samedi 29 juin 2013

La montagne, enfin !

Quelques longues semaines d'interruption, cause météo, cause santé mélangées et je suis repartie aujourd'hui, avec des amis.
Un peu d'appréhension bien que la balade fût facile : facile (800m de dénivelé avec un parcours très régulier), 
mais pas la grande forme.
Direction les Etangs de Nohèdes, dans les Pyrénées Orientales.

70 km de chez moi, une route étroite, puis une piste de terre sur quelques kilomètres et c'est le sentier, enfin .


Le départ est à 1200m d'altitude et un joli sentier régulier et ombragé court dans les noisetiers, les hêtres puis les sapins odorants. Je retrouve, plus que le plaisir de la marche, celui des senteurs. 
ça y est, la montagne m'a  re-gagnée au bout de quelques pas !



Et on marche, on respire, on décontracte...




 
 Altitude 1645 : l'"estany del clot" soit l'étang du trou, point de départ d'une conduite forcée qui amène l'eau à une petite centrale électrique près du village de Nohèdes.


On l'effleure, on ne le touche pas.                               
Vers l'amont
                                                                                       

Vers l'aval


L'étang du haut se déverse dans celui du bas en bouillonnant :
 je n'y ai jamais vu autant d'eau !





Voici  l'étang del Clot: on a pris de l'altitude et selon le regard, c'est un haricot bleu ou...un point d'interrogation...

On est à 1900m dans un passage pierreux au milieu des genêts de montagne au parfum entêtant et âcre : il faut aimer...
avec modération.






















Mais ici, on rencontre aussi les premiers névés, chose étonnante, c'est comme un air de mois de mai dans les couleurs, les odeurs et le vent trop froid.




Une eau extraordinairement limpide coule entre les parois du névé.


Et dans le "parfum" un peu écoeurant des genêts s'invite le décor qui entoure notre destination.



Celui du Gorg Estelat, 2022 m d'altitude. 
Des eaux transparentes et glacées qui s'écoulent du lac...





et filent vers le lac du dessous (du Clot) en bouillonnant de leur vigueur retrouvée après l'enfouissement des mois d'hiver...





On ne traverse plus à pied sec mais c'est égal...rive gauche ou droite, c'est du beau .



Et du bon, ce qui nous attend : vous savez...après l'effort...



Ensuite ? On se penchera sur le printemps tardif et les  étonnantes rencontres qui jalonnent le parcours, pendant le retour.
Le défunt

L'inconnue

La froidure






















Et le printemps. Qui s'est invité sinon à notre table, à notre balade.











































Toute histoire ayant une fin, c'est le retour banal d'une randonnée : les genoux qui font mal, des images plein les yeux, des souvenirs engrangés déjà alors que tout n'est pas achevé.





 C'est le café qui réveille et la route, un peu plus silencieuse qu'au matin.

jeudi 27 juin 2013

Comment se portent les bébés?

Dans la 9 ème balade en vignes (clic), je vous ai présenté 
des nouveaux nés mésanges. 
C'était le 20 juin.

Aujourd'hui, ils ont grandi, sont trois et à l'étroit dans leur nid mais la croissance des plumes n'est pas achevée.
Ils ne vont pas encore s'envoler.


27 juin 2013


Les plumes des ailes sont inachevées




De même sur la tête qui s'apparente plus au balai brosse 
qu'à l'oiseau !

Mais patience...





Quant au nid, voyez ce détail de douceur !





A présent, mon clin d'oeil habituel pour Norma C (clic) : le Canigou que les oisillons ne voient pas encore, bien abrités sous les feuilles mais à leur premier vol, imaginez leur surprise !





mercredi 26 juin 2013

Un appétit d'escargot

Voici un petit gris, l'escargot traditionnel de la cargolade catalane en flagrant délit de gourmandise: plongé jusqu'aux yeux dans la pâtée pour chat !
Et "il y prend son pied" !


Et dire que les catalans adorent "ça" en cargolade, 
c'est à dire sur le grill !

Bon d'accord, cela obéit à un rituel.
L'escargot est ramassé dans la campagne, nourri avec autre chose que de la pâtée pour chats!
Il est ensuite enfermé dans un sac avec des aromates (thym et fenouil)pour jeûner pendant 10 ou 15 jours.
Ensuite, au jour J, il est couché tout vivant sur un grillage, abondamment pourvu de poivre et de sel et arrosé de graisse fondante de lard.
Bien sûr, ça sent bon; mais aussi ça grésille, ça couine et ça bave.


Evidemment, il y a les incontournables qui vont avec: le vin en est un. Mais aussi le pain et l'aïoli.

Certainement pas le coca !

Gros plan sur ce qui fait courir les gourmets

Normalement, un bon mangeur peut consommer 150 escargots.





Ils ont le geste sûr de ceux qui savent: et ceux qui ne savent pas apprennent vite !




Lui, par exemple, venu du "nord".














Le seau plein de "closques" (coquilles vides) se remplit autant que se vident les grilles. Et vite, croyez moi !

Et moi, qui suis catalane pure souche, je n'en mange pas un.

Ce n'est pas que je ne les aime pas!
Pire que ça, je n'ai jamais voulu y goûter !
Question de goût ou plutôt de dégoût !

lundi 24 juin 2013

9 ème balade en vignes

( Une mauvaise manipulation m'a fait tout effacer alors ce sera la 9 ème ...bis)


Juin touche à sa fin, avec un lamentable cortège de  :
vent en tempête
pluie à gogo
froid plus qu'il n'en faut !
Cela ne décourage ni la vigne, ni le vigneron, ni l'herbe !
Surtout l'herbe qui trouve son bonheur en cette eau et le soleil.
Alors, on tond...


Et on coupe, on élague cette insupportable liane.


Avant ...









Pendant...



Après ...

On laisse un vert tapis  de pampres décapités : mais pas de souci, ils vont repousser, encore et encore ...
Il faut savoir que dans un hectare il y a environ 
30 000 coups de cisaille !
J'en ai quelques dizaines de milliers à mon actif, déjà :
 muscu assurée !

La rogneuse mécanique entre en piste : la nôtre  est ancienne, voire archaïque, mais elle facilite bien la vie.
                                                                   
                                                         

















Les rogneuses modernes coupent aussi le dessus, pas celle là.



Avant
Après


Le raisin a fleuri,



défleuri...


A présent, c'est la nouaison .
La nouaison signifie que les grains sont bien formés cependant ils ne se touchent pas.
Macabeu

Grenache

Carignan

Cependant, la vigne peut nous offrir aussi de bien étranges surprises: c'est ainsi qu'on a découvert dans un cep 
une étonnante progéniture !

20 Juin



Des bébés de mésange charbonnière à peine nés, nus, translucides, fragiles, à l'abri du feuillage.









4 jours plus tard, je retourne les voir :

24 juin


Les plumes sont apparues.
Tout ce petit monde, bercé par la tempête de vent, dort à poings fermés: c'est magique !








Le Canigou, pendant ce temps, perd son plumage neigeux.

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C'était l'année dernière, dans une autre parcelle. Un nid de fauvettes

2 juin 2012


Ils n'ont pas fini d'éclore

 7 juin 2012,  les plumes ont poussé
Prêts à l'envol 
 20 juin, prêts à l'envol, heureusement ! Ils sont entassés !

N'est ce pas un beau cadeau que nous fait la vigne ?