samedi 17 mai 2025

Serdinya, Conflent (66) , encore un Roc de l' Aliga

 Je fais référence au grandiose Roc de l'Aliga (ou de l'aigle) sur les hauteurs de Fontpédrouse que j'ai visité voilà quelques semaines. Un roc inaccessible et bien escarpé, normal, les aigles se perchent.

Cette fois cela se passe quelques étages plus bas, à partir de Serdinya.

Serdinya

Serdinya est emblématique car c'est à peu près dans le secteur que s'ancra en 2021 mon amour inconsidéré pour le Conflent, région des Pyrénées Orientales, vallée de la Têt.

J'avais ciblé alors, sur le secteur, les canaux d'irrigation, parcouru des km de canaux en service ou livrés à l'abandon, découvert leur environnement et rédigé quelques 196 pages de descriptif, plans, photos etc


Mon ouvrage sur les canaux de Serdinya


Depuis, j'avais abandonné Serdinya et "ratissé" le Conflent, de préférence toujours en rive gauche de la Têt.

Me voilà revenue ici sans réfléchir, un coup de tête ou un coup de coeur subit : ce sera le village abandonné dels Horts et le Roc de l'Aliga. Et cette fois, une rando sous l'égide de sentiers "civilisés".

Je démarre dans un matin éblouissant de lumière; Sedinya s'éloigne vite tout en bas, la pente du sentier est très prononcée. Un printemps étincelant, des oiseaux qui chantent, le cliché parfait! Les murs solides, les couleurs de la roche, le bleu du ciel, des fleurs et de l'herbe partout, la sécheresse passée semble un mauvais rêve, et je monte. Le thym est devenu fou cette année ! Je croise la belle ruine de La Guardia, déjà j'atteins le hameau de Marinyans. Les paysages me remémorent toutes mes recherches d'il y a 4 ans, un siècle, tant ma vie a été intense depuis.

La Guardia


Eglise de Marinyans, 12 e S, détruite en 1895 car
très ruinée


Prairies de Camp del Marc


J'aborde la superbe montée sur Els Horts; le sentier s'engage dans les falaises rouges, les pâtures vertes en terrasse dévalent jusqu'en leur lisière, terre de contrastes.

Le sentier ! il escalade la falaise entre murs et lacets, 8 en tout, bien raides, pavés, et beaux.

Les lacets du chemin



Les murs des lacets, sens montant


Côte pavée


Un lacet
Les murs des lacets, sens descendant


Els Horts est sur l'autre versant. Dans une débauche de thym, genêts et fleurs multicolores, une farandole de parfums, le chemin suit son cours, est taillé en falaise, ouvre sur le décor du Roc Campagna et ses environs austères et déjà, dans le vallon aux verts multiples, se devinent les ruines ocres dels Horts. L'aubépine emplit l'air de son âcre parfum. Une perdrix s'envole lourdement à mes pieds, ce sera le seul coeur battant animal du jour.

Chemin dels Horts taillé dans la falaise




Chemin dels Horts, passage en falaise




Arrivée als Horts

Je connais els Horts, je cible ma re visite sur le captage des eaux qui permit la vie ici; les maisons se défont doucement dans les terrasses envahies d'arbres, la vie s'est retirée, c'est une vie douce et immobile sous les frondaisons. On s'y sent bien. Un escalier vers le ciel, un rouleau de pierre ayant servi à moudre le grain oublié dans les ronces, une fenêtre sans toiture ni volets, un lilas éclos dans le néant, c'est Els Horts, "les jardins", et au milieu coule une rivière sèche, dans une gorge immensément profonde qui témoigne de torrents effrayants il y a des millions d'années. Que j'avais longuement et difficilement visitée il y a 4 ans. 


Canal amenant l'eau du Querllong

Bassins



La source captée

L'eau du canal (tout est à sec)



Rouleau en pierre pour moudre le grain


Je m'éloigne vers les hauteurs, un sentier sous le couvert suit le ruisseau de Querllong, direction le Roc de l'Aliga.

Je vais suivre cette vallée : le Querllong

 Le sentier, non balisé mais bien tracé, grimpe très fort dans les sous bois: j'ai juste l'impression que c'est moi qui me traîne, les mollets sont douloureux; en descente je comprendrai pourquoi : c'est raide !  Je monte, il fait chaud, le décor est superbe : fleurs, pelouses, arbres et sur ma droite une série de falaises creusées de grottes, rochers que je gravirais bien si la forme était là. 


En sous bois de pins
Borne 



Le site des falaises

Soudain je la vois : une balme, abri sous roche fermé d'un grand mur, alors mes jambes piaffent mais ce n'est pas le moment. Une autre fois. Je quitte le sentier pour celui de l' Aliga et ma surprise est grande. Ce n'est plus un sentier, c'est un chemin, une avenue, un boulevard qui eut une utilité passée conséquente : chemin de transhumance ? Chemin forestier ? En lien avec les marbres griottes exploités plus haut ? Très surprenant car sur la carte c'est un pointillé noir sans destination . Sur le terrain il poursuit sa route jusqu'à Rocafumada, le joli secteur des marbres griottes que j'avais longuement visité il y a....déjà 6 ans.

Un abri sous roche et son mur



Eb blanc chemin pour Rocafumada
En rouge, pour le roc de l' Aliga



Chemin muletier

Voici sur la gauche le Roc St Marc, je ne m'y rendrai pas car je suis attendue de façon très imprévue. Je me contenterai du Roc de l' Aliga, en suivant ce chemin muletier aussi inattendu que merveilleux. 

Roc Saint Marc


Même site avec Serdinya en fond



Le hameau de Flaça



Passage en sous bois 


Passage de ravin



Le chemin dans son décor

        
Le chemin
Passage d'écoulement des eaux : j'en compte 6
                                                                              











 Le Roc de l' Aliga sera une belle surprise. Je cherchais un roc escarpé, pointu, quasi imprenable et bien, contrairement à son peu lointain homonyme, 12 km à vol d'oiseau ...euh...d'aigle, il est en contrebas du chemin, sorte de plate forme rocheuse sans caractère. Mais ne nous leurrons pas : posée en équilibre sur son extrémité, j'ai sous les pieds exactement 200 m de vide absolu. Le roc est surplombant et ...je m'assieds !


Ravin du Bonàs vers l'amont, vers Rocafumada


Bouquets garnis


Chemin montant de Flaça au zoom


Roc de l' Aliga 1123 m

Le paysage aérien est somptueux, je ne peux m'en détacher. Je dirais presque que le Canigou trop familier fait pâle figure, malgré ses bleus rehaussés par la météo capricieuse.

Bien sûr il est partout : el Canigó

En bas, une vallée, celle du Torrent de Bonàs file jusqu'à Serdinya. Puis le hameau de Flassa, loin de tout, et son église remarquable. Sans compter les vallonnements descendant à Serdinya, toujours présent dans le décor. 


Le torrent de Bonàs vers l'aval, vers Serdinya


Seule, peut être aurais-je choisi un itinéraire de retour en boucle mais je suis attendue sur le chemin du retour, de façon impromptue et agréable. Alors je file bon train, ce n'est que descente à présent, Canigou droit dans les yeux, crêtes lointaines ourlées de nuages menaçants . Il fait chaud, un temps estival. Un gros caillou roule sous mes pieds, effarée je l'entends bondir dans la pente, je perds le son, je crois qu'il court encore ! 


Canigou

En peu de temps, je rejoins les Horts et mon visiteur imprévu, nous arpentons un peu les ruines qui lui sont également familières et, finalement, avant le chemin du retour, on cherche une bonne table de restaurant avec vue imprenable, dans le parfum du thym, sous la chaleur ardente du soleil. En bavardant comme les vieux copains que nous sommes on rejoint le village, j'aurai bénéficié de deux belles chutes sans conséquence, histoire de voir que les cailloux sont durs et que les sentiers bien tracés ne sont pas toujours une panacée !

Escalier vers le ciel : els Horts

Depuis notre "restaurant", terrasse ombragée et clim'.

La grande maison dels Horts
Le Roc Campagna



Dels Horts au Campagna, panorama

Une rando impromptue qui m'a donné un goût de revenez y car elle m'a ouvert des horizons multiples. Et comme je fais du Conflent ma destination de prédilection, je crois que je vais y prendre racine...enfin façon de parler, je bouge sans arrêt !


Et oui, je suis un peu pigeon voyageur.


En chiffres

Dénivelé : environ 600m

Distance : 9.8 km

Temps de marche : 3 h 15 (hors arrêts








mercredi 14 mai 2025

Conflent (66) : Fuilla, les vignes de l'impensable

 Bien que situé au-dessus du  lieu dit Le Faubourg de Villefranche de Conflent, ce territoire est une partie de la vaste commune de Fuilla qui ne s'arrête pas aux eaux de la Têt, mais investit amplement sa rive gauche, la petite ville de Villefranche formant un îlot. Géographie cadastrale assez particulière. Quand je raconte que je randonne à Villefranche, je suis souvent à Fuilla. Une vraie usurpation d'identité !

Le site des vignes et son point de vue magnifique

Cette fois je veille à ne pas faire d'erreurs. Rendons à César...on connait la suite.

Je ne raconterai pas toutes les recherches que j’ai faites dans ce secteur, à la recherche de chemins disparus, elles sont condensées dans un petit ouvrage personnel.


Ce petit ouvrage, inachevé pour le moment, recense tous les chemins existants et abandonnés autour du secteur du fort, soit sur la commune de Villefranche et en partie sur celle de Fuilla pour certains départs de chemins. Avec plans, photos et extraits du cadastre de 1810.

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Le 11 novembre 2022, j’allais boucler mes recherches dans un secteur particulièrement saisissant, dès mon arrivée je chutai et éventrai mon genou, rude accident dont je sortis par mes propres moyens mais qui me valut un séjour coriace aux urgences. Je ne remis plus ni pieds ni genoux en ce site, le 11 mai 2025, j’y suis, c’est là : mais…

Pour compliquer les choses, j'emprunte un chemin oublié, quasi disparu, porté sur le cadastre napoléonien dressé en 1810, le chemin Villefranche / Fort Libéria qui permettait d'aller travailler les vignes, mais peut être aussi d'aller bûcheronner et débarder le bois ou toute autre activité sur les hauteurs. Se rendre à Belloc ou à Campilles, pourquoi pas ? Le panel est large. Ce chemin, cadastré, conduit sans hésiter aux Forêts Royales de Nohèdes. Ce qui m'a fait penser, depuis le début de mes recherches à un chemin de débardage. Je l'ai retrouvé jusqu'à Campilles et sa morphologie, ainsi que son sol, évoquent sans hésitation un chemin d'évacuation du bois.

Ce chemin a eu son point de départ, ou d'arrivée selon le sens, tout en bas, détruit par la vie moderne, les canaux d'arrosage, les jardins, la voie ferrée, peut être aussi. Il a fallu toute ma persévérance et mon intuition pour le retrouver dans son intégralité Et je l'utilise parfois, par plaisir, en me glissant entre les interdictions et les végétaux! Donc m'y revoilà, maudissant l'oubli de mes cisailles car je suis déterminée à le remettre un peu en état.

Quelques images : 

                                                                                   

Cet ancien chemin




Enserré dans les murs



Les piétons du chemin : les chênes

Très encombré





















Il devient impraticable et ce sera 
encore pire

Il s'élève depuis les maisons du bas


C'est presque en piteux état que j'aboutis à Fort Libéria et je continue le chemin jusqu'au Sentier Vauban bien policé. Direction les vignes de l'impensable ! Qui étaient travaillées par les habitants de Bel Loc. Comment je le sais ? Par la logique des chemins.

Qu'est ce qui ,me fait dire vignes ? Parce que ces cadastres de Fuilla comme de Villefranche, dressés en 1810 portent la nature des cultures. Et ici, du Ravin dels Horts en passant par Sant Père et bien en deçà, tout était "vignes". D'ailleurs dans ces terres ingrates rien d'autre ne pouvait pousser, hormis quelques oliviers épars. Celles dont je vais parler ne figurent pas sur ce cadastre, elles furent postérieures, mais nul doute n'est permis. Et si pas un cep de vigne ne subsiste c'est pour une raison très simple que la viticultrice que je fus connaît très bien. Imaginons les voyageurs qui remontaient la vallée de la Têt en diligence jusqu'à Olette et allaient au pas entre des coteaux couverts de vignes, de Ria à Sant Père, de Serdinya à Olette. Des chevelures de vignes en terrasses depuis collines ou falaises jusqu'aux abord de la Route royale....


Fort Libéria

Arrivée à la côte 784, je quitte Vauban et plonge dans la pente, pinède semi moribonde  aux troncs enchevêtrés, mêlés à quelques chênes et autres végétaux peu accueillants; rien n'est accueillant ici. Je retrouve quelques traces du chemin en zigzags serrés que j'avais repérés. Soudain, un paysage verdoyant, comme un mirage, une prairie, une vallée, une petite route, apparaît  comme au fond d'un puits. C'est la vallée de Fuilla, en bas, c'est plongeant, je ne suis plus très loin du bord de la falaise.


Droit dans la pente

Envahie de pins



L'ancien chemin en lacets
Vestiges de ce chemin


 Puis la forêt laisse place à une lande rase caillouteuse en pente brutale et stérile, et enfin elles sont là, plongeant dans le vide : les terrasses. 

Fin de la forêt, début de la lande et ensuite, les vignes. Décor somptueux (vallée de la Rotja)


Amphithéâtre de terrasses


Je retrouve à la fois ma surprise de 2022 et même le lieu précis de mon accident. Bien décidée à m'épargner afin de mieux visiter, je descends les 28 terrasses étroites, longues, épousant le relief comme un bel amphithéâtre. C'est grandiose car cela semble plonger dans le vide. C'est cette sensation de vide qui fait de ces anciennes vignes la perception de "vignes de l'impensable". Mais comment les paysans sont ils venus suspendre des parcelles dans le vide, en gradins sinueux, en un lieu si loin de tout et si malcommode ? Et à la fois, imaginer autant que possible le paysage d'autrefois relève de l'impensable.

Les murettes ondulantes
Etroitesse des terrasses


Escaliers










Un chemin entre les parcelles



Il a de l'eau ce figuier

Etages de terrasses














Le lieu sera si impressionnant, grandiose et escarpé, que je me contenterai de la moitié du secteur, soit 3600 m2 environ. Je reviendrai pour la suite, pour le double. A présent je connais les lieux, je visualise bien et pourrai étendre mes recherches avec les vues aériennes IGN.

Partie non visitée

Ces 28 terrasses, encombrées de végétaux (chênes, filaires, térébinthes, buplèvres) et autres, thym, ajoncs, sont de vrais gradins : on passe de l'une à l'autre par des escaliers alignés chacun face à l'autre, point n'est besoin de visiter la terrasse, on descend comme dans un puits, à la manière d'échelles, en une série d'escaliers de 6 à 8 marches, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Seuls deux plans inclinés coupent cet alignement : comment se faisaient donc les vendanges ici ? Une seule cabane vigneronne, à mi parcours servait d'abri à ces vignerons venus de loin.


Extrémité des terrasses, vue sur la route de Serdinya et le colline de Badabanys
                             

et l'inverse

Vue plongeante sur le pont au zoom
                                                                                  




Toujours somptueuse la vue de Villefranche
La même dans son décor


Cabane vigneronne


Intérieur de la cabane


Mais d'où venaient ils ? Selon la logique du chemin d'accès, les travailleurs du vertige venaient de Bel Loc, commune de Villefranche, à 2.7 km  d'ici : j'ai retrouvé et parcouru l'intégralité du chemin disparu. Pourtant la parcelle de 25 hectares au total dont environ 1 ha de vignes est sur la commune de Fuilla. Je reste persuadée, sans avoir rien trouvé, qu'un chemin plus hardi grimpait dans les falaises, peut être au moyen de marches.


Le site et le chemin qui menait à Bel Loc (en blanc)


Il est impressionnant de voir qu'un véritable chemin muletier ait été construit, avec ses murs, ses zigzags, ses passages de ravins, pour quelques arpents de vigne. Cela reste le côté mystérieux que cette montagne ne me livrera pas.

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Petite parenthèse, deux images de ce chemin de Bel Loc que j'ai retrouvé, légèrement nettoyé, et balisé, le 26 octobre 2022. Un travail de titan pour les bâtisseurs. Un splendide chemin à flanc de coteau qui mériterait restauration. Ce serait un superbe chemin de rando, mais c'est une autre histoire



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Aujourd'hui, 11 mai, j'essaie de descendre en dessous des terrasses, en gardant la mémoire vive de ma chute et de mon genou éventré. Je dois avouer que je ne suis pas très rassurée et finalement j'abandonne ma descente en rochers, la vue aérienne montre pourtant un site surprenant : serait ce l'accès direct que je me plais à imaginer depuis le bas ? 


Essayer de descendre là ? Euh...finalement non

Ce sera petite pause bien assise
c'est plus prudent !

Parce que, juste au pied de la muraille rocheuse, se trouvent des séries de terrasses, toujours appartenant à Fuilla, anciennes vignes que j'ai visitées, "les vignes du Faubourg".

Les vignes d'autrefois, en bas, en haut.

Ce secteur est un puzzle dont les pièces s'imbriquent, il m'en manque juste une...une voie directe  dans la falaise. Utopie sans doute...

Je renonce à d'autres investigations et je reprends la remontée : il fait très chaud, j'avais juste besoin d'apprivoiser mes craintes, d'aborder avec circonspection le site, avant de prévoir une autre visite de manière plus détendue. Mais peut on un jour être rassurée  de se trouver dans pareil endroit ? Je mesure, à la faveur de cette épuisante remontée, ce que fut celle de 2022, avec une jambe quasi impotente, me hissant à la force d'un bâton et d'une branche de pin, pour soulager un genou éventré. Je ne suis pas adepte des secours quand on a encore un peu de vaillance. Et dans cette douleur, dans cet effort si pénible, un cadeau m'avait été offert, j'ai à ce moment là retrouvé les vestiges du chemin. Certes, dira t'on, cela me faisait une belle jambe, en cette circonstance !


Le site aujourd'hui vue aérienne : on devine les amphithéâtres de terrasses (image IGN)



La visite du jour : image Mapy.cz

Vue d'ensemble (6 mars 2022) : le site des vignes, Villefranche et le Fort Libéria

C'est bien sur mes deux jambes cette fois que je reviendrai à bon port, fatiguée certes mais enchantée et surtout, bien décidée à revenir. 

Quand je vois de pareils trésors s'enfouir dans la ruine, la végétation et l'oubli, cela me peine et me donne envie de laisser une trace, une toute petite trace. C'est ma fibre paysanne qui parle, par le biais de ces modestes lignes . C'est si beau, juste un instant, de redonner une âme à ces vestiges d'un impensable passé.

En chiffres :

Dénivelé positif : 350 m

Distance : 7.97 km

Temps d'investigation et de marche : 3 h 15