De loin, le site, que je vois depuis mon enfance, ressemble aux tours crénelées d'un château médiéval, au sommet d'une colline, émergeant de la forêt méditerranéenne de chênes verts.
Cela se trouve à Molas, nom cadastral, (les meules) mais qui connaît encore ce nom devenu "Les Chartreuses du Boulou". C'est plus élégant:-))
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Vue prise du Boulou, le Tech en premier plan |
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les carrières |
De près, il est invisible. Jamais je n'y étais allée, mue par cette indolence imbécile pour les choses de proximité que l'on peut trimballer toute une vie. Il a suffi d'un 3 eme confinement, d'un rayon "autorisé" de 10 km et de la curiosité de mon amie Christelle pour franchir le pas. Elle y est allée en éclaireur et a débroussaillé le terrain, si ce n'est au sens propre, au sens figuré. Pour le sens propre, nos deux sécateurs ne feront pas le reste! J'ai pour viatique un article d'archéologie, une corde, un sécateur et de l'énergie malgré le temps (encore !!) maussade. Et puis, nous sommes deux femmes nanties d'une solide curiosité et d'une carapace tout terrain.
Nous laissons nos véhicules au petit pont des "Chartreuses", remontons la colline semée de maisons, arpentons la piste forestière et faisons un tout droit dans une pente d'éboulis sonnant clair qui nous conduit au sommet de la colline. Une ruine émerge des taillis, une trémie.
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Les Chartreuses |
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Dans la pente d'éboulis |
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La trémie |
Solitaire, haut perchée, à l'architecture sans équivoque, cet appareillage restera le plus grand mystère de nos trouvailles. Un plan incliné maçonné recevait les matériaux et les déversait par une ouverture dans ...des chariots ? Un chemin creux et rectiligne amène une ébauche de réponse, une prochaine visite s'impose .
(La seconde visite, faite sous la pluie, a été un peu plus parlante). Peut être un prochain article ?
En images, la trémie:
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La trémie |
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Sur le toit |
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Le chemin d'évacuation |
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Le conquet de la trémie |
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Le décor |
De là nous marchons en crête dans une végétation agressive, puis au gré d'éclaircies plus suaves, nous traversons une étendue de chênes liège, franchissons une clôture et par pure curiosité atteignons un rocher culminant d'où la vue pourrait être parlante. Juchée sur un socle rocheux, penchée sur le vide, je croise le regard de trois renardeaux qui jouent avant que de se cacher, affolés, dans le terrier. Belle rencontre!
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La carrière primitive, jusqu'au 14 eme siècle |
C'est alors que je la vois, que je les vois, une première puis une seconde meule, taillées à même le socle et jamais achevées, deux merveilles, un vrai trésor! Pas très grandes, un mètre environ, nous sommes juste sur la carrière médiévale abandonnée au 14 eme siècle. Alors nous allons chercher , d'autres vestiges que nous supposerons être le négatif de taille, le berceau, d'autres meules, de par leur forme semi circulaire et les empreintes laissées par les outils. Des meules datées du 7 eme siècle, découvertes à Vilarnau, proviendraient de cette carrière.
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Oh ! la 1ere meule inachevée |
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oh!! la seconde ! |
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Dans la carrière, emplacements de meules taillées, je pense |
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Même chose : sur le site on voit la trace des outils |
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Le "picapedrer" n'a pas fini sa meule, subjugué par le décor |
Au pied de ce site perché, se dessine une assez vaste carrière, semi circulaire, embroussaillée à l'extrême, que nous allons tenter d'atteindre : le parcours en sera difficile. D'abord nos falaises sont trop hautes et escarpées pour les désescalader, même à la corde.
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La première grande carrière (plein est) |
Nous en chercherons la descente, puis, à la manière des deux sangliers (euh! laies) que nous sommes, semi accroupies semi allongées dans les épaisses bruyères, nous atteindrons le site. Echevelées, écharpées, mais ravies.
Stylées les filles !
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Moi : Photo Chris |
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Du sport! |
Le site est une vaste excavation, cernée de falaises de grès lisse et fin, coloré, vertical, au sol couvert de chênes cherchant la lumière. Il y règne un silence sépulcral et nous frôlons les murs, la tête levée, vers ce bleu du ciel tout là haut. Nulle trace humaine. Nulle trace de meules et pour cause : cette carrière ne fut (peut être?) jamais meulière, elle fut la première carrière leur succédant, dévolue à l'extraction du matériau, et abandonnée pour les carrières définitives, plus accessibles.
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La hauteur des falaises de grés des très anciennes carrières |
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et la couleur
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Elle cherche la sortie ! |
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J'aiguise mon couteau! (Ph Chris) |
Il faut en sortir de ce trou ! Ramper dans les bruyères ne nous incite pas, remonter un couloir vers le terrier est l'option quand une faille entrevue dans la falaise, nous a interpelées en silence. Christelle me dit...je lui réponds...on devine, on est déjà lancées à l'assaut. Le départ est facile, les arbres nous aident mais ensuite cela se redresse très fort avec un sol vertical et croulant. Rivalisant de prudence, on atteint le sommet, une sorte de petite carrière nantie d'un abri sous roche. Une petite escalade en suivant une vire rocheuse et nous voilà tout en haut. La vue porte loin, est belle mais nulle sortie, même en mode sanglier on ne passe pas. On ne sait se transformer en couleuvres, demi tour exigé.
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Virtuose de la vire |
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Au sommet : demi tour. |
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Une meule ? La 3eme |
A présent, louvoyant dans une chênaie impeccable, on atteint la piste forestière que l'on va remonter : ici Christelle est venue, elle sera guide.
Les carrières, qui fonctionnèrent jusqu'en 1925 et même au-delà, celles que l'on voit depuis les environs, sont à notre gauche, parfaitement invisibles, cachées dans un épais maquis, Chris en sait l'accès, on grimpe le talus, suit un mince sentier et on arrive au coeur de la carrière. C'est une longue et haute falaise de grès, dont le fond, plat et envahi de végétation ne permet pas de circuler; il faut raser les murs! Les murs sont de hautes dalles lisses, colorées, parfois éboulées, infranchissables. Soudain je trouve une pièce métallique, aux boulons et écrous forgés à la main, très ancienne.
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Couleurs |
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Perchée : ph Christelle |
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L'envers du décor |
Les carrières ne vivent aujourd'hui que d'une vie animale très protégée.
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Un nid dans un orifice très profond |
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Un autre, haut perché et abrité |
Plus loin, un rail, tordu par un vaste éboulis, j'en conclus à une évacuation par wagonnets. La marque de fabrique est sculptée dans l'acier, la ville d'origine, Lyon est mal orthographiée avec le N à l'envers. Nulle autre trace, je reste sur ma faim. Le nom de l'usine est lui aussi mal orthographié je le découvrirai sur internet. On pourrait dater fin 19 eme début 20 eme .
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Le rail: usine Jules Weitz |
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Vestiges |
Des tessons de tuiles attirent mon attention, on va donc chercher le bâtiment qui irait avec. On va escalader la falaise, par un mauvais sentier et arriver à son sommet, la vue porte loin, le vide sur la carrière est vertigineux et le "toit" de ces carrières nous réinvite en mode sanglier. Aucune trace du moindre bâti. Retour au départ, nos peaux et vêtements sont en souffrance. Mais....on n'est pas montées pour rien !
D'en haut on a vu la ruine d'un bâtiment, pas celui qu'on cherche. Donc avec nos flairs de fouines, on va chercher. Chercher encore. Et ne pas trouver. Google maps sera un aide précieux, heureusement car, enfoui dans la broussaille et au coeur de la carrière même, ce n'est qu'avec le guidage photo qu'on y parviendra.
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D'en haut, vue vers le nord, le Boulou et en premier plan, le petit bâtiment |
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au zoom |
On n'est pas déçues : outre le petit bâtiment nanti de trois ouvertures égales et d'une porte, une roue fixée dans le sol, munie d'un câble et solidement arrimée à un bloc de grès, essaie de nous raconter son histoire. Elle vient des aciéries de Longwy. Alors on va fouiller, on trouvera encore un vestige : une petite fosse carrée, dans le sol, habillée de métal de façon à avoir une forme d'entonnoir, restera désespérément muette!
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Fabriquée à Longwy (fin 19 eme début 20 eme) |
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Venue des aciéries de Longwy |
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Les aciéries de Longwy autrefois (internet) |
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Bien ancré dans la roche |
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L'évacuation se faisait par wagonnets et câbles |
Plus tard, j'apprendrai que sur le site il y avait aussi une forge, pour réparer les outils, peut être les fameux tessons de tuiles lui appartenaient-ils?
Alors, justement, autrefois....images empruntées au blog de Jo Mateix al Volo
"Il semblerait , écrit il dans son article, que la carrière ait fermé entre 1943 et 1945"
Article ici en un clic :
Je conseille à mes lecteurs de le lire, il raconte bien comment était effectué le travail.
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La carrière en 1925 |
A quoi servaient donc ces carrières ? Hormis les meules du Moyen Age, les grès étaient débités en plaques, blocs pour la construction des murs et surtout pavés pour les travaux publics.
Quand nous quittons les lieux, nous avons l'impression d'être riches de trouvailles sans prix, nous avons juste balayé14 siècles d'Histoire, à peine dépoussiérés par notre insatiable curiosité.
C'est la jolie rivière du Salt de l'Aigua qui nous hébergera au soleil pour le repas de midi, avant que de retrouver d'un seul coup le siècle présent et les luxueuses villas des Chartreuses.
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Bord d'eau |
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Le petit canal |
Mais les curieuses repues n'en ont pas fini! Après avoir croisé le chemin sec d'un ancien canal, nous cherchons le berceau des Chartreuses, le site de Molas que nous arpentions avec mon frère, tout jeunes. Molas (les meules) était un lieu sauvage non colonisé par l'habitat et il y avait une source d'eau pétillante (voisine de l'Eau du Boulou), et son site d'embouteillage, un bâtiment ouvert à tous vents où gisaient une mare d'eau et des tas de bouteilles. Le tout en ruines et à l'abandon. Je peine à retrouver, un lieu "me parle" un peu, ce sera bien cela. Molas fut jusqu'au 14 eme le village des "picapedrers", les tailleurs de pierre, village abandonné au 14 eme siècle. Il en reste la chapelle transformée en gîte.
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photo Christelle Chapelle Sta Margarita, ancienne église du village de Molas |
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1er août 1933: journal (source internet) |
Extrait du blog de Jo Mateix
(article en un clic)
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Le site tel que je l'ai connu en mon enfance |
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Image blog Jo Mateix |
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Image : blog de Jo Mateix Avec mon frère nous n'avions vu que des ruines dans les années +60 |
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La chapelle de l'ancien village ders tailleurs de pierre (els picapedrers) Ph Chris |
Plus loin, quelques ruines à l'architecture magnifique auront l'honneur de notre visite, nous ne négligeons rien.
Mais ce pourrait être un autre récit....
Au terme de 6 km plutôt sportifs, ravies et le visage illuminé, nous voilà ramenées à bon port. On n'a pas vu les reste de la trémie de réception de la tyrolienne : on reviendra ...c'est à moins de 10 km!
Voici le blog de Jo Mateix, une vraie mine sur le Boulou (clic).
En chiffres : 6 km mais...musclés !!
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Le trajet (Chris) très tarabiscoté dans les carrières (à gauche) |
Encore une belle et originale balade ! Bravo :)
RépondreSupprimerEn ce qui concerne les trémies je te confirme que c'était bien pour charger des graviers ou petits cailloux. On trouve en trouve du même style près de Cassis, où j'ai grandi, dans les carrières de calcaire de Port-Miou exploitées depuis des temps immémoriaux jusqu'au début des années 80.
Oh merci pour le renseignement. Dommage que je n'ai pas davantage étudié le paysage quand je suis allée là bas, à Cassis. Celle ci est intéressante et hier elle nous a bien parlé, elle a même failli m'avaler ! Me prenait elle pour un pavé ou un sac de graviers ?
SupprimerLes carrières de Port Miou sont très interessantes. Il y a des fronts de taille très anciens pratiquement sur la mer qui permettaient de charger directement les bateaux. Le socle de la statue de la liberté (entre autres) vient de là mais l'extraction a commencé il y a bien plus longtemps.
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RépondreSupprimerLes traces de différentes époques dans ce site malheureusement oublié. C'est fascinant, et je suis certaine qu'il y a encore à découvrir. Si il est oublié grâce à toi et J Matrix il garde son âme, et est mis en valeur.
RépondreSupprimerOh mais tu n'as pas fini d'y crapahuter ma belle si tu le veux bien !!
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RépondreSupprimerQuel beau reportage et à 2 pas de chez nous ! Bravo les filles, une belle trouvaille, inutile de vous dire que j’adore. Des photos qui donnent envie de découvrir ce lieu qui interpelle.
RépondreSupprimerTu vas adorer davantage sur le site; je dois encore faire quelques trouvailles avant de faire guide de basses carrières
SupprimerRavie d'avoir revu le site où travaillait avec son équipe mon grand-père Camille SERRA en tant que tailleur de pierre, avant son abandon. Lorsque je vois les éclats de pierre qui jonchent le sol, je me dis que mon grand-père n'est pas loin, qu'il hante les lieux. Merci à Lison pour ce beau reportage et à Jo Mateix pour son travail et devoir de mémoire.
RépondreSupprimerJe suis contente que cet article ait pu raviver vos souvenirs, votre témoignage me touche. C'est vrai que le silence sépulcral de ces carrières avait une épaisseur particulière, celle que je retrouve en tous ces lieux habités par une impalpable mais intense présence humaine.
SupprimerMerci beaucoup et bravo un exploit formidable. c'est vraiement fascinant....
RépondreSupprimerLilly von Allmen
Merci chère Lilly et on continue à chercher !
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