mercredi 30 octobre 2013

"Ca l' Adela"...Chez Adèle

C'est un bar sans attrait.

Situé en Espagne, en Catalogne, plus précisément, à l'orée du Parc volcanique d' Olot, en bord de l'axe transpyrénéen, la N 260, c'est un bar qu'on ne voit pas, car rien ne le distingue des maisons sans caractère alignées le long de la route, dans ce village de Llocalou, plus proche d'Olot que de San Joan de las Abadessas.

Et pourtant, je m'y suis arrêtée intentionnellement au retour de mes 3 jours espagnols.
On s'y arrête une première fois par hasard, peut être parce qu'il y a du stationnement.
On entre dans une véranda vitrée, originale car elle englobe 3 arbres dont deux platanes; le corps au chaud et la tête au soleil ou sous la pluie. Des guirlandes de lierre et autres lianes courent au plafond.




Une fresque bucolique court sur le mur; cependant les anneaux parlent du passé, du temps où la véranda n'existait pas et où les chevaux étaient attachés au mur de ce qui devait déjà être café ou auberge.

Dans cette véranda, il y a  2 tables ordinaires en imitation bois et deux grandes tables en bois massif, accolées, qui occupent tout l'espace.
C'est là que je fais escale.
Le café, tout petit, est en contrebas; une petite salle de restaurant lui est attenante.
Mais tout le monde préfère la véranda.
J'ai connu ce bar par hasard avec un ami, un matin d'été où il faisait chaud et où on avait envie de se désaltérer. Et ce fut la surprise.
En plein milieu de matinée, les ouvriers des environs faisaient la pause:

On les a imités ! Pour la joie de nos papilles.

Ce qui explique mon retour ici, à cette heure de midi où il est trop tôt pour le repas de midi.
- "Es pot menjar si us plau?" (Je peux manger s'il vous plait?)
Le patron paraît ennuyé mais j'ajoute :
- "una miqueta de pernil si es pot" (un peu de jambon si possible); son visage s'éclaire:
- "Amb torradetas?" (Avec du pain grillé?) me propose t'il.
- "Y una miqueta de rosat" (et un peu de rosé), demandai-je.
Et voici le résultat !!! Pour moi seule!

Un assortiment de 12 charcuteries

Pain grillé enduit de tomate fraîche et huile d'olive

Et rosé à volonté !

Une planche à découper et un couteau effilé et affûté à découper un boeuf entier me sont apportés.
J'essaie de ne point ajouter un doigt au plateau et je suis fière d'en sortir intacte!




Il n'y a encore personne, sinon les arbres et moi, mais très vite les clients affluent me saluant d'un "Bon profit" fort aimable.

C'est délicieux; je termine par un flan maison tandis que la serveuse énonce aux clients les plats du repas: poulet, salade, entrecôte et autres...


L'addition? Oh très modique: 8 euros pour tout cela! Surprenant, non?

Il ne me reste plus qu'à aller faire une bonne sieste dans un vert paysage tout proche...





Un jour, c'est sûr, je retournerai combler chez Adèle une faim, petite ou grosse,
 c'est du pareil au même...


jeudi 24 octobre 2013

Mon jardin a un secret !

Son secret, c'est ça !





ça ? c'est un puits; tout simplement. Situé dans mon garage et datant des années 1920.
Quand mon grand père a édifié la cave à vins sur laquelle j'ai bâti ma maison.
Il y avait autrefois une pompe à main, dont on voit (au 1er plan) le tuyau.
Moi, j'ai installé une pompe électrique (la petite chose verte suspendue dans le vide).

Mon village compte des dizaines de puits; parce que c'était un village essentiellement viticole et que chaque cave avait son puits: les vendanges et la vinification demandent de l'eau.

Mon village du bout de France est bâti sur une colline.
Laquelle est située sur une nappe phréatique.
Juste cantonnée à l'ancien village: les lotissements n'ont pas cet avantage.
Cette nappe est entre sept et quatre mètres de profondeur.
Mon puits , ci-dessus, est construit en cailloux roulés du Tech , comme les autres, et comme 
je suis en haut du village, il y a l'eau à 7 m de profondeur.
Il mesure 1,30 m de diamètre et a 2 m d'eau, c'est à dire que mon jardin de curé ne risque pas 
de mourir de soif.
Le puits ne s'est tari qu'une seule année de grande sécheresse et encore, j'avais 1000 litres
 par arrosage.
Alors mon jardin est exubérant...de bonheur.

Dans le bâtiment à côté, il y a un autre puits (1924) , identique mais avec seulement 
80 cm de diamètre.
Il est magnifiquement joli. Parce que petit.
Sauf qu'on ne voit plus trace d'eau. Ma treille l'a colonisé et le puits est un fouillis de racines 
( à 7 m de profondeur) absolument repoussant.

 
Mais sous les racines, il y a de l'eau



mercredi 23 octobre 2013

Eté indien au jardin

Cette année, le climat un peu "à l'envers" dans notre grand sud 
a presque inversé sinon les couleurs, du moins la nature.
Alors, comme c'est l'automne, le jardin m'en fait voir de toutes les couleurs.
A partir du 15 août, traditionnellement, je lui laisse toute liberté d'expression.
Et il en a bien profité; l'an passé j'ai récupéré des chrysanthèmes jetés au cimetière, après Toussaint pour mettre de la couleur dans tout ce vert.




Alors je vous propose une petite balade colorée dans mon jardin de curé....
Toujours le paradis des chats, ceux qui y dorment à perpétuité, 
comme ceux qui en font leur havre de paix.

Lison








 La chevelure de la treille 




Une  palette de couleurs
























Même les dentellières que je laisse oeuvrer en paix...



Les roses explosent..



Le figuier usurpateur fleurit !!!



Et la glycine ne veut pas être en reste !





Y arrivera ou pas ?


lundi 21 octobre 2013

19 ème balade en vignes: le repas de vendanges










La fin des vendanges est toujours signée par un repas qui réunit une bonne vingtaine de personnes; il a eu lieu voici une dizaine de jours.
C'était grand beau temps et soleil de feu.

Nous avons colonisé la rue devant ma maison en une joyeuse ordonnance bien sécurisée
Il faisait chaud, disais-je, alors...



Pendant ce temps, se préparait le repas.
Il y a longtemps que nous avons éliminé la traditionnelle grillade catalane et chaque année, c'est originalité.
Joues de porc au Rivesaltes en est le millésime 2013




avec un de ces riz !!!
Nous avons un vendangeur dont le métier est ...cuisinier! inutile de dire qu'il est mis à contribution. C'est "petit" Jean.
"Petit"Jean au boulot




























                                                                                         Quant au riz...quel art !




Il fait très chaud, en plein soleil...


Alors on se rafraîchit


Et les desserts, préparés par le pâtissier  sont délectables: j'enfouirais ma tête dans un seau de chantilly préparée par lui !!!
C'est "grand" Jean, l'homme au chapeau ci-dessus.



Renversante, la chantilly!




Le repas se terminera assez tard, dans la joie, faut dire qu'on a
des munitions !!!



Des souvenirs de repas mémorables, on en a plein les albums photos



L'année "bolas de picolat", l'année "fideua", l'année "gigot d'agneau à la braise", l'année "cargolade" et la mémorable année "paella", préparée toujours par "petit "Jean.
Dégustée en bord de vigne, sous les charmilles, 





Maestria de rigueur

Arrosée par le diabolique "porro"



















Mais ce jour-là, on avait aussi l'artillerie lourde, en cas d'incendie car il faisait ...très chaud!


Oui, c'est un authentique: il est de collection. Et tout fonctionne.On a aussi des pompiers dans notre équipe, des gendarmes, des cuisiniers, une infirmière, ainsi on peut parer
 à toute éventualité.

Pas belle, la vie de vigneron?


jeudi 17 octobre 2013

Altitude 2883, 2ème

La première randonnée à ce pic des Bastiments eut lieu

Lundi dernier, je suis allée redécouvrir les lieux sans neige, sans glace, je dois l'avouer bien  moins charmants mais je me suis régalée de ce parcours sportif. Une bonne grimpe, 1000m de dénivelée, pas une très grande distance, juste 9 km, mais  c'était sportif. Je suis partie en grande forme et je suis revenue avec une pêche d'enfer. Pourtant le Pic d'Enfer était tout proche mais je n'y suis pas allée..
Le mien était le Pic de Bastiments, ou du Géant, tout rond. A 2883 m d'altitude.
Juste au-dessus de la station de Vallter 2000, en Espagne.

Voici quelques vues de mon périple dans un paysage nu, pierreux, lunaire.

Les bleus en direction de la mer
Il n'y a pas âme qui vive sur mon parcours, je ne rencontrerai que quatre téméraires comme moi.
lever de soleil derrière le Gra de Fajol (2712)
que j'avais escaladé en crampons

Le Bastiments 2883m (droite) et l' Enfer 2869m (gauche) 
Seule subsiste une  végétation rase, brunie par les premiers gels; par contre, un temps magnifique est au rendez vous et je suis en tee shirt, à ces altitudes. Ah, notre sud! même en montagne, il ne se fait pas oublier!



les bleus d'Espagne
le chemin parcouru sur les crêtes à 2600m





Aucun bruit, aucun parfum, seulement cet extraordinaire silence des montagnes. 
Enfin presque, car à la station de ski, les pelleteuses s'animent pour préparer la prochaine saison. Les 4x4 ont grimpé les pistes et les chenilles des engins mordent la pierre dans un cri strident.



Un joli isard a laissé ses congénères pour m'observer avec curiosité; on sympathise discrètement


Vallée du Freser

Mer de nuages dans le lointain





La fin du parcours est un peu ardue, très caillouteuse, mais l'appel des cimes est grisant.
Surtout sous ces cieux de plein été!






Et de là haut, il faut avouer que c'est grandiose!



Côté France

Coma de Bacivers  (2400m)

                                                                                                                   Côté Espagne
Vallée du Freser

                          
Le Madres où j'étais l'autre jour, tel un volcan




Et puis j'entame la descente, parce que le ciel commence à se parer de quelques nuages et que le temps glisse au gré du vent léger.

Une descente très marquée: roches et sentier escarpé.

Cependant le panorama est grandiose, sur les deux Gra de Fajol, enturbannés de nuages, au fur et à mesure de la descente.























La station se rapproche à grand bruit faute de se rapprocher à grands pas!




Et je commence à retrouver la vie, tel ce "raisin d'ours" aux vertus curatives.
On en mangerait mais....sait on jamais...



Ou bien cette dernière marmotte, au pied des pistes: à mon avis, avec ses quelques consoeurs, elle attend de commencer la saison de ski pour en profiter un peu avant de s'enfouir sous terre.


Et je gage que ce n'est pas pour demain!



A l'arrivée: surprise !!!

Non, Lison n'a pas changé de look et mon camion non plus.
Lison est restée à la maison de son plein gré, (puis boudera longtemps), mais dans le fourgon d'à côté, un chat attend patiemment ses petits maîtres partis en montagne.
Chat alors!