Aujourd'hui c'était la commémoration de l' Armistice de 1918, teintée d' une couleur
bien particulière :
Oui, voilà 100 ans commençait la Grande Guerre, celle qui allait couvrir de son feu
des millions d' hommes et de nombreux pays.
A feu et à sang allait mettre cette guerre.. |
Dans le village où j'étais invitée, le village où je suis née, le village de mes ancêtres côté paternel, la commémoration prenait un tour bien particulier.
La tempête cette fois, ne venait pas du Nord ni de l' Est, comme il y a 100 ans , mais du Sud, avec un vent effrayant, à plus de 120 à l'heure. Ce n'était pas le feu ni la furie des hommes, 100 ans après, mais la furie des éléments : drôle de symbole....
La commémoration fut d'une grande force, d'une grande émotion. Une émotion palpable à chaque instant, avec des moments forts. Merci Madame le Maire pour ce bel hommage.
Henri nous conta la destinée de son oncle mort si jeune, à peine plus de 20 ans, au front, un jour de 1917, laissant à ses parents une lettre inachevée. Justement des extraits de ces lettres furent lus par Henri et Michèle, avec une grande émotion. Un bel hommage un siècle plus tard à ce jeune homme.
De belles lettres teintées d'humour perçant sous l'horreur.
Et cette lettre inachevée suspendue en son vol après ces mots : " je ne sais pas..."
Guillaume présenta une exposition "Déjà cent ans" sur sa famille -qui est aussi la mienne- : deux des "enfants" de cette famille partirent à la guerre, deux frères, mon grand père(arrière grand père de Guillaume) et son frère. L'un dans les tranchées, l'autre dans un camp allemand car il fut fait prisonnier au premier mois de la guerre. Deux guerres si différentes..
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Guillaume conta avec émotion leurs destinées dissemblables mais son souci fut de replacer cette guerre et ces destins dans une vie faite d'un "avant la guerre" et d'un "après". Des hommes avant tout avant que d'être des guerriers, rendus tout aussi brutalement qu'ils en avaient été extraits à leur vie d'hommes, suspendue 4 longues années.
Les descendants d'une famille exposèrent des objets venus des tranchées et d'un grenier sans doute, qui avaient échappé au feu, eux aussi.Une dame montra la seule chose qui restait de son ancêtre disparu : sa plaque d'identification, une petite plaque de métal blanc tenant au creux d'une main, une vie réduite à cela...
Et moi ? Et bien j'ai simplement parlé d'autre chose, ou presque, d'un autre style de combattants : les Femmes.
Ces Femmes restées seules qui prirent pour la première fois leur destinée en main et qui assumèrent pendant quatre années leur vie de mère, d'épouse sans époux et de chef d'exploitation, d'entreprise, de famille et tant d'autres rôles. Leur baptême du feu à Elles, qui ne furent jamais plus les mêmes et qui firent aussi ce que nous avons acquis par la suite, ce que nous sommes aujourd'hui.Ce que nous leur devons.
On voudrait espérer que le feu ne couvât plus jamais sous la cendre, mais...cela est une autre histoire
que l' Histoire contera un jour..Plus tard...
Oui, que le feu s'éloignât...et disparût...Enfin ce feu maudit, pas celui qui réchauffe nos coeurs et nos corps au sein de nos demeures.
Un beau texte qui me laisse sans mot...
RépondreSupprimerC'est toujours touchant les cérémonies qui nous rappellent cette folie humaine.
Merci Claire pour ces mots touchants
SupprimerTout ce gâchis, toute cette souffrance, toute cette misère pour... rien. Le travail de mémoire est important. Si le fait de ne pas oublier pouvait faire au moins que ça ne recommence jamais plus !
RépondreSupprimerC'est un perpétuel mouvement sur terre : l'homme est né guerrier et chasseur, mais enfin certains s'en passeraient bien...
SupprimerA guerra sempre traz muita dor e tristeza, deixa marcas profundas.
RépondreSupprimerFoi uma bela homenagem.
Beijos
Adri
Muito obrigada Adri, uma bela homenagem nas todas aldeias do pais.
SupprimerUn très beau texte .
RépondreSupprimerComme tu as raison , c'est bien de penser aux combattants qui sont partis à tout âge et dont le retour était plus qu'incertain.
Mais , la guerre c'est aussi toutes les femmes qui sont restées seules à la tête d'une famille, d'une entreprise , de grandes responsabilités.Leur vaillance nous a permis d'être ce que nous sommes .
J'aime beaucoup ton billet.
Douce soirée, bises Lison
Merci, je crois que nous nous devons tous d'un travail de mémoire sans tomber dans l'excès car toutes les guerres méritent cet hommage, mais celle ci a particulièrement marqué le monde par l'excès dont elle s'entoura. Bises a toi aussi
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