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Quels beaux murs ! |
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Canaveilles et la brume qui rôde |
Dans mes yeux, les sommets enneigés se découvrent l'un après l'autre, tous mes "amis", j'ai enrichi la liste cet été. Les pentes ardues de l'autre rive me racontent mes escapades, je balaye du regard ces pentes boisées d'où je fais émerger sentiers, constructions et atmosphère qui furent mes compagnons.
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Le Canigou, évidemment |
Oui je connais bien ce Conflent à présent, où il me reste encore tant à découvrir. Ce sont des voyages dans le voyage qui remontent à la surface, en fait ce sont mes Chemins de Compostelle.
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Canyon du Fayet eaux chaudes |
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Du côté du mas Baret |
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Sentier dégradé par les motos et l'érosion |
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Sentier en creux |
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Végétation méditerranéenne |
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Quand le Malaza jaillit à l'air libre |
De la vallée je ne vois pas grand chose mais j'entends les rares véhicules matinaux, et la rivière. Plus tard, j'entendrai le premier train.
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Pont Séjourné |
Retour sur Llar (1347 m, 4.5 km) désert comme il se doit. La maison du vieil Antoine est fermée, il est mort, qu'est devenue sa femme, déjà diminuée, lorsque j'avais rencontré ce sympathique vieux monsieur? La traversée de Llar est le morceau le plus fatigant du parcours !
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Llar se profile |
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Eglise St André de Llar |
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Un petit casse croûte à l'abri du vent |
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De la porte de l'église: Llar et les crêtes sud |
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Le chemin creux de l'église |
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Langage et icônes désuets
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L'autre église, St André aussi : Llar minuscule mais 2 églises ! |
Le sentier Vauban demandait de bonnes jambes : la montée sur la crête est assez raide, 7 lacets supplémentaires m'amènent au col, 1609m, le paysage dans mon dos est somptueux, les sapins font leur apparition. Cette montée de 262 m D+, est riche au point de vue patrimoine agreste : d'abord les terrasses en dessous du canal, abandonnées mais qui bénéficiaient de l'arrosage , devaient créer un camaïeu de cultures étagées. Au dessus du canal d'autres terrasses devaient être consacrées aux cultures moins gourmandes en eau.
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La Carança jusqu'au sud frontièree |
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Au zoom tu es qui toi ? Xauxes ? |
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Llar et le décor sud : Monellet, Neufonts, Malaza |
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Canal de Llar (et même de Sauto) à Canaveilles |
1609 m, 6.8 km, les crêtes, je n'irai pas plus haut. Je savoure le panorama que je ne reverrai pas:
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Gallinas et Redon |
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Pic des Neufonts |
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Arête du Malaza, à droite le Rodó à gauche |
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Crête des Racó |
1609 m, le sentier Vauban plonge sur le versant nord, dans une épaisse pinède qui couvre une immense superficie. Et rencontre rapidement le chemin des canons. Virage à droite pour moi.Forêt parcourue par une piste forestière à des fins d'exploitation du bois, c'est propre, bien fait, impressionnant. La piste a respecté le chemin des canons que pas un seul panneau n'indique...étonnant...je n'aimais pas marcher en forêt, à présent, le Conflent m'a appris que ce n'est ni étouffant ni angoissant. Même très plaisant, il y a tant à voir en forêt...Et à entendre, tel ce rossignol qui habille l'espace de sa mélodie. Ici, hormis le chemin des canons, très rectiligne, on voit des murettes, on devine des places plus humides, on rencontre des sources, des bâtiments. Et puis il y a ce silence, le vent est resté de l'autre côté, je marche sans bruit, dans une ouate de silence.
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1609 m et sur des hectares ! |
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1er contact avec le chemin des canons |
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Forêt propre |
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Exploitation forestière |
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Chemin des canons |
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L'horizon ouvre sur les contreforts du Madres 1500m
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Vestiges de l'exploitation d'autrefois: 1482 m |
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Font de Guillemet : pas belle mais efficace, 1395 m |
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Derniers pas dans la forêt |
1300 m, 10 km, le chemin émerge de la forêt et sur les anciennes cartes, continue sa course directement vers Olette. Sur le terrain, aucune indication. pourquoi ?
Alors je vais encore me croire sur lui et rester admirative, voire stupéfaite, qu'un tel relief accidenté put un jour voir passer des canons! Mais non ! Mon chemin devient un chemin agricole, ce qui atténue à peine mon admiration car il est extrêmement pentu, escarpé, accidenté, éboulé...
Il va retrouver le relief, les cultures abandonnées, les murettes, chemins creux et autres ruines de cortals ou orris. Les vaches sont proches, je les entends sonner de la clochette. Le paysage s'ouvre, la pente plonge, le pavage revient, le tracé est sinueux, escarpé, la descente sur Canaveilles "vertigineuse" , il y a d'anciens canaux, des immenses chênes verts, le clocher de Canaveilles pointe son nez, le Canigou s'étale en majesté, les autres sommets ont disparu, la vallée s'ouvre sur Olette et les miasmes de brumes maritimes. Il fait chaud, c'est un printemps précoce, le vent est de retour.
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Vue d'ensemble, il est majestueux, il n'a pas de concurrence |
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Traces de pavage du chemin des canons |
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Autre visage, en creux dans les murs |
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Olette, la vallée de la Têt, vers l'est |
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Même chose avec un cortal superbe mais en ruine, autrefois Cortal Payos |
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En schiste joliment agencé |
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Mais le toit est tombé d'un coup |
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Poutres et ardoises ; est ce la neige ? |
A présent je quitte le chemin des canons mais je ne le sais pas. La carte est muette, le terrain aussi.
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Plus modeste mais intact : un orri |
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Nyer et son décor |
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Chemin agricole et passage de ruisseau |
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Vers le village, en pente et solide |
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Passage d'eau |
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Le clocher de Canaveilles |
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Retour des grands chênes verts |
938 m, 12.2 km, 13 h sonnent au clocher, il ne me restera plus qu'à prendre mon repas bien mérité...au cimetière tant qu'à faire, ce ne sera que la seconde fois aujourd'hui. L'église de Canaveilles me connaît et pardonne mes excentricités : d'ailleurs ne l'ai-je pas visitée un matin à l'aube, en chemise de nuit?
Et oui, je campe toujours à ses côtés ! D'ici, le sentier Vauban descend vers Olette, traversant encore le village , ce sera pour un autre jour.