Avant de m'offrir une randonnée/glisse en Ariège, précédemment contée, je me suis accordé quelques vagabondages en Cerdagne espagnole, soit en Catalunya.
Plus précisément à Guils de Cerdanya.
Une part de mystère : le "partido " (???) |
Guils est très proche du village français de La Tour de Carol, et les deux villages sont séparés par le Carol, rivière très torrentueuse et belle en cette saison. Une toute petite route les relie, ce sera un but de prochain vagabondage...
Je me penche en cette heure écrasée de soleil sur Guils l'authentique, dont je manquerai le joyau, par pure paresse. Revenue au bas du village, j'aurai la flemme sous le soleil rude de remonter voir l'église, c'est un joyau de l'art roman.
Donc voici Sant Estève de Guils comme je ne l'ai pas vue (image webb), mais je me rattraperai au prochain vagabondage. car un petit cimetière , comme je les aime, l'accompagne...
image web |
C'est un village gris adossé à la colline...on n'y vient pas à pied mais le parcourir à pied
est surprenant.
Guils adossé à une proche colline |
Décor élargi |
Face à la Molina Pic La Cumella 2078 m |
Guils de Cerdagne : je me penche longuement sur l'étymologie du nom car c'est un de mes sujets de prédilection : je me heurte à une muraille, c'est le cas de le dire, je ne trouve rien. En cherchant bien sur internet dans des documents catalans je trouve : Guils provient de "equiles", écuries. Pourtant ce sont des vaches qui paissent autour du village et même dans le village....Tout change..
Au détour d'une rue je me trouve face à cet ancien "équipage" destiné à ferrer les bovins; piliers en granite local et ferrures encore bien en place.
La vie agricole prédomine dans ce village voué à l'élevage; derrière les hauts murs sommeillent de grandes fermes de village sur lesquelles veille un grand portail typiquement cerdan.
Les murs sont de pierre, à l'ancienne pour les vieilles bâtisses et modernes, bien taillées pour les constructions récentes qui, dans ces villages pyrénéens se doivent d'avoir leur structure en blocs recouvertes de pierre pour une harmonie architecturale .
Un beau et bon point.
Sur les façades anciennes on peut voir d'anciennes ouvertures joliment encadrées, de jolis loquets de portes et le classique "esquixe calces" (déchire pantalons) destiné à éviter qu'un malfrat s'introduise.
Je gage fort que sur cette vue, même un mannequin filiforme ne se glisserait pas...quant aux chats, ils n'ont aucun pantalon à déchirer....
Je déambule entre les murs de pierre, très hauts, qui cachent maisons, cours, fermes villageoises et jardins. Pourquoi des murs si hauts? A cause du vent des cimes, du bétail ? je l'ignore.
Alors je lève les yeux au ciel, vers les écailles des toitures anciennes.
Reptiliennes , comme il se doit...
En rédigeant ce billet je m'aperçois que si le village paraît reptilien c'est que nulle trace de verdure ne s'échappe des hauts murs, sauf...
La vie agricole, par contre, est bien présente, quoique silencieuse à cette heure.
Dans ce village non plus je ne rencontre personne, la vie sommeille derrière ses murs.
Je vais récupérer mon camion , étrangement garé , mais le relief connaît peu la planéité et je quitte Guils, face à la station de ski de La Molina, dépouillée de ses attributs hivernaux, vers une destination purement alimentaire mais....je ne serai pas déçue du voyage et je vous ferai partager cette bien curieuse destination vers laquelle juste le destin et le feeling m'ont conduite....
Plaine cerdane espagnole (altitude 1000m) Station de ski de la Molina et pic de la Cumella 2078 m |
NB : ce billet est mon 300 ème...
Un peu d'histoire:
Un "partido"est l'équivalent d'une région judiciaire. Normalement cela a la même superficie que la "comarca", la comarque (nom français) étant un regroupement de communes, de taille intermédiaire entre canton et sous préfecture (français, pour comprendre l'équivalence).
Donc le Partido de Ribas (Ribes de Freser) était le centre judiciaire auquel appartenait Guils. Quand on connait les lieux, ces deux communes sont très éloignées , en km certes mais en temps car des routes de montagne les relient. Et à l'époque....
Mais il y avait pire ! Camprodon et Puigcerda étaient encore plus éloignées et pourtant la 1ere dépendait de la seconde : il fallait au moins demi journée pour s'y rendre !
Au début des années 80, enfin, Catalunya fut précurseur et donna le statut juridique aux comarcas, évitant ainsi ces déplacements sans fin...
Félicitations pour ce 300e billet Lison. Je dirais
RépondreSupprimer" reportage " plutôt que billet. C'est toujours
bien fait ,et passionnant. C'est vrai que celui-ci
m'a fait penser que pour rien au monde, je
vivrais dans cet endroit. Tout me semble triste :
les pierres des maisons, les fermes, le manque
de végétations. Bref... pour moi, aucune joie
dans ce lieu. C'est bizarre non ? Tandis que
d'autres endroits que tu nous fais visiter, sont
très vivants . C'est une question géographique,
je suppose. Je t'embrasse et te souhaite un
excellent dimanche. Et une belle semaine à
venir. ELZA
j'aime aussi faire partager ce qui m'enchante moins; c'est justement "le charme" du reportage. je crois quand même que j'ai loupé le coeur de Guils et donc j'y reviendrai par la petite route de la vallée chère à Norma; question géographique peut être, la proximité de Puigcerda poumon de la Cerdagne espagnole qui a fait de Guils un satellite pauvre ? Je t'embrasse et aime vraiment tes créations.
SupprimerJ'aime beaucoup ces petits villages qui semblent sommeiller au soleil et dormir lorsque la neige les atteint.
RépondreSupprimerLes maisons son austères mais, c'est le cas de bien des villages de prè-montagne. Ici aussi ils sont comme ça. Le seul reproche à lui faire c'est peut-être le manque de fleurs.
Bravo pour ton 300 eme billet et j'attends celui du cimetière, j'aime toujours beaucoup.
Je rentre d'Italie, d'une région où il y a beaucoup d'eau et où tout est plat !!!!
Gros Bisous Amedine.
Câlins à la tribu du sujet.
Belle journée
J'irai visiter le coeur de Guils fait de l'église et du cimetière, si je suis privée de montagne à cause de mon pied cela fera un agréable but de balade. Et tu auras du cimetière en prime, sinon sur le blog du moins sur Facebook. Bisous Mireille
SupprimerJ'ai toujours aimé le Carol, si impétueux quand on descend du Puymaurens...
RépondreSupprimerEncore des souvenirs d'enfance, pour moi ton blog est celui "d'un parfum de l'enfance"...
Je t’embrasse, Lison, à bientôt maintenant !
Et, comme je te l'ai déjà dit à multiples reprises," je t'écris sous peu"...
le Carol fait partie de mes rivières de prédilection car la route la suit , permettant de l'admirer et d'en profiter, et puis elle est bondissante et enfin difficile de s'en approcher, de cette belle dame....j'en ai fait encore l'expérience la dernière fois, finalement j'ai opté pour les rochers rive gauche au dessus de la route pour ma séance lecture et bain de soleil. Je ferai un jour, pour toi, un reportage sur le Carol, son cours et ses villages, au fil des saisons. tu me donnes là une idée... J'ai en projet un drôle de reportage (original) sur la 116 entre Villefranche et Mont Louis. bisous
SupprimerToujours autant de plaisir à te lire.
RépondreSupprimerPas très présente mais toujours là quand même !
Gros bisous
Coucou! moi aussi moins présente mais attentive aussi.je t'embrasse et te réponds sur ta msg
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