Voilà un dimanche après midi un peu morose. A vrai dire je me force un peu pour sortir.
Le temps n'est pas mauvais mais la flemme s'est invitée...enfin...le manque de motivation...
Il n'y a que de l'inédit et du caillou pour me motiver. Alors je cherche dans mes vieux projets...
Et c'est parti !!
Pour l'autre extrémité du département soit une bonne quarantaine de km.
Sans vilain jeu de mots, d'ailleurs j'ai quitté ma tenue jaune.
Qui est de saison et de rigueur.
Direction la petite route entre Vingrau et Opoul.
Je pose ma voiture et enfile la tenue baroudeuse, rose évidemment, mon plat du jour sera non pas une crête sous peine d'envol mais tout son contraire, un "barranc", soit un "correc" ou un ravin en bon français.
Un ravin qui s'insinue dans une montagne de calcaire. Et qui me promet une balade sportive. Enfin je l'espère.
C'est là à gauche du petit pont |
J'entre dans le lit du ravin, espérant être protégée du vent fou et je le suis relativement. Les berges sont abruptes et tourmentées, faites de calcaire coquillier, incrusté de fossiles sans grand intérêt.
Toute la partie soumise à l'érosion de l'eau est lisse, creusée de cuvettes arrondies, tandis que les murs rocheux de chaque côté sont hauts et rugueux. Ce calcaire est très abrasif.
Certains passages s'apparentent à de mini gorges que je pourrais franchir si je ne craignais de mettre les pieds dans l'eau.
Ce n'est pas le silence qui m'accompagne, le vent mugit tout là haut, mais c'est le calme, la solitude pour ne pas dire l'isolement. Des murettes construites par l'homme endiguent le lit devenu plus large et délimitent des parcelles naguère cultivées. Ensevelies dans la broussaille.
Il y a même une curieuse bâtisse semi ruinée, au dessus du lit, dans les gorges, adossée au roc, peut être un peu troglodyte, mais je ne m'y aventure pas. Tout ce qui n'est pas à l'air libre m'angoisse.
Dans le lit qui est un musée géologique, poussent des peupliers, genévriers et buis. Les peupliers gardent encore des feuilles blondes, chez nous, elles s'attardent jusqu'à mi décembre.
Buis |
Une grotte à mi hauteur: les drôles d'yeux sont des feuilles de peupliers |
Mon relief préféré |
Ciel bleu tramontane |
Quelques mares subsistent dans le lit élargi |
Le sentier file dans les bois |
Quelques mètres au dessus du ravin |
Tiens donc ! 2 pitons d'escalade : pourquoi ? Assez incongrus faut l'avouer |
Je n'irai pas là haut : ça secoue trop ! |
Le ravin vu de mi hauteur |
Le vent a changé de cap, il remonte en râlant le lit du ravin et balaie les murs rocheux où je suis secouée comme un prunier. C'est dangereux.
Je m'accroche bien, le temps de saluer une petite fenêtre, d'examiner les environs, de renoncer à aller plus haut, jusque sur la crête .Où le soleil est comme un appel. Car tout le trajet est dans l'ombre, une ombre encore douce, l'hiver n'est pas arrivé.
Petite fenêtre ouverte sur le monde du lit du ravin |
Toute petite la fenêtre |
Quel soleil en haut, mais quel vent !! |
Je reviens tranquillement à mon point de départ, voyage à l'envers qui révèle comme toujours un autre décor, voilà un vieux projet remis au goût du jour et accompli.
Un décor que j'adore...Et le gilet jaune a viré au rose |
Dans le soir qui tombe comme poussière d'or, je quitte le site : ne fut ce que pour cet instant, cela valait la peine de secouer sa torpeur !
Une roche calcaire ravinée, il n’en faut pas plus pour un décor comme je les aime. Très jolies photos du correc et du ciel. Le dernier cliché est magnifique. Bon vent... il nous a permis d’apprecier ce lieu original. Bonne nuit, bises Amédine.
RépondreSupprimerBon vent c'est de bon ton là bas ! Il faut que je dégotte un autre ravin, ne fut ce que pour admirer ces roches polies: bien sûr le Verdouble reste le top ! A bientôt...en jaune ou en rose. Bises
SupprimerUn gouffre et des mêmes roches façonnées par l'eau dans le Gard avec des cuvettes d'eau , c'est impressionnant . de belles photos et une superbe découverte cela m'a rappelé les Concluses . continue à nous faire rêver , caresses à ta tribu et bises à toi
RépondreSupprimerMerci Annie, je continuerai car j'ai fait des repérages sur le Net et j'ai trouvé des ravins secrets qui doivent être bien pittoresques. Bises
SupprimerMa foi,quelle belle idée d'avoir visité ce lieu! Finalement il suffit d'être curieux.
RépondreSupprimerCes cuvettes et roches lisses sont un régal. To be continued…..
Et je continuerai car j'ai des idées plein la tête ! Merci de votre visite
SupprimerIl y avait longtemps que je n'étais pas venu m'abreuver à la source de ton talent ...
RépondreSupprimer(Problème de santé sur lequel je refuse de m'étendre avant ma mort ..)
Tu es chaque fois surprenante ... égale et différente ...fantasque et conquérante ... dynamique et modeste ...
bon ... je n'en dirais pas moins...!!
Bon j'en dirai plus ! ne t'étends pas sur ton problème avant ta mort...quoique...car tu t'étendras bien après ta mort. Trêve de plaisanterie, merci de ton retour et raconte moi un peu sur FB en MP, les amis c'est fait pour ça aussi, un peu d'écoute, pas que des visites en blog. Bises
SupprimerBonjour Lison, voilà un article qui m'interpelle. L'origine du nom : Carabasse Nom porté dans l'Aveyron et l'Hérault. C'est en principe un équivalent occitan ("carabassa") du français "calebasse", surnom possible d'un producteur ou d'un marchand de courges, voire d'un tavernier (les calebasses faisant souvent office de bouteilles). À noter cependant qu'en toponymie Carabasse et sa variante Carbasse sont souvent utilisés pour désigner des vallons ou des cours d'eau, soit en lien avec la forme creuse de la calebasse, soit comme déformations de "crabassa" (occitan "crebassa" = crevasse). D'après le site >> http://www.jeantosti.com/
RépondreSupprimerIci ce nom n'a as lieu pour désigner les ravins, ici en pays catalan je veux dire. "Barranc" est spécifique de la catalogne sud, soit après la frontière; chez nous c'est correc. J'adore la toponymie, c'est un vrai décryptage du paysage. Et un lien véritable entre hommes et nature. Très intéressant. Amitiés et grand merci
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