Dans tout ce blanc....

C'était le 22 avril dernier et je pensais que ce serait la dernière balade en raquettes de l'année.
Pas si sûr, avec ce temps affreux qui perdure!

Cette fois, je n'étais pas seule pour parcourir ces immensités hors des sentiers battus : j'avais un bon guide.

C'était en Ariège, au Port de l'Hers, à 1500m d'altitude.

Le chasse neige est en train de déneiger la route du Col, fermée tout l'hiver.

Ces jours ci il y a reneigé. Rien n'est perdu! il y a des perspectives d'avenir en raquettes encore !

Une bonne mise en jambes dès le départ et en route vers les immensités ouatées.
C'est jour de semaine, on ne verra personne, on n'entendra aucun bruit, la montagne toute à nous.

On rencontre des choses bizarres: la neige fait un panier dans lequel coule l'eau

Ou bien une grosse boule issue d'une avalanche: on s'attend presque à en voir émerger le Capitaine Haddock !

Et puis il y a cet animal qui a fait plusieurs essais avant de franchir ce toit de neige.

Enfin, on rencontre même le premier sourire du printemps; qui rit jaune certes, mais enfin, c'est un début.

Nous, on grimpe, là où il n'y a plus de vie, enfin, où il y a une autre vie, celle des cimes, celle qui est cachée sous une épaisse couche de neige.

Vers ces crêtes de toit du monde, pas si hautes quand même puisqu'on frôle les 2000m

Où la montagne atteint le grandiose.

Et puis là tout en bas, sous cette petite tache grise(au milieu) qui ne paie pas de mine...

Je sais ce qui se cache !

C'est le coeur de la montagne qui bat là dessous!

Tel que j'ai pu le voir un jour de septembre déjà frileux : l'étang d' Arbu.

Plus tard, après la descente, après le sport, c'est presque le réconfort: ce si joli printemps de la vallée dans un  décor enneigé