jeudi 31 mars 2016

Privée de tout mais pas de....

Mais pas de rêves, ni de souvenirs, ni de projets surtout!


(Sur quelques images de souvenirs colorés d'Ariège (09) , mon récit)

Tous mes proches, mes amis, mes connaissances, mes lecteurs sur blog ou Facebook s'attendent toujours à ce qui pourrait m'arriver en montagne comme catastrophe, la glissade, la fracture, la disparition, le dévissage, et pire encore.



Certains vont jusqu'à regarder les rubriques du journal local qui regorgent de ces faits divers; normal on est dans un pays de montagnes. ça m'amuse. ça me réconforte aussi.
Et nul, même les plus chevronnés dont je ne suis pas, n'est à l'abri.
Un joli slogan dit : "la montagne ça vous gagne" et c'est vrai.



Mais je rajoute : "La montagne ça gagne sur vous". C'est moins bien dit, c'est moins joli mais ça veut bien dire...


Donc me voilà privée de tout : de marcher, de conduire, de jardiner, de travailler mes vignes, tout ce que j'aime,  de toute activité et même de paresser au lit ce que je n'aime pas. Et de photo aussi car pour cela il faut se déplacer. Sauf en ma maison, avec mes chats.
Que me reste t'il ?
 La lecture mais j'en ai fait une telle orgie que je suis en mode pause.
La musique , dont je fais des orgies, youtube m'ouvrant des horizons inconnus en cela.
Et puis l' ECRITURE !! Vous verrez donc fleurir quelques articles sur mon blog et sur ma page Facebook (clic) car l'écriture est ma seconde peau.

Que m'est il arrivé ? Ah oui j'avais oublié. peut être parce que c'est trop ridicule .Mais le ridicule a un mérite, par rapport à la montagne : il ne tue pas.
W

En passant la serpillière, au coin de mon feu de bois, quelque chose a claqué dans mon dos, et depuis, une douleur me corrode la hanche, me garantissant des nuits impossibles sans calmants, et la moindre activité physique. Ma cuisse est en carton, sans sensibilité et mon sciatique ou (et ?) mon crural sont en pleine révolte.
J'ai connu cela voici exactement 10 ans et cela m'a propulsée en montagne. Donc...J'ai  quand même réussi à semer mes pommes de terre en prévision d'immobilité, au prix de grosse galère, avec une aide précieuse en la personne d'un jeune parisien pas habitué à gratter du sol mais heureux, à jardiner un peu à quatre pattes sous l'oeil médusé de mes chats pour une fois à mon niveau. Et puis plus rien. Des apéros de cortisone, de calmants opiacés et un digestif de décontractant, le tout me faisant marcher au radar, mais sans excès de vitesse à la clé, engourdissant mes facultés mais ô joie, la douleur.
Le plat de résistance se profilant sera l' IRM, la suite...affaire à suivre...






Donc en attendant je vis une vie de nonagénaire ...bon j'exagère un peu vous vous en doutez...il m'en faudrait plus pour m'arrêter...J'ai déjà envisagé le fauteuil roulant motorisé ( MDR)! J'ai un frère très bricoleur.
Donc j'écris, assise à mon siège d'ordinateur, en compagnie plaisante et silencieuse de mes chats.



J'écris mes blogs, mes historiettes sur FB et un livre qui n'en est qu'à ses débuts sur Lison.

Voilà, je suis juste en pause.
Il est juste que je me pose un peu, c'est mon dos qui l'a dit.

Car cet été, un 3014 m tout rocheux m'attend.

Perché quelque part tout là haut....en Espagne


 Pic de Comalesbianas  3014 m
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Additif : pour ceux qui aiment me suivre en montagne, je vais revisiter mes souvenirs et conter quelques unes de mes plus belles balades passées en compagnie de mes photos et de mes écrits d'alors. Je me ferai plaisir et me dégourdirai les jambes. Il y aura plus de lacs que de sommets .




mardi 29 mars 2016

Mon jardin d' Humour



Je vous ai raconté mes Jardins d' Amour, je me dois de vous présenter 
mon hypothétique 
Jardin d' Humour

Dans mon précédent billet je vous ai parlé de ma passion pour les jardins. 
Cependant  j'ai le goût des facéties...Ainsi un jour j'ai planté un noyau de mangue en bout d'une rangée de vigne, dans ce sol aride, sec, revêche et argileux qui est le nôtre. Battu par la tramontane.
"S'il pousse un manguier, on boit le champagne " ai je dit...On a bu le champagne.
Le manguier est né mais a péri en début de vie. Enfin les termes du contrat étaient "s'il pousse" et il poussa.

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Des années plus tard, en 2015, je me trouvai au sommet du Canigou, notre Fier Seigneur qui culmine à 2784 m au dessus de la plaine.Notre Fuji à nous, tout aussi symbolique. Tout aussi couru.



Il est beau, imposant et s'il n'est pas le toit du département, il en est la Star, photographié tout le temps, sous toutes les coutures. Cela se comprend...Les jours de brume nous sommes comme "amputés" de quelque chose.

Mais la brume est mâtine , qui joue avec lui, avec nous...Et veut bien nous en laisser un morceau.



Bon , mais que cela a t'il à voir avec mon jardin d'humour ?
J'y arrive mais le chemin est long pour y arriver .




A cet endroit bien précis, le 7 juillet 2015, à 11 h 19, je donnai naissance à un improbable jardin.

Du lieu où j'étais perchée je dominais -entre autres - l'ancien cirque glaciaire et j'étais en dessous du Pic coiffé d'une chevelure humaine et bruyante, la rançon de la célébrité.


Le Pic surpeuplé




Personne ne me vit faire mon improbable jardin d'humour.



Quelque part sous un de ces cailloux qui revêtent cette crête.

Si,  j'eus un témoin : le randonneur de rencontre qui m'accompagna un petit bout de chemin , puis le temps d'un repas et de ma sauvage plantation.







Randonneurs, si un jour vous voyez cela au sommet du Canigou, enfin 4 m plus bas, vous saurez qui l'a planté et vous aurez une pensée pour moi en consommant un de ces fruits du soleil....



Si la meute estivale vous en laisse le loisir....





Mais il vous faudra pour cela attendre quelques années....



Pour mémoire, sur le Canigou

article 1 (clic) :Mythique Canigou

article 2 (clic) : Mon ascension du Canigou





dimanche 27 mars 2016

Les jardins , les légumes, et moi

Du plus loin qu'il m'en souvienne je n'ai jamais aimé les légumes. Même avant d'en avoir le souvenir d'ailleurs. Ne pas les aimer est beaucoup dire, je n'ai jamais voulu y goûter. J'ai du attendre 42 ans pour daigner trouver quelque goût acceptable à une portion congrue de  rares élus : petits pois, asperges et salade. Un peu plus tard s'ajoutèrent courgettes , aubergines, haricots verts ....mais en portion "tapas"!. Voilà peu je découvris le broccoli...Bon il y a de l'avenir avec tous les légumes qui existent... Par contre en soupe ou en purée je les accepte volontiers. Depuis toujours...faudra que je demande à ma psy...
Mon frère c'est exactement la même chose , mais on s'arrête à la ligne 2, il n'est jamais allé au delà. Pour lui "les carottes sont cuites" peut on dire...à moins d'un Miracle...

Pourtant...du plus loin qu'il m'en souvienne j'ai toujours aimé les faire pousser...cela me prit à l'adolescence . Plus tard après quelques expériences malheureuses comme broyer les semis de mon père que je n'avais pas vus pour mettre les miens ou planter des légumes entre ses pêchers ce qui nous valut une querelle monstre et la décapitation de mes légumes  à la serpe par moi, j'obtins enfin un lopin de terre. Depuis les lopins ont changé, moi non : ni dans ma passion ni dans mon aversion des légumes. J'ai juste fait une concession : par respect et amour goûter à tous ...nature ou en soupe.

Alors en images, au fil des ans...
une très belle histoire d'amour 
entre mes jardins, les légumes et moi...

Cadet Rouselle avait 3 maisons...j'ai trois jardins....
Devant ma maison se trouve un tout petit jardin d'agrément, de moins de 100 mètres carrés. un fouillis de verdure et de fleurs qu'arrose généreusement un puits. Et qu'ombrage une imposante treille...vierge.

















Chez ma mère, à 12 km,  j'ai mon second jardin, celui de mon père que j'ai continué: il est (était)  consacré aux pommes de terre et aux cucurbitacées : pastèques, potirons, potimarrons, quelques pieds de tomates, aubergines et poivrons, des chrysanthèmes, le tout généreusement arrosé par un puits.

C'est dans ce jardin que mon père perdit la vie alors j'y tiens !



Abricotier

Les "patates"




Cette année il va prendre le relais du jardin essentiel, mon jardin d' Amour.
Pour une histoire d'eau .
J'ai donc inversé les cultures et mon jardin d'Amour sera celui des pommes de terre et cucurbitacées .

Voici donc au fil de ces dernières années mon "Jardin d' Amour"...
à 15 autres km de chez moi...
Pourquoi faire simple ???

Dans un vaste terrain à l'arrosage,  qui fut vigne, j'ai réservé un lopin près du ruisseau pour faire le potager. Mais l'eau se fait de plus en plus rare dans notre extrême sud, alors je fais comme dans le désert, je me déplace au gré des points d'eau, d'où inversion des jardins...

Le vaste terrain

L'artillerie 

Tonte de la prairie au printemps

Préparation du potager

Le maître des eaux, mon défunt père








J'ai toujours aimé mêler les fleurs aux légumes comme le faisait mon grand père...












Ma petite "résidence secondaire" ...

Le "casot" 2011

Relooké

 Que j'ai vite enjolivée




Du muscat
Plantes aromatiques




Comme dans un jardin rien ne se perd tout se transforme, j'ai construit un vaste composteur :







 Et puis ma plus grande satisfaction...
l'objet de tous mes soins et de tout mon "amour platonique " (lol)
 puisque non consommé !













Couleurs du jardin artiste









Et aussi....



Pour toujours en arriver là...


Ou là...


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Mais comme tout à une fin...cela devient le désert...
Quand le vaillant petit moteur devient muet face à l'absence d'eau  et que la citerne prend le relais, c'est le début de la fin...


 Mais il m'en faut bien plus pour mettre fin à cet amour là...Je vais donc "planter mes choux "ailleurs.

Et il me reste...mes vignes non ?  Si je ne sais pas quoi faire !