Saint Véran est un tout petit village qualifié de hameau, en Aveyron, faisant partie de la commune de La Roque Sainte Marguerite, dans la vallée de la Dourbie.
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Saint Véran et son arrière plan visible seulement de la route de la vallée |
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Saint Véran autre aspect et son château |
Saint Véran est haut perché, dans un remarquable décor, entre Causses et rivière, une route plus qu'étroite y conduit, j'y suis déjà allée deux fois, à chaque fois séduite; et c'est juste au feeling que je choisis d'y passer ma dernière nuit de "voyage". Cela se trouve entre Causse Noir et Causse du Larzac, près d'un site connu de tous, le relief ruiniforme de Montpellier le Vieux. Le décor est grandiose. Le village est adossé à ce type de relief, surmonté d'un château, et si petit qu'y entrer est réservé aux rares habitants. Le village fut ruiné en 1923 avec la mort du dernier habitant et s'endormit de sa douce et triste mort lorsqu'une poignée d'amoureux des vieilles pierres lui redonna vie. Une belle vie puisqu'il est reconstruit, protégé des nuisances de fils électriques et protégé par sa route remarquablement étroite.
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La route de Saint Véran
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Ce village qui compte entre 3 et 20 habitants a troqué les vestiges agricoles qui occupaient les cours où personne n'avait le temps de se poser ou se reposer par des bains de soleil, chaises longues, pergolas, fauteuils et autres barbecues. Des fleurs, des plantes vertes, des signes de vie, d'une autre vie. Mais n'avons pas nous mêmes les humains, plusieurs vies ? Alors pourquoi pas un village ?
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Le village |
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Toitures de lauzes |
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Dans une maison vigneronne, porte de cuve |
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Ces portes dateraient de 1870, fabriquées à Olonzac, Aude |
Je l'arpente longuement par une rue qui n'a pas de nom, c'est un sentier tortueux, belvédère sur les toits et la vallée caussenarde. Je verrai des toits en lauzes, anciens, restaurés, de toutes factures mais homogènes : la pierre. Je verrai les cours intérieures de façon indiscrète et tout en haut du village je visiterai deux ruines troglodytes. captivantes...
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La rue en belvédère de Saint Véran |
Pourtant c'est la balade en vignes que je choisis de conter. Les vignes elles couraient à flanc de pente, bien exposées au soleil, séparées par des murettes qui incluaient des abris; les épierrages de ce sol ingrat où seule la vigne et les amandiers avaient une chance de survie avaient servi à ériger ces rubans gris et épais qui laissaient la place aux ceps dont restent encore quelques vestiges postérieurs au phylloxéra. Si ce dernier ruina le vignoble, quelques vignerons relevèrent la tête; personne ne s'en souvient mais des survivants végétaux me le disent. Les amandiers sont morts mais un ou autre vestige me rappelle cette vie enfuie.
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Départ du village par une calade (pavée) |
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Panorama sur la vallée de la Dourbie (vers l'aval) |
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Même chose |
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Vers où je vais : les vignes
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Murettes de calcaire taillé |
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Murets clacaires |
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Belle construction dans une esquisse de ravin |
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Amusant : il a poussé le vice jusqu'à protéger la vertu de cette roche |
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Vestige d'escalier |
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Dans le cercle la cabane vigneronne ci dessous |
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Toute petite |
Les cabanes vigneronnes, il faut avoir parcouru plus d'un kilomètre pour les rencontrer. Plus avant on avait le temps de rentrer au village avant orage. Mais il n'y en avait pas beaucoup sur le site.
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Avec ses tuiles bien rangées |
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Et son cercle de tonneau ou de comporte |
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Cabane semi circulaire |
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Originale |
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En est ce vraiment une ? |
Je marche presque en courbe de niveau ce qui convient à mon souffle post covidien, cette sorte de phylloxéra humain. On est en symbiose avec cette terre que je déchiffre. Aujourd'hui c'est un squelette, une charpente de grises murailles mais je le vois, je le recrée, ce paysage d'autrefois, avec en bas la Dourbie étroite et vive. Ce devait être beau même si ce n'était pas "les vignes du vertige". Je suis juste dans des vestiges, ce matin là.
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Pied de vigne sauvage (vigne mère) |
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Amandier |
Les herbes folles ont remplacé les cultures, herbes sèches dans cet été caniculaire, qui ne demanderaient qu'à s'embraser.
Le sentier presque en courbe de niveau quitte la vigne pour le bois de chênes omni présent.
Arrivée au bout, une route m'attend dans un majestueux lacet.
Je pourrais faire une jolie boucle moi aussi et revenir par le chemin du haut qui caresse le ciel et les rochers, mais c'était post covid et avant de retrouver mon souffle. Je ne vais pas tenter l'asphyxie et je reviens sur mes pas. Je vois se rapprocher Saint Véran. Les parcelles sont aujourd'hui recouvertes d'un végétal odorant qui pousse ici avec délectation. Toxique peut être. Trop parfumé pour être honnête ?
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La plante dominante
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Le soleil inonde de lumière les vignes abandonnées |
Et tout en bas coule la Dourbie; la pente est assez impressionnante vue d'en haut.
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Pente vertigineuse par endroits |
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La Dourbie (affluent du Tarn) |
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La vigie |
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La vallée tout en bas (direction l'amont) |
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L'église du 13 eme bien en dessous du village |
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le château et sa partie restaurée |
Au village m'accueillent des randonneurs : quelques habitants d'une population accueillante, sympathique, issue de beaux milieux et de diverses nationalités. L'accueil fait à mon nomadisme doublé de celui d'un chat est chaleureux et bienveillant. Ne suis je pas une étrangère moi aussi ?
Je ne quitterai pas Saint Véran sans aller à la rencontre, en contrebas de la route, cette fois, d'un vieux chemin (qui précéda la route?) d'un maset ruiné et d'une cabane vigneronne remarquable même si ruinée aussi.
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Un maset |
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Une cabane vigneronne semi circulaire |
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Ancien chemin |
Saint Véran a juste changé de vie. Le passé exprime sa survie. Discrètement, pour qui sait lui offrir un regard attentif et une âme curieuse.
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Situation |
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En pointillés blancs la rando |
Distance : environ 5 km
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