyage



Elle enveloppe tout, autour de moi, et crée des fantômes de roche


Jardin mouillé


Arrivée au Lanoux, je décidai de poursuivre vers l'étang du Forat (le trou). Le sentier simplement cairné suivait un ruisseau bondissant et étrangement pavé .

L'unique randonneur de la journée

La vallée cairnée qui conduit aux Forats
Au fond le noir Carlit

Etrange lit de rivière



















 Une noire montagne se dressait devant moi,  fascinante et inconnue.

Le Carlit et je ne le sais pas encore

Quelle ne fut pas ma surprise de voir que ce noir couloir était sentier  qu'une bande de jeunes était en train de grimper . Mais où vont-ils ? Je finis par comprendre que je suis au pied du Carlit, face nord, que je vois pour la première fois. Surprenant quand on ne le connait que face sud.


Carlit face nord : le toit du 66, 2921 m

et ses habitants 500 m plus haut




Je me trouve dans un cirque glaciaire, entre Serra de las Ximeneas (cheminées) et Carlit, une cuvette cernée de monts déchiquetés, de couloirs sombres et de crêtes effilées. Là au fond coule une rivière, fondent doucement des névés et deux lacs paisibles regardent le ciel et les habitants du Carlit, tout là haut, à 500 m au dessus de leur eau.





Castel Isard 2633 m et lac du Fourat

Le cirque glaciaire et ses champs de fleurs, 

ou de neige, ou de rocs

Qu'est ce que j'ai envie de grimper ce Carlit !! Mais je m'abstiens, je pars à la découverte. Les langues de brume persistent et viennent rôder dans les parages mais le ciel tâché de bleu m'encourage.


Serra de las Ximeneas, sa face sud

Tout est silence hormis les habitants du Carlit dont les voix courent en écho dans "mon trou". Un peu de carburant me remet en piste, il n'y a plus de sentier, je trace au feeling entre éboulis, blocs, herbes, névés glissants et pentes ardues vers ce que je crois être un col. Je n'étudie pas vraiment la carte, je grimpe au jugé et même je grimpe bien. J'arrive au pied des dalles qui sont le contrefort de l'arête partant du col et j'attaque avec bonheur la montée en roche, j'ai une forme olympique, j'adore les parois rocheuses et me voici en un rien de temps sur la crête. 23 minutes pour près de 200 m de dénivelé.

le cirque glaciaire; je vais tracer ma route  vers le col, à droite
Au milieu Pic de Solana Carnicera




Montée au col dans les éboulis; en bas le petit lac (photo précédente)

Mon choix, en haut des éboulis, de la roche
que je vais grimper.
On peut accéder au col de façon plus facile

Escalade fleurie de rhododendrons

La crête de la Serra de las Ximeneas: imaginez une arête de roche avec du vide de chaque côté, un paysage somptueux côté est et aride côté ouest , le miroir bleu de quelques lacs, des sommets acérés et hérissés de rocs comme des coussins d'épingles. Imaginez du noir et du rouille à perte de vue, et ce silence immense, ces langues de brume qui rôdent. Et moi ? Et bien je valse sur les rochers de la crête, m'aidant parfois des mains, je cherche la route à créer pour descendre. Je me régale, je suis dans mon élément. C'est raide, rocheux, mêlé à de l'herbe, quoique je choisisse ce sera sportif et amusant. J'ai une folle envie de grimper sur ce sommet à 2755 m qui est le point culminant de la Serra de les Ximeneas. Mais là aussi je joue la sagesse. Si j'ai une forme olympique, j'ai du trajet de descente, long car ardu et puis la route, si longue...





Pic le plus élevé de la Serra 2755 m

Côté ouest : un des étangs de Coma d'Orlu
façon Corse liquide vue du ciel

L'arète où je me promène : 2644 m

Vue vers l' Est et les étangs de Fourat; à gauche versant sud de la Serra de Ximeneas

Et danser sur les crêtes

Pas de danse sur "musique" de Solana Carnicera 2839 m

Je m'attarde, c'est tellement beau. Je retrouve le trajet fait avec Marcel la semaine passée, je reconnais tous les lieux .


Versant est, le Pic occidental de coll Roig , son col et le Pic oriental de Coll Roig noyés de brume
Elle me suit à la trace ! Au centre le "mur" descendu avec Marcel (article précédent)

J'entame la descente et pendant 20 minutes je vais louvoyer dans les rochers à la recherche du meilleur passage : au menu, rocs, pentes herbeuses, barres rocheuses énergétiques...euh, non pas celles ci, énergivores oui !

Descente énergique et énergivore

Même chose plus bas : un aperçu du terrain

Mais ma pêche d'enfer me poursuit en descente et en 20 minutes sportives et prudentes , j'avale les 160 m de dénivelé qui me conduisent dans la Coma d' Orlu, ses névés et ses champs de rocs.


La Coma d' Orlu; les lacs sont tout au fond

 Je néglige les lacs (pourtant mon vrai projet de rando)  qui me feraient perdre du temps, la brume rôde encore du côté ouest . Et je trace ma route, au flair, évitant au maximum ce qui deviendrait usant pour mes genoux; j'ai des km au compteur et du terrain accidenté derrière et devant.
Je vais retrouver le vallon parcouru avec Marcel, je connais le chemin. Alors je bifurque pour aller voir "la perte des eaux", ces eaux qui jaillissent de la montagne en longue chevelure blanche, se font absorber par la pente, puis rejaillissent dans le vallon et re disparaissent sous terre.
J'y suis , le filet d'eau s'amenuise et se perd en silence...je peux rentrer.


Les lieux de mon trajet de retour: en courbe de niveau, puis en descente dans les éboulis et enfin
en suivant le vallon de Coll Roig



Chevelure d'eau

La perte des eaux 

Je reviens à la cabane de Coma Joan et là, comme aux 24 h du Mans, je fais un plein de carburant, un changement de pneus et un brin de décrassage de carrosserie dans l'eau glacée du ruisseau (celui qui s'était perdu) ;il me reste 3.8 Km , que je parcours en 1 heure...ça descend! Et c'est du sentier. Que je ne ferai pas seule : un couple de mon âge, fort sympathique auquel je servirai ensuite de taxi avant que de savourer ensemble dans leur camping car une bonne boisson fraîche du genre "avec modération..."
Changement de pneus
En résumé, une somptueuse et totalement improvisée balade qui a fini par rejoindre mon projet initial, mais en sens inverse, ouvrant sur de multiples perspectives d'avenir. Me restera t'il assez de temps ? L'avenir me le dira...

En chiffres : 
Dénivelé cumulé 900 m
Distance : 17.5 km
Temps de marche : 7 h



Le trajet

En rouge : trajet en sentier
Flèches rouges : trajet retour commun avec aller
En bleu hors sentier

lundi 16 juillet 2018

Les Pics de Coll Roig (2833 et 2804 m) par la face nord

Jour 1: Pour économiser des forces et du chemin, la veille nous avons établi nos quartiers à la cabane de Coma Joan, bordée par un joli ruisseau, sur le "chemin des ingénieurs", menant au barrage de Lanoux. 300m de dénivelé en moins pour les Pics de coll Roig car le trajet face nord est musclé.
C'était ma première "nuit en cabane", tout un programme, tout un poème !
                                              ............................................................

Jour 2 : 7 h du matin, nous démarrons, chargés au minimum, pour le parcours que connaît Marcel, soit presque entièrement hors sentier. Quelques nuages habillent le ciel. Sans importance.
Je suis très impatiente : voilà longtemps que j'avais recherché un hypothétique sentier pour gagner ces pics par cette face, attrayante à mes yeux car particulièrement raide. J'ai eu de la chance de rencontrer Marcel.
 On quitte la cabane, traverse le grand pierrier et juste après on s'enfonce dans une sorte de couloir ardu et boisé cap sud/est. Marcel se met, selon ses dires, "en mode promenade" il n'en démordra pas, moi je dis "mode dromadaire" et si c'est lent, c'est à ce prix qu'il ménage sa monture. Donc la mienne.



On monte sans souffrir, bonne mise en jambes avec cette pente à 25 °; il y a encore quelque balisage jaune puis le balisage nous quitte pour un sentier aujourd'hui oublié. On va  avancer aux cairns.
On entre alors dans un joli vallon, le vallon de coll Roig, fait de pelouse et forêt clairsemée : une cascade saute à grand bruit des hauteurs verticales mais nous ne verrons pas la moindre goutte d'eau, elle s'enfouit dans le sol, cette même eau qui plus loin, rejaillit en cascadant pour arroser la prairie de Coma Joan. Sur cette partie de montagne, l'eau est malicieuse aussi. Les nuages ont décidé de s'évaporer, comme l'eau. Tout est bien ....

Pic de Font Vive 2673 m

La prairie est plaisante, elle remonte vers un cirque fermé de montagnes, au gré des moraines ; tous les ingrédients sont réunis : moraines, rocs épars, forêt clairsemée et rhododendrons à profusion. Nous on lit le trajet : ce trajet doit nous faire traverser le cirque et nous conduire au pied d'une paroi qu'il va falloir escalader. Elle est entaillée de couloirs, pas profonds, juste esquissés: autant de chemins possibles, tous utilisables plus ou moins aisément. L'un me plait mais Marcel l'écarte résolument, à juste titre: long, tout en roches délitées, c'est le genre "3 pas en avant 3 en arrière" il aura raison.

Il faut retrouver le couloir d'accès

 Enfin il reconnaît "son" couloir, cairné, et on commence à gravir. Bien sûr je suis à mon aise. Lui, moins, il préfère descendre ce mur pentu à souhait et glissant au possible. Je grimpe autrement, en roche, en escalade facile, tout en photographiant ce "jardin de couloir", multicolore. C'est un des temps forts du parcours, j'adore ce genre d'exercice, musclé et énergivore. Je le nommerai "le couloir Marcel".

Approche pentue du couloir

ça grimpe dur !
Jardin de couloir


On prend de l'altitude : au fond, le vallon d'où l'on vient, à 2250 m (environ)

escalade : auto photo

 Arrivés au sommet,le couloir se prolonge par un petit vallon herbu entre 2 crêtes, on choisit la crête nord car la vue y est magnifique. Le caillou est omniprésent, en lamelles brunes, c'est du schiste .

Sortie du couloir 2445 m: on vient de la vallée 

Le couloir se prolonge par un petit vallon entre 2 crêtes


Je contemple : 

L'étang de Lanoux : 2200 m



Le cirque de moraines : en fond le Pic Carlit , 2921 m

Zoom sur Carlit
Quelques névés subsistent et une trentaine d'isards, dans un galop effréné, courent sur la crête en face, c'est superbe.


Ecureuil de pierre

   Le Pic de Coll Roig occidental, dôme arrondi et noir, coiffe le terminus de ce chemin de pierres, comme un chapeau qui n'aurait rien de mou : une forteresse de pierre, crénelée et déchiquetée à une extrémité. 

Le Pic Occidental de Coll Roig 2833 m


Il serait vain d'y chercher un sentier, Marcel m'a annoncé voilà quelques jours une dalle à escalader. J'attends ça avec impatience.
 Ce chemin de crêtes, s'il offre de belles vues, se redresse et devient ardu. C'est simplement usant.
En plein effort : altitude 2700 m

Mais ça se grignote. Pour tromper ma faim de dalle et de terminus, je dévore des yeux le paysage. Je bois les yeux bleus des lacs d'en bas, tandis que ceux d'en haut (Lanoux et Coma d' Orlu) sont plutôt sombres.  Le paysage a quelque chose de martien : ocre, rouge, brun, absolument minéral, comme le sont nos paysages d'altitude côté nord.


Il contemple 

Festons de crêtes: en fond l'étang du Passet 1700m (gauche) et celui de Font Vive (droite)1896 m
Enfin nous voilà au pied de la paroi : la dalle noire brille d'un reflet d'argent et je l'empoigne à pleines mains, traçant mon chemin avec aisance , je suis dans mon élément.

L'arête sommitale et la dalle noire, en bout de névé

Dalle et blocs, mon terrain de jeu
Je prolonge le plaisir en continuant l'escalade de quelques jolis blocs et ainsi nous arrivons sur l'arête sommitale : quelle beauté ! Un point de vue à 360 °, on est quand même à 2833 m d'altitude.



Sommet 2833 m

Partie du cirque de Coll Roig, face sud

Proche, le Carlit  est bien peuplé déjà. C'est au nord qu'est le plus beau paysage : sommets ariégeois et Pyrénéens, le Montcalm et la Pique d' Estats sont les plus lointains et puis, malgré un fond de l'air légèrement voilé, au sud ça ne manque pas de charme .


Pique d' Estats et Moncalm, les + 3000 m
Pics de Coma d'Or (2826 m) et Pedros (2842 m)

Panorama vers l'Ariège

Lanoux et étang de la coume d'Orlu
 Je n'énoncerai pas les sommets, j'en reconnais beaucoup à présent. Mais je suis heureuse de me retrouver tout en haut de ce cirque fendillé de couloirs que j'admire depuis des années du haut de mes perchoirs ! A ses pieds un lac rectangulaire orné d'une cabane, le lac de coll Roig; ne cherchons pas d'imagination dans les noms.

Face sud : étang de Coll Roig et au fond, Cambre d' Ase, Puigmal etc...chaîne frontalière
Tout près d'ici se trouve le second pic de Coll Roig que Marcel, fatigué, n'a aucune envie d'aller saluer. Qu'à cela ne tienne, on se donne rendez vous au col et je file en courant dans la pente. Je pose mon sac au col comme sur un quai de gare et je monte résolument les 79 m du Pic Oriental de Coll Roig , 2804 m,  moins typé que son voisin mais creusé aussi de couloirs, face nord cette fois. Des fenêtres noires ouvrant sur un vide vertigineux. C'est l'heure du repas pour tout le monde, je descends au trot vers mon quai de gare ! Qui devient restaurant.

Col de Coll Roig, 2725 m

Du Pic oriental de Coll Roig (2804 m),  vue sur le pic occidental (2833m)
Un des couloirs nord 


Impressionnant relief 

Déjeuner sur l'herbe

Petit repas au col, en fait, avec Marcel on randonne ensemble mais on s'alimente en décalé : cet homme ne mange jamais et moi, peu et plus souvent. Mais à chacun sa gestion du carburant. Je ne sais pas encore ce qui nous attend ! Cette fois il ne m'a pas "annoncé la couleur" mais c'est rouge brique. Et pas que ça !
Coquelicot des montagnes
Dans les schistes du Col Roig






Quand je le vois prendre tout droit, j'ai un moment d'angoisse : quoi ?
On va descendre ça ?


Vue vers le haut

ça, c'est un mur de pierres dont on ne voit pas tout, caché par des surplombs. On en voit les côtés mais ce n'est pas engageant. Pourtant je m'engage avec prudence en répétant "on n'y arrivera jamais"  mais Marcel n'a aucun mal à faire la sourde oreille : le tintement des rocs que chacun met en branle évite d'entendre quoi que ce soit ! ça ne roule pas, ce sont des dalles plates ou des blocs tout aussi plats qui glissent. Un gros bloc file sous mes pieds et dévale sans pouvoir s'arrêter. Je descends en biais et assez vite finalement, j'ai apprivoisé la pente, même si par endroits le mur est incurvé et on ne voit rien. Des cheminements d'animaux, délestés de roche permettent de descendre en grappillant un peu de repos : ah c'est un art de descendre ça !

Vue vers le bas
Plus de 400 m de dénivelé pour un peu plus de 600 m linéaires cela fait du 45°, un bon couloir! Je prends le rythme, le mouvement, l'assurance. Que doit ce être de remonter cela ? Marcel l'avait fait puis s'était mis au bord de ce cirque pour s'aider des rochers en place, comme moi au Canal Cristall.

Aperçu de la pente et du terrain
Finalement, malgré la fatigue et l'usure des genoux, je me régale. Marcel à sa manière aussi, qui entreprend en ramasse un long névé ! Sous mon regard effrayé, mais il fut alpiniste , lui !
Il file à toute vitesse
Au pied du mur, on retrouve les fleurs

Un peu usés nous retrouvons le plancher de vaches et la longue descente dans le vallon, sous un brûlant soleil. On se laisse porter, en silence: qu'est ce que j'aimerais que la rivière refasse surface . Ce ne sera qu'à la cabane qu'on pourra enfin se délasser dans l'eau glacée.



Col Roig en haut , le mur descendu et la douceur du vallon

Retour vers la cabane 

La journée n'est pas finie !! On recharge les sacs, un peu moins lourds qu'hier à la montée et c'est parti pour un interminable retour en sentier.
Je songe sans mot dire, à ces horizons ouverts devant mes yeux, comme un beau livre d'images à feuilleter dans le futur. Les lacs de la Coma d' Orlu, enchâssés dans un joli cirque dominé par la Serra de las Ximeneas pourraient en être la première page ....




La 1ere page , dans le futur...
Lacs de Coume d'Orlu
Récit de ma " nuit en cabane" ici , en un clic

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En chiffres
Dénivelé positif : 872 m, en 2.6 km soit du 20° de moyenne (comme pour la Punta Alta)
Dénivelé négatif (avec retour au pk) : 1183 m
Distance aller retour des pics: 6.4 km
Temps de marche : 5 h 30 pour les pics

Distance totale avec retour au parking : 10, 2 km