Le Relais de l' Infante
Donc, en 1929, l'établissement thermal de Canaveilles ferma ses portes . Supplanté par Thuès les Bains ? Sans doute puisque ces derniers sont créés en 1851, avec 6 baignoires. Je n'ai aucun autre renseignement car les bains originels de Thuès n'étaient pas ceux-ci mais ceux de Thuès Entre Valls. Et St Thomas les Bains ? Cet établissement remis au goût du jour pour des activités ludiques vit le jour en 1842 avec non seulement quelques baignoires mais aussi quelques chambres. A cette époque on supposait que l'établissement aurait peu d'avenir, supplanté par ceux implantés le long de la Têt.
Mais quittons les bains et rendons nous sur la seconde et même
la troisième vie de ceux de Canaveilles.
Archives Web |
Il est relié à la route allant de Perpignan à Mont Louis par une petite route, celle qui existait déjà et qui est en ruines aujourd'hui. La circulation se faisait à sens unique, soit montant, soit descendant, par des feux alternés. Un minuscule parking suspendu dans le vide comme un balcon permettait peu de place pour se garer et manoeuvrer.
Vestiges de quelques acrobaties (récentes; motos) |
Revendu en 1978, un hôtel est aménagé, " Le Relais de l' Infante", pour compléter le restaurant. Hôtellerie de luxe dont on dit aussi, pour la petite histoire, qu'elle servait surtout à dissimuler les amours clandestines, par sa situation vraiment discrète. Invisible de partout.
Image webb |
Version été actuellement
Ph Bruno Barboteu |
Version hiver
Cette Hôtellerie , durera jusqu'à l'extinction des feux de l'établissement (sans jeu de mots...),puisque il fut ravagé en 1984 par un incendie. Dont on voit encore les restes. Franchissons donc cette porte prétentieuse et inutile...vestige de cette clinquante épopée.
Que reste t'il donc de tout cela ? Un tas de ruines de styles très mélangés, une inutile et vaste piscine qui servit à l'hôtellerie, des vestiges de jardinières où poussent encore tulipes et autres iris.
Des pans de murs écroulés, des moquettes suspendues dans le vide, des sanitaires accrochés aux pans de murs, des placards vides ouverts sur le vide, des poutres calcinées, des ferrailles tordues par le feu...
Des ouvertures aveugles, des balcons incongrus, une installation électrique désuète en verre, une chaudière et des radiateurs dévastés, l'emplacement de l'ancienne cheminée du restaurant, des baignoires gisant dans les gravats....et une singulière atmosphère.
Chaudière et radiateur |
Moquettes au fil du vent |
Oui, il reste une atmosphère surtout, où l'on devine des fastes passés et révolus, comme emportés au fil des eaux grondantes et tumultueuses du fleuve qui sait parfois monter si haut.
Il reste des graffitis colorés qui s'enrichissent au fil du temps, il reste ce que l'imaginaire peut nous suggérer et cette petite pointe d'appréhension qui serre la gorge et fait battre le coeur lorsqu'on erre de coins en recoins, de zones d'ombre jusqu'en plein de lumière. Surtout quand on est seul.
Et puis ce que le fil des saisons sait y faire naître : la nostalgie en automne, un semblant d'éveil au printemps, le flamboiement vert de l'été qui habille les ruines et la désolation hivernale.
Il ne reste plus que ce que chacun de nous est apte à y poser le temps d'un instant.
Avant que de remonter les marches envahies de végétaux
Et de pousser la porte imaginaire pour remonter à la surface et à la vie.
Quel dommage de laisser en ruine un ensemble tel que celui-ci!!!!
RépondreSupprimerje crois qu'il fut mis en vente mais ne trouva pas de repreneur
SupprimerD'ailleurs avec les risques de crues y aurait il un permis de construire autorisé ? La législation a tellement changé...
Chére Amédine surtout n arrêtez pas de Nous amener Là où Le Temps S est arrêté
RépondreSupprimerC est Si Bien Raconté ...
Merci; j'en ai d'autres des "comme ça"...plein mes souvenirs et ma curiosité à venir
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJ'avoue que je viens souvent lire et oublie de commenter... c'est pas bien !
J'adore ces deux billets. Une histoire fascinante.
Les lieux en ruine me fascinent. Leur mystère m’ensorcellent ...
Après lecture du premier billet, je voulais tellement savoir que j'ai même chercher sur le web. Mais je suis restée frustrée, sur ma faim.
Il suffisait d'attendre ton deuxième épisode.
Ton récit donne envie d'aller se perdre dans cet étrange endroit.
Merci du voyage.
Douce soirée
Nat à Chat
Bonsoir ... Quel superbe édifice ... dommage qu'il ne soit plus que ruine :(
RépondreSupprimerDouce soirée, Bisous, sans oublier les Câlins aux Félins ;)
Triste fin… On peut laisser aller son imagination… Mais on ne s’attarde pas. Par contre j’aime bien la première partie jusqu’à « … elle servait surtout à dissimuler les amours clandestines, ». J’y aurais bien rendu visite à l’époque ♥
RépondreSupprimerun seul mot : COQUIN !!!
SupprimerJ'adorerais aller là, c'est superbe ! Tu m'emmènes ? :)
RépondreSupprimerC'est étrange de voir ce bâtiment maintenant en ruines alors qu'il y a dû y avoir tant de "beau" monde à une époque.
RépondreSupprimerMerci pour toutes ces explications, Lison. Bisous.
Tu as été courageuse d'y aller seule ! Pour ma part j'ai été saisie par une sorte d'angoisse qui m'a empêchée de suivre Claude dans certains recoins. Cet un endroit qui permet de rêver et d'imaginer tant de choses qu'il ne peut pas laisser indifférant. J'adore.
RépondreSupprimerToutes tes précisions sur ce lieu me sont précieuses.
Bonjour,
RépondreSupprimerEn complément de ce superbe article, je tenais à vous remercier de m'avoir inspiré pour la réalisation d'une petite vidéo sur le relais de l'Infante...
https://www.youtube.com/watch?v=lToq6XShSbI
Magnifique blog sinon. Je vais vous suivre...pour d'autres idées.
Corentin
Bonjour Corentin, magnifique survol aérien (drone je pense) qui ajoute un nouveau regard à ce site; j'ai adoré votre film , je vous ai mis un petit comm. Si vous aimez l'insolite (que vous savez bien mettre en valeur) alors suivez moi ! Amédine
Supprimerje suis d accord
Supprimerqui va a prats bain chaud sauvage
RépondreSupprimerje ne suis jamais allée aux bains de Prats, à tous les autres oui
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimersuis sur le 66 j aime les bains chaud qui y va
RépondreSupprimerIl y en a plusieurs en 66 et tous sont agréables; merci pour votre visite sur mon blog
SupprimerTrès joli reportage
RépondreSupprimerUn grand merci
Supprimertres joli merci pour cette ballade
RépondreSupprimerSouvenirs! Mon père a été chef de gare à Thués les Bains dans les années 60. Je connaissais donc ce lieu mais je ne m'en suis jamais approchée,j'rtais gamine.
RépondreSupprimerrien n'est perdu, le site est encore accessible bien qu'un peu ravagé.
SupprimerEnvie de faire un devis de reconstruction !!! Où puis-je me renseigner SVP ???
RépondreSupprimerReconstruction j'ignore. Démolition, par contre, ,je connais une excellente entreprise, il faut juste attendre que ce soit le moment, mais elle est efficace , elle a fait ses preuves par le passé : la crue de la rivière qui coule aux pieds de l'immeuble
SupprimerBonjour à vous, excellente présentation ! J'ai aperçu ces ruines depuis le train jaune et je me suis demandé de quoi il s'agissait, après une recherche rapide sur internet je suis tombé sur cette page. Merci à vous de m'avoir permis d'en apprendre un peu plus.
RépondreSupprimerCordialement.
Pierre Hosch, Moselle
Et bien je suis ravie d'avoir pu vous éclairer sur cette page d'histoire enfouie dans les ruines et dans le fond d'une vallée encaissée. Mon article y a envoyé beaucoup de monde depuis. Merci pour votre commentaire mosellan
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