jeudi 28 septembre 2017

La Tribu du Sujet ou le Sujet de la Tribu ?

La Tribu du Sujet, c'est nous, nous 7. Elle nous avait déjà présentés en son blog (clic) mais quelques chat-grins plus loin, de nouveaux chat-pîtres sont venus s'ajouter à notre Histoire.
Lison est partie, Petit Grain est mort, Ignace et Icare, de passage, dorment sous terre, Lisette aussi.
Nina est parmi nous, depuis un an, Bertille depuis trois mois, sacrées "écailles"!

Bertille, Mathurin et Blizzard ( gauche à droite)
Pauvre Sujet dans
l'ombre de ses chats !

Le Sujet, c'est moi. Pendant longtemps j'ai vécu avec quelques chats. Comme ils vous l'ont dit, les chats ça va , ça vient, mais la plupart partagent ma vie depuis près de 16 ans. 
J'en ai eu jusqu'à 10, cela s'arrête à 7 à présent mais 2 "invités" sont là chaque matin pour le repas. Longtemps j'ai cru régner sur mes chats, funeste erreur !



Et si j'étais devenue leur colocataire ?


Nina en anse de panier


Pire, leur soubrette ?



Bénévole bien sûr!.
 Pire! 
Travailleur bénévole qui de surcroît paye pour bosser.

Bon je suis payée en retour par un Immense Amour, quelque chose que personne ne me donnera jamais.

Bertille

Et cela n'a pas de prix.

Cependant je suis bien obligée de reconnaître que mes chats ont un animal domestique : moi.


Qui achète croquettes et sachets, talons de jambon ou blancs de poulet ? Qui prépare, découpe, cuisine, sert, remplit les assiettes (une pour chacun), ? Moi. Et la vaisselle à chaque repas ? Les récipients d'eau toujours renouvelés ? Mathurin le Majordome veille : l'eau du bol n'est pas fraîche? Un coup de patte impatient et je m'exécute. Une des litières est souillée ? Ou malodorante ? Il m'y conduit d'un air fâché.

Nina


Blizzard


Bertille


Et puis les heures sont les heures. je manie repas, balayage, serpillière, vaisselle. A l'occasion je suis agent de police . Je suis surtout celle qui a le compte en banque et la CB. Ensuite ces messieurs-dames donnent congé au Sujet jusqu'au soir. Mais le matin il y a une règle d'or : mon café d'abord. Alors, devant le vide sidéral du sol, du plan de travail ou de la table, on attend...En silence toutefois.

En attendant que le poulet cuise



Ces messieurs-dames, pour ma grande chance, n'ont pas besoin de lessive, de douche ou de repassage. 
Farine



Le Sujet se doit d'être à l'heure au repas du soir. J'imagine lorsque le Sujet part en Week end: quand je lis le mécontentement au retour, oui, j'imagine aisément.



Le Sujet se mue parfois en taxi pour aller chez le Docteur et en Infirmière au retour. Ce qui peut s'assimiler à un véritable sport.
Quelquefois médiateur familial, le Sujet a la remontrance aisée et le coup de patte rare, ce qu'on attend d'un Bon Sujet.






Repas d'invités 






Blanche, repeinte pour la circonstance ..lol


En fin de journée, après des siestes interminables au salon ou au jardin, c'est selon, ou à l'assaut du sujet devant la télé (que ces humains sont donc bruyants !), on assiste le Sujet pendant son jardinage, son passage en blog ou sur Facebook. Avec patience. Si la soirée s'éternise devant cet engin difficile à coloniser, un rappel à l'ordre de Blizzard signifie au Sujet qu'il est l'heure des croquettes du soir et de l'appel du lit.

Mathurin dit "Faut aller se coucher !!"


Car le sujet a encore son lit à partager.

Son lit ? Le Sujet peut enfin se coucher, il ne sera pas esseulé !

No coment !!

Nina

Blizzard et Syrah



Allongé dans son sarcophage, dont les parois sont félines, 3 de chaque côté, il peut entamer une nuit de ronrons et de calme impressionnant.
Pas un chat ne bouge. Ou s'il se lève quelques instants, c'est dans une parfaite discrétion.

Pour avoir un bon Sujet chez soi
Il faut lui offrir un sommeil de Roi
Parole de Chats






samedi 23 septembre 2017

Le fleuve de glace

(Sur des images de Banyuls sur mer en 66, glanées au fil des jours)


Je suis un fleuve de glace, depuis 47 jours, en plein été et ce n'est pas l'été austral. 


Panorama de Banyuls en fin de journée

 Le fleuve de glace entame sa nouvelle saison, celle qui conduit vers l'hiver boréal  mais j'espère qu'avant l'hiver mon fleuve dégèlera. Il ne dégèlera pas d'un coup; comme tous les fleuves de glace il charriera des glaçons, de moins en moins gros, et puis, majestueux il reprendra son cours, son débit, sa couleur, celle étincelante de la vie.
47 jours c'est peu. 47 jours c'est long à être figé par la glace; sous la glace l'eau de mon fleuve prisonnière bouillonne et se heurte à la glace plus épaisse, jusqu'au fond parfois. Alors des craquements se font entendre, la nuit surtout...Heureusement il y a la lumière des étoiles et de la lune. Pas toujours...


Anse du Fontaulé



Je suis un poisson dans un bocal, rouge ou bleu peu importe, je suis un poisson qui frotte ses écailles et ses arêtes aux parois du bocal, qui heurte ses nageoires et les corrode au fil des jours,47 jours...Si peu quand on voit le chiffre, tellement quand on tourne en rond depuis tout ce temps. Pourtant mon bocal devient parfois un aquarium, je deviens alors poisson chat et je m'envole un instant hors de mon aquarium...le temps d'arriver jusqu'à la mer où l'on soigne quelques heures mes nageoires émoussées...
Puis je rentre dans mon aquarium, ou mon bocal...C'est selon...


Banyuls et le Cap Bear  enbfond

Banyuls sur mer (ou de la Marenda)


Je suis un oiseau en cage qui heurte son bec aux barreaux depuis 47 jours et ses ailes aussi et qui griffe son perchoir dans ses serres dont l'une est malade. Je suis un oiseau aux plumes ternes qui regarde la vie striée par des barreaux, et le ciel aussi, derrière une coupole de fer,et j'attends; j'attends le jour où la cage s'ouvrira...Pourvu que mes ailes ne soient pas trop usées, ankylosées et mon souffle trop court pour monter là haut, encore plus haut...

Tour de Madeloc



Je suis une prisonnière avec des grands espaces en guise de prison : ma voiture, ma maison, ma rue, le bord de mer quand même et de somptueux paysages que j'engrange au fil des jours. 47 jours que je suis dans une prison sans barreaux visibles, juste l'enveloppe de mon corps qui est l'ensemble des barreaux de ma propre prison. Je suis dans une geôle dont je suis le maton, enfin presque, c'est la douleur qui est mon maton. Quel sévère maton...Un jour je tuerai ce maton et je quitterai la prison de mon corps, je retrouverai mes chemins de Liberté perdus depuis 47 jours...





Je suis...je suis...simplement invalidée...quoi de plus banal à mon âge?
Oui mais c'est la première fois, une nouveauté dont je me fusse bien passée...
Et que j'ai du mal à apprivoiser.



la Fille des Cimes est tombée dans l' Abîme..D'un coup, en quelques heures.
Tout cela pour des nerfs abîmés, une charpente un peu vérée, ce qui est somme toute très banal à mon âge..
47 jours pour quitter les 47 ans de ma tête et rencontrer les 67 de mon état civil.




Je suis passée par toutes les phases: la souffrance, folle, qui est partie , celle qui est restée au quotidien , lancinante, parce qu'elle m'a adoptée et qu'elle s'y plait , et qu'elle n'entend pas me quitter. La révolte, le désespoir, la déprime, la colère et les larmes. En 47 jours, quel parcours.

Tempête de tramontane, la mer échevelée

Et puis j'entre dans la résignation, l'acceptation, cet état bien plus reposant mais que j'aime moins car ce n'est plus moi, c'est quelqu'un que je ne connais pas, que je ne reconnais pas. J'ai changé plusieurs fois de "peau" dans ma vie, j'endosse une nouvelle peau qui me ressemble si peu. En perdant ma rage, vais je me perdre aussi ?

Le Sphinx (qui a perdu son nez dans une tempête)

J'ai ramassé un moule gris et lisse, juste un peu strié où j'ai logé mon corps, je l'ai rigidifié et je vais essayer d'y rester comme un bernard l'hermite qui choisit une coque étrangère. Voilà, une coque étrangère...Il y a des décennies ma mère essaya en vain de me faire entrer dans une coque étrangère à moi et je refusai de tout mon être. Au delà des décennies ses efforts perdurent toujours, contrés par mes appétits de vie, de liberté, d'indépendance, par ma rébellion enragée...Je fais juste une trêve, le temps du fleuve de glace, du petit poisson et de l'oiseau, le temps de mon incarcération, le temps de ma guérison.
Plage du Troc

Mais que c'est long...









dimanche 10 septembre 2017

L'escapade tarnaise de Nina et Mathurin

C'était il y a ...longtemps ? La dernière sortie, à la veille du 15 août; on vous raconte.
 Pas triste !

En voiture  les Voyageurs !

MathurinElle avait un lumbago qui faisait juste suite à son entorse donc tout le monde lui disait "Repose toi". Vous la connaissez : se reposer c'est rouler. Et nous voilà partis, elle, bancale,  avec sa canne et le camion, nous on avait nos cages au cas où...
Nina : Où quoi ? Qu'elle doive nous abandonner en route à un refuge ?
Mathu: Une éventualité ma chère....pendant que le SAMU l'embarquerait .

Nous :On n'a pas fait 1 km qu'elle nous fait déjà le coup de la panne. Nous, ça avait commencé par un concerto en Chat Majeur, l'Allegro ça nous allait En réponse son camion s'étouffe, s'étrangle et cale. Même pas le temps d'arriver à la station.
Heureusement elle se connait et a un bidon. Allez c'est reparti, sympa ce camion qui ne se désamorce même pas pour lui faciliter la vie. Et la nôtre aussi.


St Marcel d' Aude
Mathu : "Un saut de puce" et on est au canal du Midi
Nina : " Les puces parle pour toi ! "
Mathu : Pfff ces filles...Elle nous dit "on est au Somail"
Moi : Le Somail c'est un ancien grand port de commerce du canal du Midi, il est aujourd'hui uniquement touristique, juste des bateaux de plaisance; il y a encore les vieux bâtiments du 17 eme siècle et surtout tous les platanes immenses sont morts; c'est triste, sec, pelé, sinistre et empoussiéré au possible. Pas le bon choix j'ai fait de ce désert blanc empesé de soleil. C'était si beau, avant...
Le Somail, Canal du Midi, près de Narbonne


Le Somail du temps des beaux platanes

Nous : blanc mais bruyant, ça parle plein de trucs qu'on connait pas (Espagnol et Anglais NDLR)

Postures félines

Nina :  Mais regarde-la ! Pour ouvrir sa bouteille de vin elle a cassé deux tire bouchons, abimé un couteau et elle y va à la pince multiple . Elle finit au tournevis avec un roc pour enfoncer le bouchon...C'est fou ça !



Moi : Panne de camion, panne de bouteille quelle sera la 3 eme ? Un repas sans vin ...mais ça m'énerrrrve !! Et en plus, plein de liège le vin, j'en ai jeté !

Des vélos partout


Allez on est repartis. Direction le Tarn. L'été est surchauffé , empoussiéré, jaune et sec dans le midi, je veux de l'eau, du bleu, du vert, du frais. Et ça commence là ! Ah je respire d'un coup.

En Hérault

Moi : Eh les chats on arrive au Somail !
Nous : au Sau... quoi ??
Moi : oui encore un Somail: cette fois c'est une région en altitude, 900 m, au nord de l'Hérault, très boisée, chênes , hêtres et châtaigniers, fraîche, touristique, reposante. Il y a un beau lac que je ne connais pas, on y va à pied: je vous laisse à l'ombre de ce Somail là.
Forêt du Somail : Hérault
Je roule un moment en forêt avec deux chats curieux et confiants, contents même. Je découvre une ancienne grange semi ruinée que je visite de fond en comble, elle a du être belle autrefois, du temps où la forêt était exploitée. Puis je file au lac, je marche bien, sans douleur dans un paysage granitique couvert de mauve bruyère. Un peu d'acrobatie pour voir le Saut de Vesoles : c'est la rivière qui se jette en cascades et en gorges sur 700 m de haut, je ne verrai pas grand chose sans crapahuter, dommage, une autre fois j'en ferai le but d'une rando.

Extérieur

Intérieur

Lac deVesoles

Saut de Vesoles

Les deux confiants m'attendent, on n'ira plus très loin j'ai choisi ma destination Tarnaise: le Barrage du Laouzas. Construit par EDF entre 1961 et 1965, ce barrage a noyé deux vallées occupées par une vie agricole et des fermes. Rien n'a été englouti, sauf les routes, tout a été rasé avant la mise en eau: fermes, cultures, arbres. Quelle tristesse ce devait être pour les habitants, sous ce paysage bleu, vert riant et paradisiaque où je pose mon camion, mes chats et mon lumbago.

Villelongue est un des villages du pourtour et le promontoire de l'église nous ferait un joli hôtel belvédère . Mais ce soir c'est messe et procession orchestrés par un "curé pas commode". Alors nous partons juste en face à la base de loisirs.
Le lac de barrage vu de Villelongue


Depuis la rive en face, Villelongue


Notre camp de base, en bord de lac
Nina : "Parle pour toi "loisirs" !  LA !!!
Mathu : Et LA !!!
Moi : Sots que vous êtes ,c'est CA, qui vous fait miauler LA ???

Mathu et ce qui le terrifie

Nina et ce qui la terrifie


Nous : c'est notre voyage notre sortie alors quand même pour lui faire plaisir on en profite. C'est calme, beau, il y a trop d'eau mais chacun en fait ce qu'il veut. Mais faut pas nous forcer à voir CA !
Moi : "Encore !"
Mathu : moi je regarde ça d'en haut et même bien caché, ça me rassure
Nina : je veux bien aller voir de plus près . T'as loupé un truc de fou ! Plein d'oiseaux sur l'eau qui poussent de ces cris ! ça me fascine ...




La soirée est douce au bord du lac : apéro pour les camping caristes, repos pour les bateaux, quelques pêcheurs qui s'attardent, des rires, des conversations, une barque qui glisse, l'air tiède qui fait frissonner les arbres, oui c'est le repos. Un petit repas entre chats, écriture, musique ..."Repose toi " on m'a répété.





Ecriture...





La nuit tombe, éclairée par la lune . Lac immobile, pas un bruit, juste les ronrons









Un petit matin plus tard réveil en douceur. La vie de retraités...
La matinée passe  sans bouger. Lecture, balade au bord du lac. Du repos on m'a dit...
Sauf que au bout d'un moment : y en a marre du repos !!!

Moi : allez, on bouge : un petit restau ?
Le temps passe...Ah plus facile de trouver de l'eau et des canards qu'un restau et bien ce sera festin camion et traiteur.
Nous : on est contents parce qu'ici au moins on va pouvoir se balader. C'est ta sortie ou la nôtre ??

Sur un bord de route surchauffé on installe le pique nique. Ces messieurs dames délassent leurs pattes, mâchouillent de l'herbe (je sais ce qui m'attend) et découvrent l'impensable dans la forêt : la montagne qui rame .
ça s'machouille

L'Aveyron qui rame




Moi : on est en Aveyron , non les montagnes ne font pas de l'aviron c'est juste le vent qui souffle dans les éoliennes.


Nous : ???


Aveyron par là
Aveyron par ci...






Nous : Et elle nous offre une de ces siestes à l'ombre près d'une rivière où elle est partie se baigner. ON EST BIEN.
On aurait pu rester bien mais au réveil elle nous refait le coup de la panne . Et grave çuilà ! Cette fois c'est elle qui est en panne, dos bloqué . Alors là, grosse panique. Elle peut plus se lever, sortir du lit, conduire, marcher. On est verts de peur !

Elle se traîne à son volant et nous reloge au lac qu'on pensait avoir bien quitté . Elle nous rassure (tu parles !):" il n'y a pas de réseau donc si je ne peux plus bouger il y a du monde et je pourrai crier au secours!".
Et la nuit passe...Là  ça va mal...

Sur fond de lac

Moi : quelle galère !Pas bouger, pas marcher, pas me lever du lit, crier de douleur et ceci à 200 km de la maison ?
Nous : Quelle galère, quelle nuit, quel matin ! Pourvu que nos cages ne servent à rien...
Moi, ironique : Même le dragueur du lac qui hier me promettait une vie charmante s'enfuit (à petits pas de "vieux") en me voyant infirme ... A quoi j'ai échappé se dit il ! A qui j'ai échappé me dis-je !

Brumes matinales : je reviendrai en automne

Dubitative

Au chaud sous la couette

Enfin bourrée de calmants et cortisonnée à fond je reprends la route.

Nous : Pourquoi faire simple ? Elle ne peut pas marcher et s'en va encore "voir Nages" nous dit elle .

Nina : Voir Nages alors qu'elle ne peut pas marcher elle va nager?

Mathu: Non c'est un très beau village que Nages
Façon icônes, fresques de 2005

Images de Nages

Eglise de Nages

Me traînant avec ma canne et quelques gémissements étouffés je redécouvre ce Nages que j'avais oublié : un des très beaux villages d'ici. Dans la foulée, au point où j'en suis, je réserve une place au restau . On n'est plus à une heure près...

Et là se produit l'impensable !!!

Sur la place de l'église, soudain Nina saute du camion et s'en va. Je ne peux presque pas marcher, la panique me submerge : comment faire ? La Demoiselle s'éloigne d'un pas tranquille...Panique à bord !
Mathu : Mais Nina où tu vas ?
Nina  moqueuse :je vais nager !

Incapable de bouger sans crier de douleur, j'appelle à mon secours trois employés municipaux et là commence la plus étonnante chasse au sanglier qui soit : ce serait comique si je n'étais si invalide. Posément et efficacement, ils rabattent Nina vers le camion sauf que, la porte étant ouverte, Mathu pointe un nez curieux suivi d'un corps aventureux. Vite je referme la porte et oubliant mon dos je plaque Nina au sol comme en terrain de rugby,  dans un hurlement de douleur qui me maintient collée au sol. Un des sauveteurs, sapeur pompier de son état, rapatrie prestement Nina dans le camion et me relève en douceur. Quelle épopée !


Au restau chez mon homonyme (on porte le même nom)

La suite est simple. Imaginez une épave en larmes se traînant au restau en rasant les murs, ravalant ses larmes en même temps qu'avalant un repas qui passe presque inaperçu, sous les yeux bienveillants des trois sauveteurs prêts à me porter jusqu'à mon volant. C'est rassurant...

 Puis les 200 km de route sans bouger, juste sanglée sur mon siège, 2 h 1/2 sans encombre, veillée de près par deux chats inquiets mais confiants...ils ont échappé au pire...

Route du Tarn

La Salvetat sur Agout

Repos sur petites routes


Derniers km : "Ouf ! on respire, on a échappé au pire! "


Je ne savais pas, alors, que, pour moi,  le pire serait à venir....