mardi 30 juillet 2013

A travers monts et vallées: jour 2

C'est la fin du jour 1: au bivouac, un petit apéro avec une poêlée de cèpes et girolles 
arrosés de muscat.
En montagne on ne se préoccupe pas de savoir si le mariage est réussi :
 on déguste et on apprécie!





Le jour 2 se lève, noyé de brume, de rosée, de verdure et de senteurs.



Et de fleurs; la montagne est fleurie comme elle l'est en mai, pour notre plaisir; nous sommes trois aujourd'hui.
Nous et la forêt, verticale ou horizontale




le mille pattes végétal

On marche entre rivière et forêt, au milieu d'un parterre de fleurs à faire pâlir les jardiniers...














On marche et on grimpe: nous empruntons "l'échelle de Balbonne", vers 1900m.



L'échelle c'est un sentier en lacets -une quarantaine- car on perd le compte, et soudain, au bout des talus de velours fleuri à profusion,



et des perles de pluie irisées de soleil,


soudain, apparaît Balbonne, noyé d'ombre et de silence matinal.

Etang de Balbonne : 1861 m


Nous, on passe au large, vers les fleurs, les roches et les sommets.

Ancolie

Saxifrage

Pinguicule

Et grenats !!!
 Comment je sais tout ça ? 
Mais Camille qui nous accompagne est un puits de science 
en botanique, géologie et climatologie !





Canada Ariégeois...

Rhododendrons, pins à crochet et lac à 1950 m

La jolie nigritelle (orchidée)

Les pics de la Musique: 


Tiens, la musique change: un grain de pluie fait chanter la montagne; juste quelques minutes,
 le temps de changer de partition...
Revenu le soleil.
Graphisme












Hier, j'étais là haut (pic de la Camisette à droite)


Nous sommes en ce moment à la Collada des Bourriques (2252 m): Marie et moi nous nous demandons si...on complète le lot?


                       


Nuages nés du ciel ou de la terre.





La Dent d'Orlu (2222 m) où je suis montée un jour avec Lison.

La "Cordillère Ariégeoise"versant ouest.
Tannée par le brûlant soleil des 2200 et plus.
Je protège ma tête pour être un peu moins bourrique!


Le coton issu de la vallée nous effleure, ne se heurte pas à la Dent sous peine d'être dévoré et file sous d'autres cieux. Nous sommes au sommet, le Col de l'Egue, 2121 m
Le versant est est à nos pieds: Etang del'Estagnet 1900m

 A présent on ne fera que descendre, objectif le Parking de la Restanque à 1632 m

Un passage de névé pas commode

Les étangs des Rabassoles; le Bleu1929 m et le Noir 1970m (libre de glaces depuis peu)
Tout en haut, le Pic de Tarbezou, 2364m 

Etang Bleu, dans un berceau rose



Mirages aquatiques



Rhododendrons, sorbier et lacets d'eau au joli graphisme.


Le vérâtre presque fleuri

L'Arnica protégé et interdit de cueillette
 Le parking s'est vidé au soir de ce dimanche et sans m'attarder, je file pour près de 3 heures de route dont je ferai une très grande partie terrassée par le sommeil.
Rançon d'une seconde journée de 12 km et 900m de dénivelé.
Le temps de saluer le petit village de Mijanes, jamais oublié par le Tour de France au bas de la petite route mythique du Col de Pailhères (2001m).



En Pays de Donnezan ! C'est bien sûr pour le Tour que la route est ainsi pavoisée .







lundi 29 juillet 2013

Un week end en montagne d' Ariège (09) Jour 1



C'est un week end entre amis, des amis différents pendant les deux jours ariégeois.
L' Ariège est un département voisin du mien, et, s'i y a des montagnes chez moi, 
je préfère celles de mes voisins, plus fleuries, plus mouillées, plus "riches".

D'abord, partons en ce samedi 27 juillet, sur les chemins de "la Camisette": 
Ce sont deux lacs à 2150m et un pic à 2426m.

Le point de départ, à 1623m, nous emmène à travers bois, forêt et rivière vers là haut.

Quelques jolies rencontres sur le chemin de la forêt: 


La rivière, Barbouillère, gonflée de neige..

Un "orri" de berger

Un cèpe, à 1650 m  (je le laisse jusqu'à ce soir...) Il grossira peut être ?
Et la forêt où chemine un randonneur solitaire

On grimpe dans des sous bois parfumés et des champs de fleurs avec l'eau bondissante où l'on mouille nos chaussures.

le roc Blanc, 2542 m

Les eaux vives et les fleurs : rhododendrons, trolle et géraniums

Trolle

Le Roc Blanc, derrière un vérâtre


On avance: fini le bois odorant: altitude 2000 en plein air, en plein soleil, en plein bonheur.
Et de nouvelles rencontres insolites; 

Premiers névés: fondront-ils cette année?
Côté intérieur: un mystérieux tunnel sous glace
Côté extérieur où s'inscrit soudain un randonneur intrigué


Nous sommes à découvert, sous le soleil exactement et la chaleur qui n'a rien à voir avec celle abandonnée sans regrets "en bas"..(.entre 35° et 40° !!!). 
Ici, c'est supportable et appréciable...





Me voici au pic de la Camisette, balayé par un infernal vent du sud: prudence indispensable.

Le cairn du pic, à 2426 m et la "Dent d' Orlu" 2222 m ( à droite )

Mais que vois-je?

L'étang de Balbonne où je serai demain matin, avec d'autres amis.


Balbonne 1861m
 Et puis: 
Les étangs de la Camisette :2142 m

Du serpolet odorant

Etang de Camisette
Le 2nd étang, encore gelé

L'amour aussi...pas mal, en altitude !
La parure des roches
 Je redescends de mon perchoir pierreux, dangereux parce que battu des vents.
Et que fait-on à une telle altitude, après des sentiers incertains, soit mal balisés, soit très raides?
Et bien, tout simplement: on se repose et on mange: quelle fringale, sous le soleil 
et à l'abri du vent.
Et la soif: on mord directement dans le névé!

Bon, il faut quitter le nid d'aigle perché à près de 2400m.

Retrouver les mystérieux névés d'où sourd une eau à 0 degré exactement !

Difficile aux doigts et au gosier.







Avec des parois à l'étonnant graphisme
Et un antre mystérieux où j'aimerais me couler...



Quelques cadavres parsèment le trajet: un arbre foudroyé...et une vache également foudroyée!
Un coup d'oeil vers le ciel me rassure, nous ne grossirons  pas le cheptel des foudroyés.
Ni nous, ni le randonneur solitaire qui suit notre chemin de loin.


Printemps tardif avec l'anémone

Et le surprenant Bartsia, plante parasite qui se nourrit d'une autre


La randonnée se termine avec une petite douzaine de kilomètres
 et 803 m de dénivelé.
Du classique...

Juste le prix du bonheur...
Au long de la Coume de Barbouillère...
A demain pour le jour 2.