A présent j'en connais l'accès, je vais cheminer le plus possible sur le fil de l'arête.
Et, je ne le sais pas encore, j'y parviendrai au delà de mes espérances.
50 km plus loin, bien chaussée, armée léger mais bien pourvue en eau citronnée, je grimpe jusqu'à l'arête. Le sentier n'est pas entretenu, il y a longtemps que personne n'est venu par ici. Les chants d'oiseaux, notamment des rossignols sont la musique d'ici.
Côté sud, une partie du décor |
Pour y arriver |
Je prends vite de la hauteur, quelques 60 m et je suis en haut. Sur le fil, je suis à l'aplomb d'un vide de plus de 200 m : la vallée cultivée de Maury, les vignes, la grand route d'où monte la rumeur des moteurs; il fait beau, ça circule en bas.
Depuis l'arête;la vue sur la vallée de Maury |
Un vent pas trop fort, 50 ou 60 km/h amène une douce fraîcheur car dans ce calcaire, ça chauffe vite ! Il n'y a pas de parfums malgré l'omniprésence du thym, romarin, pistachiers lentisques et autres genévriers. ça pique mes jambes nues. Les buis ont été gagnés par le parasite, tous sont secs.
Parcours en arête |
Figés pour l'éternité |
Modeste et très belle arête |
J'avance sans problème, je me sens très à l'aise, malgré quelques bourrasques. J'essaie de garder le fil au maximum, quitte à contourner quelques buissons bien campés là depuis longtemps, je bifurque par la face nord autant que possible car abrupte donc moins envahie.
L'arête est courte, mais elle permet un peu d'acrobatie car il y a des désescalades suivies de leur contraire et c'est ce qui fait le charme du site.
Sur cette crête, la fenêtre |
Un solide "gendarme" veille au grain, je ne peux le désescalader donc je contourne. Par contre au retour je l'escaladerai c'est plus facile en montée.
Je m'aperçois que je ne suis plus la trajectoire de ma précédente visite, cette fois je reste sur le fil, je vais donc arriver à la fenêtre sans la voir, la manquer n'est pas possible mais mieux vaut ne pas se percher sur son toit !
Et la voilà, toujours aussi belle, surprenante et harmonieuse.
Un joli appel d'air mais aussi un joli appel à la franchir.
Cela permet d'avoir la vue sur le Canigou qui s'encadre juste dans la fenêtre : à mon avis les hommes préhistoriques ont du évider la falaise pour avoir cette vue. Car juste sous la fenêtre se trouve une grotte que je n'ai pas visitée. Euh...les grottes c'est pas trop mon truc...je n'y vais pas aussi aisément que sur les arêtes. Chacun ses goûts !
Il n'y a que très peu d'espace à cette fenêtre, elle est monoplace quel que soit le côté : pas même pouvoir poser son bagage ! C'est vrai que les hommes préhistoriques n'en avaient pas...
Vue vers le nord |
Vue vers le sud |
Le Canigou |
Au zoom |
Décor de la vallée |
Une autre des trois arches de cette arête |
Plan rapproché : celle ci est visible de la route Y aller n'est pas commode |
Oui, peu de place pour les pieds !! |
Je refais le chemin à l'envers car il est impossible d'aller au delà de la fenêtre ; juste un peu d'arête encore et ensuite c'est le grand saut dans le vide, je suis incapable de descendre.
Au vent "léger" |
La vallée et le village de Maury Quéribus est en face |
A l'assaut du gendarme |
Seule au monde, enfin en ce monde là, je vais aller prendre un bain de soleil sur une belle dalle calcaire; si les plages sont interdites, là aucune interdiction ne vient à moi et cette Liberté me va. Une boisson fraîche, mon cahier, mon crayon, les fleurs des roches calcaires, les oiseaux qui s'en donnent à coeur joie, la chanson douce et fraîche du vent...où est donc le Bonheur ailleurs ?
L'inconfort me fait reprendre le chemin aérien; je ne me lasse pas de ce paysage que j'imagine tel qu'il était voilà des milliers d'années quand la vie humaine était réduite à sa plus simple expression, d'ailleurs serais-je surprise de voir arriver un de mes ancêtres de Cromagnon?.....Pas si sûre....
Je reviendrai, j'irai voir leur berceau, dans la grotte....Et j'irai rejouer l'histoire d' "une femme à sa fenêtre".
Sur la piste |
En chiffres pour cette balade modèle réduit :
Dénivelé : 60 m
Distance parcourue : 2 km
La route : 100 km AR
Quel bonheur de t'avoir suivie, je me suis régalée, d'autant plus que je connais bien le secteur de Maury qui est magnifique, et cela m'a rappelé de beaux souvenirs ! Superbes tes photos ... Bisous.
RépondreSupprimerMerci chère CATALANE exilée mais le coeur toujours ici ; bisous
SupprimerJe me regale de vous lire...au point que j aimerais vous connaitre!
RépondreSupprimerEt pourquoi pas ??
SupprimerUn joli cœur, une jolie dame pour le conquérir en escaladant des crêtes acérées et au final une balade insolite comme tu les aimes. Je me suis régalée de parcourir virtuellement ce décor calcaire plein de charme. C’est donc celui que l’on voit de la route ? Chaque fois que j’y passe j’ai envie d’aller voir. Merci pour ce texte et ces photos, c’est un plaisir de te lire. Un beau déconfinement. Bises.
RépondreSupprimerNon Josy celui qu'on voit de la route c'est la photo avec légende "plan rapproché". Il est accessible, un sentier y va mais difficile car très embroussaillé. Je compte y retourner par un autre chemin, aérien, avec peut être usage de ma corde. Bises
SupprimerBonjour... si longtemps que je t'ai perdu e vue... je te retrouve enfin... j'ai remonté au fil des jours les articles que j'ai raté... de merveilleuses découvertes, balades en ta compagnie... des paysages à couper le souffle... rien que du bonheur !
RépondreSupprimerJe te souhaite un beau week-end, gros bisous, gros câlins à tes Félins
Bonjour à toi, je te souhaite en très bonne santé ! Je suis heureuse de te revoir, donc je t'ai faite un peu crapahuter, j'espère que tu as bien voyagé; on ne peut plus parler du soleil du midi , il y en a partout ailleurs davantage que chez nous . Comment as tu passé ce confinement ?? Bisous chaleureux
SupprimerCoucou... un confinement qui s'est plus ou moins bien passé... mon petit-fils m'a manqué... ma fille aussi... mon mari sortait une fois pas semaine faire les courses... les journées les plus chaudes et ensoleillées, je me suis installée sur la terrasse (l'avantage d'une maison).
SupprimerJe suis contente que cette épisode soit derrière nous et que tout doucement la vie reprenne son cours.
Je t'embrasse, tout en te souhaitant une douce journée.
Miss Parker, pour moi c'était allégé, avec l'agriculture j'étais dehors, mais j'ai quand même souffert psychiquement. Heureusement que j'aime la solitude car c'était au maximum ! Mes balades m'ont manqué et le pire ? j'ai eu des difficultés à me déconfiner !
Supprimer