jeudi 30 juillet 2015

Le paradis en Hérault : le lac du Salagou




C'est un lieu comme je les aime, contrasté, "violent" mais d'une douce violence; difficile à expliquer...Un lieu chargé d'histoire de la terre, du sol, de la roche, un lieu tellurique et envoûtant. J'aime ces endroits où la nature a subi de violents chamboulements il y a très très longtemps et nous en parle avec une rare douceur aujourd'hui. Comme le Sidobre que je conterai.

Le Salagou est une petite région de l'Hérault, juste au nord de Béziers, près de Clermont l' Hérault.

Un paradis coloré à 170 km de chez moi; une broutille, 140 km se font par l'autoroute. Moins de 2 h de route et je change de monde. D'univers.

Autrefois, en ce site, coulait une rivière , le Salagou. C'était un ruisseau affluent de la Lergue, affluent elle même du fleuve Hérault, un ruisseau sans prétention qui se fâchait tout rouge lors des crues. Il n'a que 18 km de long , ce ruisseau, mais  il est sujet aux "épisodes cévenols" soit de violentes crues dues à des pluies venues de la mer. Alors le Salagou, enfle, gonfle et crache des eaux rouges, ocres, boueuses, dévastatrices. Qui se retirent comme elles sont venues, Et laissent désolation sur leur passage. Dès 1860, naît un projet de domestication de ses flots. Un siècle plus tard en 1950, le projet est fin prêt.

Ci dessous : Avant / Après

Vue prise du même lieu : Le Salagou n'est pas ce ruisseau affluent (Le Salagou coulerait
de gauche à droite sur la photo si on le voyait)
Par contre, village de Celles bien visible



Le barrage est construit entre 1964 et 1969. Son but est simple : diversifier les cultures, la vigne étant en surproduction alors et favoriser le maraîchage. Ce sera un échec. Pour raisons économiques agricoles (déjà...) La mise en eau est prévue sur 3 ans...mais c'est sans compter avec Dame Nature (qu'espéraient les ingénieurs) et une succession d'épisodes cévenols remplit en 2 semaines ce réservoir de 75 hectares, long de 6.5 km .Relativement peu profond.
Mon lieu de bivouac dans le cercle blanc

Un village seul est menacé, Celles. Il est hors d'eau lors de la construction du barrage mais un second projet vise à augmenter la capacité du barrage donc il sera sous les eaux. Cela n'arriva jamais, Celles survit, presque vide d'habitants mais vivant d'une étrange vie ! Des films y furent tournés (violents), il en garde des traces, c'est un endroit farouche et digne. Fantomatique.

Celles 

J'ai découvert ce site par hasard il y a un peu plus de 5 ans, au printemps et je fus séduite. J'y retournai 2 fois par la suite.
Mai 2010
Mai 2010

Ce qui en fait l'originalité , c'est la géologie.
Il y a 280 millions d'années, la "ruffe", terre rouge emplie d'oxyde de fer, née de sédiments, couvrait la région. Le temps passa  et , voici 1,2 millions d'années, les plaques tectoniques s'affrontèrent et donnèrent naissance aux volcans stromboliens du Languedoc. Dont les éruptions de noir basalte coiffèrent en partie la ruffe rouge. Ces volcans avaient alors 200m de plus de hauteur qu'aujourd'hui. Le paysage en était tout différent.

Une terre limoneuse et craquelée

L'originalité du site, écrire
sur la roche avec des petits cailloux

Coulées basaltiques


Aujourd'hui, on voit un paysage somptueux de couleurs : terres ocres, vignes vert profond, eaux d'un bleu cobalt dues à ces contrastes, et puis ces sombres basaltes et de pâles calcaires, en partie recouverts de forêts d'un vert sombre.




Là dessus ajoutons la lumière changeante à tout moment, la couleur des saisons, le miroir de l'eau scintillant, et puis les soirs qui tombent, le matins qui s'éveillent...enfin il suffit juste de venir y goûter...

Depuis mon lit, le soir qui tombe 


Petit jour presque depuis mon lit

Ce que je refais en ce week end de privation de montagne. Tout inconvénient génère son bonheur.
Mon premier passage fut au printemps 2010 et je découvrais les villages, le pourtour du lac et ses routes, ses profondes ravines où coulait encore de l'eau claire comme les gueltas du Sahara, une piste de terre style latérite africaine, je m'appropriai des sensations, images et émotions que je remisai...5 ans. Et dont soudain je ressentis l'appel.
Mai 2010 : Lison dans un des ravins où coulait l'eau claire
Mai 2010 la piste de terre



Lison au bord de l'eau dans le ravin























Nous voici donc avec Lison au bord du Salagou, ce samedi brûlant de juillet.
Un fort vent du nord souffle et met de la vie sur ce lac.

A l'affût derrière les rideaux


Je découvre les bruits, les couleurs, la lumière intense, le visage estival essentiellement touristique: on oublie les vignes qui le bordent, et les villages perchés qui évoquent la Corse, les yeux sont braqués sur l'eau. Je me laisse porter....




Liausson
Liausson


A la tombée du jour , par hasard, j'aborde au plus beau site du lac, au plus beau rivage dont je ferai mon camp pour deux nuits : la plage des Plots, près de Liausson.
Un week end farniente comme je sais peu en faire : ah! il a du bon mon pied blessé que je transporterai dans mes innombrables baignades, dans les 3 villages du site, et même sur les collines volcaniques (à moins de 200m de leur niveau originel) au prix de quelques douleurs encore mais c'est trop frustrant de ne point profiter des lieux.
Mon domicile dans son cadre de ruffe rouge côté "montagne"

Je suis ailleurs, dans un autre monde qui pourrait aussi bien être à des milliers de km...

Liausson

Il faut observer la douceur de la nuit qui tombe, le silence de la nuit sous les étoiles , face à la Grande Ourse, le soleil qui réveille le lac, les mouettes  très bavardes, les cigales qui emplissent le jour, et puis le va et vient des promeneurs sur les chemins, des VTT omniprésents, les canoës qui glissent en silence sur les eaux sages, les pêcheurs passionnés à terre ou sur l'eau, les enfants heureux, les anfractuosités du rivage loin du monde où l'on peut se baigner très "nature", les écrevisses, rouges aux yeux bleus avec lesquelles cela devient vite un jeu de se confronter !



Peut être faut il être seul pour s'approprier un moment de Salagou ? Je le crois...

Je nourrirai mon séjour de farniente, d'eau, de redécouverte des villages, de promenade dans les vignes, où les raisins mûrissent bien, déjà, j'enrichirai mon point de vue en prenant de la hauteur et en arpentant et escaladant l'une des deux collines.



Mue de cigale
Ce sera un temps fort du bref séjour; hélas une panne de batterie nous prive d'images ; la colline culmine à plus de 300m et en ce matin, la lumière est extraordinaire. il y a des nids de guêpes accrochés aux buissons mais je serai vite prévenue par une guêpe "acérée" et je ferai attention où je mets les pieds (enfin ce qu'il en reste ! ).Le parcours est assez glissant sur cette roche rouge qui se délite en écailles et les roches volcaniques, elles, en billes. Finalement les plus inoffensives sont ces milliers de mues de cigales. Oui les cigales par milliers qui crissent et se posent même sur la peau !


Mai 2010 : ravin




Je m'offrirai la pause restau à Octon, juste pour voir couler la chaleur du soir qui tombe et arriver la vague de touristes surchauffés et assoiffés.

Villages d'ici, nommés Salasc, Octon, Liausson, et puis des hameaux, des fermes, de vieux moulins...





Je partagerai avec Lison des moments tendresse, et j'essaierai de me faire pardonner cette erreur de l'avoir emmenée dans telle fournaise. Ce n'est pas la montagne, ce n'est pas la fête: une rencontre avec les écrevisses, une pause café, un dîner restau, des séances plage dont elle se serait passée, une escalade de ceps de vignes qu'elle a adorée, des sommeils épuisés dans la fournaise du camion...non ce ne fut pas la Saint Lison. Pauvrette.
Cage en position canicule



Ecrevisse américaine
Le monstre aux yeux bleus

Oui cette terre est belle malgré son apparente sévérité...


Si le coeur vous en dit et le temps vous le permet, faites juste un petit crochet de 15 km à partir de l' A75 près de Clermont l' Hérault et vous serez au Paradis.




Comme à mon sens, le Paradis a aussi sa banlieue, un petit tour au Cirque de Mourèze tout proche, magnifique chaos calcaire très tourmenté s'impose , avec le village de Mourèze en son coeur.
Je ne vous parlerai ni des vins ni des restaurants ....la découverte a ses charmes.


Cirque de Mourèze













mercredi 22 juillet 2015

ça me casse les pieds !

Je me suis encore fait mal au pied !
Ça commence à me casser les pieds !


Alors
J'ai d’abord travaillé d'arrache pied
Puis, obligée de lever le pied,
je suis allée voir mon patron
qui m'a signifié ma mise à pied!

D'un pied ferme j'ai décidé,
au pied levé,
de ne pas perdre pied!
Et à la mer je suis allée..
Franchement...ça c'est le pied !


Cependant de la montagne je suis privée
c'est ma plus cruelle mise à pied..
Plus de ruisseaux à franchir  à pied sec
Plus de sommets à gravir sur la pointe des pieds...
Non, finalement...c'est pas le pied...


Mon médecin m’a dit « ce n’est rien, juste un doigt (de pied) cassé ....
Rien vous n’y ferez…pas même vous chausser !!"
Je ne peux quand même pas marcher à cloche pied ?
Je vais donc nu pieds…
Alors, de patience armée (jusqu’aux dents),
Je fais de jolis pieds de nez à la douleur
En attendant d’être sur pied.
Et ne tenant pas à sécher sur pied,
Je repars d’un bon pied :
Je roule pied au plancher,

Je ne me laisse pas marcher sur les pieds,
Je ne lâche pas pied,
Je ne tape pas des pieds
Je ne fais pas le pied de grue,


Bref, je prends quand même mon pied….



A bientôt...quand je serai sur pied...
Sur le pied de guerre ??? Aïe...ça fera mal..

MAIS PAS AUX PIEDS, j'espère !!


                                             signé : Lison

( Je dédie ce billet à Ludo qui m'en a donné l'idée !)

    Rassurez vous, mon pied est plus beau que ça  !
Quand c'est un pied à terre....


samedi 18 juillet 2015

Mon ascension du Canigou (2ème partie)

Ce matin du 7 juillet, je me lève avec une pêche d'enfer que je compte bien emmener jusqu'au sommet et dans la foulée -pourquoi pas ? - ramener. Je n'ai pas très bien dormi dans le Land Rover à cause de la dureté du sol et j'ai pu voir le ciel étoilé. Au matin il y a un léger voile mais espérons qu'il s'évanouira.
 J'ai la tête dans les étoiles : je vais au Canigou, enfin !

Je me mets en route à 6h50, le parking est désert, mon chemin aussi. J'ai l'habitude.



20 mn plus tard je suis au refuge, animé, bruyant, tonitruant ; n'en doutons pas le sentier sera peuplé !

Je sais l'approche très longue , jusqu'à la cabane Arago, mais régulière et belle, en forêt, en suivant de près ou de loin le Cady bondissant et ses affluents allègres. Le printemps n'est pas éteint et resplendit de toutes ses couleurs; j'avais fait le chemin avec Camille, il m'avait présenté les fleurs comme si elles fussent ses Demoiselles d' Honneur.







 Cette randonnée là m'avait laissé de beaux et douloureux souvenirs, j(étais blessée aux côtes, sanglée comme un paquet et respirer était une corvée...pratique, en montagne !) Ce matin c'est encore chemin de douleur, la jambe proteste de l'inconfort de la nuit. Un petit soin et c'est oublié.







Le sentier est très fréquenté : un groupe de français, un de catalans et enfin un "troupeau" de basques espagnols, agiles, diserts et parlant cette langue inconnue. Je chemine tantôt avec les uns, avec les autres, tantôt seule. J'adore marcher seule mais je m'aperçois que marcher avec un groupe est bien plus reposant: le rythme est plus soutenu mais surtout plus régulier.
La cabane de l' Arago petit refuge de 4 places , à mi chemin, était en ruines: la voilà quasi achevée et, comble du luxe, dotée d'un joli poêle de céramique. C'est ici que se prend un peu de repos, à l'ombre des derniers arbres, près de la source, ici que se trouve un carrefour de sentiers , ici que commencent les choses sérieuses.





Le poêle en céramique 

















La "vraie" montée débute sur cette lande rase de genêts et pelouse; avec Camille nous étions partis pour une "rando un peu folle" (clic) cette fois c'est seule vers le Canigou. Je marche seule un grand moment et ne vois toujours pas le sommet, caché ...ah il se mérite celui là !


Soudain au détour d'un vallon il apparaît, revêtu de roche , habillé de murailles, coiffé d'une croix, chaussé d'éboulis dans lesquels se devine un sentier peuplé de "chèvres colorées " : les humains.






J'ai hâte mais j'ai passé la vitesse inférieure, bientôt ce sera crabotage.
Je me retourne souvent pour regarder le paysage traversé, le sentier parcouru, scruter la roche à la recherche d'isards qui depuis longtemps sont allés ailleurs, fuyant cette marée humaine.






Cela grimpe et glisse mais c'est grandiose ; le panorama est très réduit mais le dessert est convoité : la cheminée.





L'arrivée à la cheminée est très longue. la chaleur n'est pas insoutenable alors qu'en bas c'est canicule mais enfin, ce désert de pierre n'a rien de rafraîchissant. boire est indispensable et cette source au milieu du roc ressemble à un mirage !

Presque aussi surprenante est la flore dans ce désert; elle met une touche de couleur comme de petites taches au bout d'un pinceau.



Petites fleurs au ras du sol rouges , jaunes , mauves, comme saupoudrées avec parcimonie sur l'ocre et le blanc de la roche.

Oh quand on marche sur ces pentes on a le temps de tout voir!
Mais aussi celui, préférable,  d'éviter la chute .


Enfin j'arrive à la brèche Durier. 2696m
Etonnante histoire : Charles Durier (1830:1899), alpiniste et écrivain, Président du CAF décide de rendre accessible le sommet du Canigou sur une de ses faces en ouvrant une brèche déjà existante naturellement mais impraticable à sa sortie.
Le 18 Août 1896, à coup de dynamite récemment inventée, le sommet de la brèche est ouvert rendant ce chemin possible à l'alpinisme. La Brèche Durier est un haut lieu d'escalade hivernale aujourd'hui encore bien que le Canigou soit accessible  sans problème  par la cheminée, passage naturel. un à pic de 300m au dessus du cirque glaciaire

Je me contente de jeter un regard gourmand sur cette brèche haute de 300 m .

La brèche début 20 eme siècle


J'arrive enfin au moment tant attendu : la cheminée.
Les bâtons regagnent sagement le sac, on a besoin des mains ici !




C'est un joyeux pêle mêle, sans difficulté aucune (du moins pour ces grappes humaines)
88 m de haut et de véritables marches naturelles dans ces strates de schistes.


 Les croisements sont périlleux et la prudence de rigueur. Le seul danger peut venir de pierres détachées. Aujourd'hui c'est beau fixe. La présence d'humains me rassure mais je me hisse avec aisance.


Vers le bas


























Les témoins immobiles du défilé humain n'ont pas changé depuis un siècle, il serait effarant qu'ils nous tombent sur la tête, même s'ils courbent un peu l'échine.
















Totems de pierre dans un univers de crêtes déchiquetées que certains alpinistes se plaisent à "visiter" je pense.









Enfin , au bout de près de 5 heures de "route" j'aborde aux rivages convoités : les 2784 m du sommet du Canigou.

"Le restaurant"de plein air affiche complet : mes deux précédents voyages ici (par l'autre face) furent aussi surpeuplés. Forte densité au m2 d'une population gaie, bruyante, voire trop exubérante. Savourer le sommet n'est pas au menu estival. Une des surprises sera la température ; 23 ° au sommet et à l'ombre (des rocs). A 2784 m cela a de quoi surprendre ...

 Les anciens découvraient ceci en arrivant; la croix a supplanté l'abri après la 2nde Guerre Mondiale



Je quitte le sommet vers des cieux plus tranquilles à mes oreilles. L'éperon et sa grappe humaine s'éloignent ainsi que les cris stridents de cette adolescente victime d'ivresse des montagnes sans doute : elle beugle et rugit (des âneries) sans retenue, toute à sa joie !
Séquence casse croûte et contemplation :
Le point de vue porte fort loin par temps sec; hélas  (pour les connaisseurs) cela s'arrête aujourd'hui au barrage de Vinça cause brume...Je ne verrai pas ma maison ???!!!

Le sommet
Cerclé de rouge, le Chalet des Cortalets : 2150 m
Aujourd'hui
  Le chalet des Cortalets est un des plus anciens refuges de France ; inauguré en 1899, la route qui devait y conduire vit le jour en 1903. En 1944 il fut brûlé pendant l'occupation puis reconstruit. C'est un haut lieu de l'Histoire de la montagne et de l' Histoire.

Hier 
Le cirque glaciaire du Canigou





 Les reliefs Pyrénéens



 Les bacheliers en liesse !


Et celui ci ne supportant sans doute pas que le Canigou ait perdu 1 mètre  avec les mesures modernes  ! Et cherchant donc à le récupérer.
Le randonneur solitaire avec qui j'ai partagé la montée, le coin de restaurant sous le sommet et la descente dans la cheminée



Le retour s'impose : mon "voisin de table " m'a annoncé : 23.2 km de randonnée . Le calcul est simple il m'en reste 11.6 à faire ...le plus dur n'étant pas de descendre en bas là bas à 2300m
Ni même de redescendre la cheminée : pour tout dire ...je me régale...je referais bien le trajet encore une fois !

Ni encore de redescendre ce somptueux et élégant sentier.


Non le plus dur sera assurément la longue route vers le parking, sans grande déclivité , juste de celles qui n'en finissent jamais et qui usent les jambes.





Un dernier regard vers la muraille sur laquelle
 danse une marionnette humaine (j'en fus une, nostalgie déjà)....

Xavier et Ricky dans la cheminée




A ce moment là je ne savais pas encore que 8 jours plus tard, Xavier et Ricky , son Bichon Havanais, graviraient la cheminée et que Ricky ferait l'admiration de tous, montant et descendant seul ! Bravo Ricky !
Tant de racines...

 Marcher, marcher, la tête dans les nuages mais attentive aux pieds fatigués : ça glisse autrement que le verglas.



Retour en solitaire sur un chemin déserté ...où sont ils donc passés ? Beaucoup ne se hasardent pas à descendre la cheminée et font une grande boucle.

Croiser la route de l' arnica des montagnes qui m'attend sagement depuis le matin...Une petite récolte s'impose, parcimonieuse car c'est une denrée rare.

Frémir de peur un instant car l'orage s'annonce, gronde, s'égoutte juste un peu et s'enfuit au grand galop...Il n'avait pas le droit de gâcher ma fête et de me conforter dans ma peur  du Canigou.
Arnica Montana


 Et enfin, retrouver le vieux Land Rover bien frais cette fois , dispos pour les 65 km de route  (dont 3.5 km de piste) .



C'est promis, je reviendrai et vite....

Pas si vite, hélas...une vilaine blessure au pied , depuis, me prive de montagne ...
et pour un temps trop long....

En chiffres
Distance : 23.2 km
Dénivelé : 1300 m
temps de marche : environ 9 heures