Le Serrat dels Llosers est à cheval entre les vallées de l'Orri et de Planès et joint le Malaza et son Roc del Boc (2774 m) à la Tour d'Eyne (2831 m). Par une arête longue de 1.5 km, à l'altitude moyenne de 2650 m. Pyrénées Orientales. Certains la parcourent sans un mot, moi je lui accorde un article parce que ce n'est pas une simple balade.
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En fond, le Serrat dels Llosers Photo Roberte Bénet, au lendemain de ma balade |
Ce n'était pas un vrai projet mais
une suggestion pour l'avenir lorsque en 2015 et 2016 je photographiai cette arête depuis les cimes de la vallée de Planès.
Cela commença à devenir un sérieux projet, cette année avec la balade aérienne du Rodó. Et je pris quelques repères plus soignés sur le terrain.
Lorsque je me décidai à franchir le pas, ce fut si brusque que je partis sans préparation aucune , ce fut une erreur, mais parfois j'aime aller à la découverte de façon vierge.
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Je savais par où monter, si je ne savais pas jusqu'où j'irais. Ludo m'a infornée "mauvais terrain" et je n'ai même pas relu son blog. Dommage...Belle erreur! Donc faudra y revenir ....
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6 h 50, je démarre à la frontale du
parking d' Aumet, 1640 m, j'étais si impatiente que je n'ai pas attendu qu'il fasse jour.
Peu chargée, je sais que le chemin sera ardu et je pars d'un bon pas, plus rapide que je ne l'ai jamais été. En guise de décrassage des vendanges, c'est parti pour un décapage ! J'ai plaisir à sentir muscles et articulations bien huilés, corps qui répond parfaitement à la cadence, je suis heureuse.
La rivière est tonitruante, le silence des bois sans doute épais, l'immobilité des arbres parfaite, pas un souffle d'air, pas un parfum.
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En bord de rivière, sur le sentier |
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Lever de soleil sur le Pic Racó |
Je découvre des places charbonnières, sur ce sentier pourtant connu de moi et j'arrive ainsi à la côte
2127 où je vais tourner à droite à travers éboulis, pâtures et buissons.
Hors sentier. La muraille est là, imposante et dentelée, hérissée et tourmentée.
Un premier couloir, étroit, m'attire et pourtant j'en choisirai un autre plus sûr car plus lisible, malgré le virage à gauche qu'il prend.
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Les Canals de la Grimalda |
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Le choix des couloirs, 2 à droite de l'aiguille Ce sera celui de gauche |
Je n'aurai pas à le regretter même s'il est très escarpé et usant pour mes courtes jambes. Une échelle ! Je vais franchir ainsi 124 m de dénivelé sur 250 m linéaires. Le virage imprime dans le lit du ruisseau la violence du courant et sa trajectoire. Puis je quitte le tracé pour partir vers la droite, je vise un col de roches pâles tout en haut et ce sera épuisant : une pente de gispet que je grimpe en crabe tant c'est ardu, tout en suivant une trajectoire : 267 m de dénivelé pour 350 m linéaires. Une vraie échelle de meunier...
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Entrée dans le couloir et dans la muraille |
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Le couloir vu d'en bas |
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Et vu d'en haut, je viens de la zone d'ombre en bas |
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Vers où je vais , tout en haut |
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Dans mon dos Machu Picchu Catalan : le Rodó |
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Le col où je vais ! le Malasa est à sa droite |
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Idée de la pente |
J'arrive
au col, 2684 m, sur l'arête et découvre
la vallée de Planès déserte comme il se doit, ici c'est loin de tout, avec la cuvette de la Tour d'Eyne qui bouche la vallée. Un bout du monde. Alors que
la vallée de l'Orri ouvre sur l'Espagne.
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La Vallée de Planès face à moi |
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Vallée de l'Orri d'où je viens, en bas et en 2nd plan Vallée de la Valleta séparées par le Rodó et son arête |
Sur l'arête, je choisis d'abord d'aller au plus près du
Roc del Boc, dans un curieux assemblage de roches, une sorte de grès et du schiste, l'un pâle et l'autre sombre, les deux bien carrossables; je m'aide avec les mains et je termine
(2714 m) au pied d'un mur tourmenté, perchée sur une fine arête très exposée, je suis au fameux Violoncelle et là je comprends enfin ce nom incongru !
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En route vers le Violoncelle |
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Roc del Boc tout en haut et le violoncelle près de moi
avec ses élégantes et redoutables couirbes |
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Encore une échelle de meunier ! |
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Là c'est du schiste |
De retour sur mes pas j'ai parcouru 200 m d'arête, une bonne mise en jambes car c'est escarpé.
Je repars dans l'autre sens après un petit grignotage sous peine d'inanition et le terrain est très plaisant, alternant des roches différentes, aussi plaisantes les unes que les autres. Il y a même une veine de quartz laiteux du plus bel effet. Les érosions sont différentes et varient le relief. Et mes mains adorent toutes ces textures.
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Une arête qui semble débonnaire et ondule comme un serpent |
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Vue d'ailleurs ce n'est pas la même histoire (archives juin 2016) (gauche, Roc del Boc) |
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La même (archives juin 2016) |
J'avance sans peine sous un ciel d'un bleu intense, un chaud soleil et un panorama magnifique de part et d'autre. Du pur régal. Je renoue ce jour avec la rando solo et me félicite de n'avoir pas entraîné mes amis dans cette pente dévoreuse. Il faut aussi que je quitte un peu le confort et la sécurité de la rando accompagnée. Pourtant mes amis me manquent, où est donc passée la Solitaire ? La rando solo m'ouvre des horizons indispensables à mon rapport à la montagne et à la vie, sur la connaissance de moi, sur la Sérénité et l'approche des difficultés : c'est vital.
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Rando solo : une richesse pour la connaissance de soi |
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D'où je viens... |
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Quartz laiteux : chaque roche vit et se délite à sa manière |
Je sais qu'au bout de cette arête régulière, où je teste mes capacités sportives à me hisser, à faire du moyen écart et du modeste dévers, se trouve un relief autrement tourmenté fait de forteresses et pitons à l'air peu engageant. Avant la montée finale à La Tour d'Eyne qui n'est pas encore vraiment à l'ordre du jour.
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Archives : la partie "tourmentée" faite de tours. Photo face ouest |
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La même face est |
Mais je n'en suis pas encore là...
Cette arête dont je note les altitudes sur mon carnet oscille entre 2650 et 2700 m en vagues irrégulières et en courbes élégantes.
Justement j'aborde le premier piton : sera t'il accessible ? Oui et sans problème, je me hisse sur 8 mètres de roche blonde qui se délite au mieux et je foule son sommet
, 2700 m.
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8 m d'escalade facile |
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Estagnol et son ruisseau dont le bruit monte à moi |
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Vallée de l'Orri, le Canigou en bleu pâle tout en haut au milieu |
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Vallée de Planès et géologie contrastée des cimes |
D'en haut le paysage se dessine, c'est ouverture à 360 °, c'est beau. La descente est aussi facile que la montée, tout aussi délitée mais je teste bien les prises. Et me revoici sur un petit col
(2692 m) tapissé d'herbe qui conduit à une autre forteresse,
2721 m, laquelle est également facile d'accès.
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La première forteresse |
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La descente que je dois faire |
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Et la descente faite, vue prise d'en bas |
Un petit étalage de roche noire fait penser à un coup de foudre, pourquoi pas ? Par contre la descente se complique; d'abord je descends une longue dalle pas vraiment dangereuse mais qui requiert de l'attention , ce n'est que le 1er étage de la descente. Le second va compliquer les choses, je me loge dans une cheminée mais je bloque, l'appréhension m'empêche de poursuivre, la roche se délite et la désescalade en arrière me fait peur. Je me raisonne, remonte et trouve un autre passage, bien différent car cette fois ce sera dans de l'éboulis glissant et traître. Je vaincs ma crainte et je poursuis ma descente en dévers, sans penser à prendre un bâton rassurant, ce que je ferai au retour, car la suite se complique bien davantage. Je ne peux franchir une série de tourelles pointant au ciel alors je dois redescendre en dessous des fondations, contourner et remonter. C'est impressionnant, la harde d'isards qui vient d'emprunter le passage glisse tant et plus, les petits peinent à suivre .
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Chemin d'isards |
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Et le mien de chemin ! Pas mieux !! |
Dans un cadre somptueux !
La glissade ne pardonnerait pas ici, entre gispet, éboulis et couloir vertical, je ne donnerais pas cher de ma peau. Oui cette fois j'ai plutôt peur !
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Je vais passer entre muraille et piton rocheux |
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Entre les tourelles |
Mais je m'en sors avec moulte prudence et peu après je suis au sommet de la forteresse convoitée,
2723 m,
la Tour de Xillen: la voie est libre, c'est décidé, je vais monter à
la Tour d'Eyne, 2831 m, un petit 100 m de dénivelé et c'est gagné .
L'enthousiasme revient, vite douché car au bout de ma forteresse, où il semble y avoir continuité de terrain, se trouve un vide béant, si haut et improbable que j'oublie de le photographier. Cette image d'archives est assez parlante.
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Image d'archives : Façade ouest
Et ça se contourne sur cette face...mais je l'ignorais |
J'ai compris, c'en est fini...Redescendre et contourner la difficulté serait suicidaire, je n'ai ni l'envie ni l'énergie...Ah si j'avais lu le blog de Ludo, j'aurais compris que cela se contournait, mais par la face ouest...euh pas plus appétissante mais apparemment plus facile...
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Au bout de ma forteresse (herbes au 1er plan)il semble y avoir la continuité , juste un pas à faire |
Il y a cela au bout de ma Tour de Xillen, 2723 m ! Un saut dans le vide ....
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La Tour de Xillen 2723 m et son saut abrupt
Façade est |
Mon périple prend fin et le demi tour s'impose, je suivrai exactement le même chemin, bâton en prime et peur en sus, en m'offrant au passage la petite cheminée que je n'ai pas su désescalader et que je grimpe avec aisance, en m'assurant toujours des prises qui ont tendance à jouer les filles de l'air.
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Retour : le trajet le plus exposé ! Celui des isards est aussi le mien |
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Tout ce que j'aime : grimper ! |
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La cheminée |
Je regrimpe la dalle, j'enchaîne l'arête avec un seul évitement par économie et je cherche déjà une voie de retour qui soit différente de celle par où je suis venue.
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Vers où je vais; et un peu de contournement sur sentier |
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La conque de la Tour d'Eyne |
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La mâchoire du Rodó entre les aiguilles de quartz laiteux |
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Le Canigou en fond |
La descente ... un direct dans la pente s'impose, je le sais glissant et énergivore mais quel que soit mon choix, c'est une constante du menu. D'ailleurs il serait temps de se restaurer, je ne me nourris que de roche et d'air !
2658 m, restaurée, je me lance dans la pente sévère, je me régale dans cette descente de 443 m D- où deux ruisseaux de roches se rejoignent avec une nouveauté, un déballage de gros rochers ferreux, qui enrichit la palette de couleurs. Et je ne chute pas une seule fois !
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En orange : la montée En bleu :la descente Entre les jaune et rouge, ma rando |
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Vue vers le bas |
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Et vers le haut |
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Une partie de la grande descente |
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Du fer, pour changer |
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Je suis surveillée : "gare au gori-i-lle" |
Soudain, ce que je redoutais arriva : je me heurtai à un vide -encore !-, une solide barre rocheuse de 100 m de haut : est ce que mon ruisseau de pierres la franchit aisément ou me faudra t'il faire encore des acrobaties, fut ce à la corde ? Alors je choisis la sagesse et je longe la barre rocheuse en me disant qu'elle allait bien mourir quelque part dans la Coma d'Enfer toute proche : tellement bien joué que je finis par y rencontrer un sentier .
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Au bas de mon parcours une barre rocheuse bien plus escarpée sur le terrain (la photo écrase la pente) |
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Le Rodó a repris ses proportions |
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Le retour au pied de la muraille |
Et quand on a fait du hors sentier pendant des heures sur du sol croulant à souhait, qu'est ce que ça fait du bien de rencontrer un sentier !
Oh je lui fausserai compagnie pour ne pas trop m'éloigner mais il est arrivé à point nommé. En pleine forme toutefois, je rentre tranquillement, épluchant du regard cette montagne qui me fut chère. Et oui mon petit ruisseau descendait gentiment, j'aurais pu m'y laisser porter . Comme je vais me laisser porter sur les 6 km du retour, une formalité.
Une formalité disais-je ? C'était sans compter sur l'insolite qui me fait souvent l'honneur de sa visite. Voilà un vautour qui plonge derrière un arbre à quelques dizaines de mètres de moi. Puis un second, puis quatre, dix, vingt, et davantage, dans de grands battements d'ailes. Et ça grouille presque en silence, c'est effarant. J'ai vite compris qu'un cadavre était derrière l'arbre. Et si c'était un humain ? Il me faut savoir, j'approche; alors, dérangés, les vautours se volatilisent mais de la façon la plus cocasse qui soit! Ils entreprennent d'escalader le pierrier ailes écartées battant avec violence la roche, tels des balanciers et à toute la vitesse dont ils sont capables ils grimpent dans un désordre bruyant de roche en roche, sans doute pour pouvoir décoller. Ce qu'ils font les uns après les autres, en silence, me permettant l'inspection des lieux. Un malheureux isard ou ce qu'il en reste, côtes et tête, enveloppé d'une nuée de mouches sert de festin. Ou sont passés les grands ossements ? Le mystère demeurera...
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Mêlée vautours ! |
Les vautours mécontents doivent guetter mon départ, alors je disparais sous le couvert de la forêt, on ne sait jamais, s'ils me prenaient pour cible, après avoir survécu aux infernales forteresses de là haut, je ne ferais pas un pli ! Je m'octroie une baignade délassante dans la jolie rivière et c'est fraîche comme un gardon que j'arrive au refuge où une bande de joyeux lurons m'invite à profiter de leur festin. Grillade et un verre d'eau de vigne sont les bienvenus mais cela a raison de mon énergie et je rentre "cassée" au parking.
L'épuisement viendra sur la route...80 km.
Cela se nomme une journée pas chômée !
Cela se nomme une merveilleuse journée.
Au fond, il avait peut être raison, Sigmund ...(Freud) :
"le Bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte"
En chiffres
Dénivelé positif cumulé : 1200 m ou plus
Distance : 17 km
Route 160 AR
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Gros plan sur l'arête (incomplète) Photo Roberte Bénet A droite le Roc del Boc 2774 m |
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Et la suite avec la magnifique Torre de Xillen au centre, Photo Roberte Bénet |
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En bleu variante du retour |
Quel périple une fois encore ! L'absence d'information n'a pas été un obstacle, mais à présent tu sais par où passer pour finir l'ascension de la Tour d'Eyne.
RépondreSupprimerBravo Amédine, tu réalises un été 2020 exceptionnel.
Oui quand même un été exceptionnel dont je n'ai pris conscience que tard, je trouvais que je ne faisais rien d'envergure mais comme tout est nouveauté dans cet été, ce n'est pas de la demi teinte. Merci d'avoir re voyagé avec moi là haut !
SupprimerWahou quelle magnifique sortie, bravo!
RépondreSupprimerOui c'est magnifique mais la montée et la descente sont rudes pour les genoux. Pour le reste ça va ...à présent je sais où on doit passer; la dernière montée est peut être difficile, sait on jamais...il y a des dalles dit Ludo. On verra...A bientôt
SupprimerQuelle énergie ! Ton parcours est magnifique et les vautours impressionnants. Nous, nous nous sommes contentés de faire la torre d’Eyne par le sentier... merci pour ces belles photos, ton récit est passionnant, j’avais l’impression d’y être. Bravo pour ce périple pittoresque mais costaud.
RépondreSupprimerEt j'y retourne dès que je peux, par un parcours qui, si je le réussis me permet d'arriver pile où je me suis arrêtée mais alors là... en montée ça peut le faire...la descente je n'ai pas osé. Le goût de l'aventure ne me lâche pas.
SupprimerSuperbe balade vertigineuse.J'ai ressenti beaucoup d'émotions en vivant ton récit, Une chose est sûre elle sont magnifiées dans l'inconnu de son être vis à vis de l'effort physique et psychique endurés. Il faut sortir des sentiers battus , parfois, et se sentir vivre,BRAVO pour ton hardiesse AH.
RépondreSupprimeret s'il en est bien un qui sait c'est un certain DR souviens toi quand on clamait dans la muraille du Bésiberri en riant : "on existe, on est vivants!" comme des gosses..J'ai beaucoup pensé à notre escapade sur ces arêtes où certains passages ont été bien plus ardus et périlleux. Parce que j'étais seule peut être. Malgré mon qualificatif AH...ah c'était pas du gâteau!
SupprimerMais que vois je on me pique ma photographe!!!
RépondreSupprimerEncore une fois un reportage époustouflant, si précis que je suis ton cheminement pas à pas sur ma carte numérique et je rêve. Je suis sur que la prochaine fois tu arriveras a tes fins (avec toute la prudence nécessaire)
PS : Pour monter au Roc del Boc il y a un passage mode rando sous le violoncelle coté vallée de Planes. Je ne l'ai pas fait mais on a suivi au zoom depuis la conque un petit groupe drivé par un certain Louis Dominique et une certaine Françoise qui sont peut être ceux dont tu parles dans une de tes anciennes rando. Je t'avais envoyé les photos.
Amitiés
Je pense n'avoir pas reçu les photos ça me parlerait mais avec 3 messageries j'arrive à pêcher quelques messages...C'est l'horreur! Oui j'ai étudié le site sur ma fine arête perchée et j'ai compris qu'il existait un passage avec quelques dalles , côté PLanès, tu parles que ça me trotte déjà dans la tête cette histoire ! Je compte remonter samedi là haut terminer mon trajet par un improbable couloir raide pas possible qui aboutit en dessous de la tour de Xillen. J'adore ces terrains là et la concentration que ça exige . La photo de mon trajet est dans cet article avec légende "la même face est". Amitiés
Supprimerje te renvoie les photos en MP dans la journée.
SupprimerMerci je les ai eues; désolée de t'avoir piqué la photographe mais c'est ta faute : tu n'as qu'à pas avoir une si bonne photographe à la maison !!
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