Pistes dans la forêt |
A 1750 m, cette station a un beau parc de pistes multicolores, noire comprise. 22 km de pistes, 2 télésièges, 650 m de dénivelé, le tout dans la forêt, un site magnifique.
Je dors à la station et je n'ai jamais eu aussi froid! Heureusement, Lison a choisi de rester à la maison : plus raisonnable que moi, la chatte.
Au matin, les glaçons ont envahi ma réserve d'eau, le gaz du chauffage a gelé (est ce son rôle ???) et celui du réchaud aussi!
C'est bien la première et la dernière fois; j'ai fabriqué une isolation pour ce beau monde, depuis: non mais! c'est quand il fait froid qu'on a besoin du chauffage !
Cela ne m'empêche pas de filer sur les pistes au lever du soleil.
La station n'a pas ouvert ses portes et je grimpe. Silence, froid, passage des motosneige des pisteurs, roulant à tombeau ouvert, pureté cristalline d'un matin de gel. Régal déjà.
J'adore ces graphismes d'avant le passage des humains; je n'ose même pas y laisser
mon empreinte sacrilège...
Et pourtant, les premiers skieurs font leur trace alors que je suis déjà bien haut. Cette fois, Camille est de la partie, avec ses skis; nous ferons un morceau de route ensemble mais je me réserverai quand même le bonheur de la grande solitude que je sais préserver coûte que coûte.
On a marché sur la piste |
Un paysage de Noël |
Dans mon dos, le panorama est superbe, il faut juste penser à se retourner pour voir le massif du Madres et le lac gelé de Puyvalador.
Au débouché des pistes, passé le dernier télésiège, c'est le grand désert blanc et gelé de la Serre de Maury, battue des vents, décoiffée, brossée, hostile et belle à la fois. Altitude 2400.
Envie de la savourer et de marcher vite sur ce désert inhospitalier de la "petite Sibérie" où les températures ressenties peuvent avoisiner les moins 30°. Pas aujourd'hui, mais il gèle aussi.
J'aime, tout simplement, envers et contre tout. Un groupe en raquettes met sa touche de couleur et de vie dans ce désert glacé, où les arbres, dans leur gangue de glace, ne frémissent même pas sous les assauts du vent. Impassibles et stoïques...
Colonne vertébrale et corset de glace pour les pins |
.
Serre de Maury |
Certes, ce n'est pas tee shirt ! ça fait davantage Spitzberg...
Un splendide cirque de montagnes |
Le groupe de "raquetteurs" s'apprête à foncer dans les congères en direction des Etangs de Camporells et je leur emboîte le pas. Nous sommes un groupe de 16 petits fous s'ensevelissant en riant dans des congères de poudreuse.
On fonce vers un drôle de paysage fait de champs de neige, de lacs glacés et invisibles et de haies de conifères comme un blanc bocage normand...à 2200 m d'altitude.
Le grand étang gelé au pied des Péric et du blanc bocage |
L'été, cela ressemble à ça:
Image Internet |
Mais je ne l'ai jamais vu, je le découvre en blanc.
Le toit du refuge |
Le refuge est enfoui dans la neige, le toit apparaît par plaques
Même chose, l'été. Image internet |
La terrasse du refuge |
A l'intérieur, l'atmosphère est chaleureuse; le groupe des raquetteurs se restaure et nous aussi, dans la bonne humeur, vivifiée par le froid du dehors.
Justement, les fenêtres n'ont pas besoin de rideaux, c'est tellement beau...
Les randonneurs vont rester là et y passer la nuit; après la neige de la nuit, ils auront ce plaisir de découvrir les Pics Péric revêtus d'hermine et dorés du soleil matinal.
Photo Dany Desplat |
Je n'aurai pas ce plaisir car après le repas, il faut remonter vers la Serra de Maury : jambes et estomac lourds, mais la magie opère vite.
C'est le domaine du pin à crochet, l'arbre de l'étage alpin d'ici.
Je marche seule, Camille glisse sur ses skis et moi, je fais crisser la neige sous mes raquettes. Un bruit que j'aime .
Une rencontre surprise sur ma route: une congère, comme une vague, s'est enroulée sur elle même, et dans ses profondeurs, je glisse mon objectif pour découvrir cette merveille en miniature. Qu'aucun oeil ne peut voir, dans ce mince tunnel.. Je découvre le paysage sur mon écran.
Ensuite, ce sera le retour, des images pleins les yeux, du bonheur plein la tête et le corps, des souvenirs, encore, des rêves, déjà...
Telle cette vallée comme suspendue, tout au sud, qui me fascine autant que le cirque voisin du Cambre d' Ase.
Cette vallée qui m'ouvre les bras mais ce sera pour l'été prochain.
En attendant, je dévale la route vers la plaine, vers ma maison pleine de chats et de chaleur, après 36 h de températures négatives.
Je m'arrête quand même dans le froid pour saisir cet instant que je guette -en vain- à chaque parcours : le train Jaune, notre fleuron, haut perché sur le Pont Séjourné.
En marche sous le ciel tourmenté |
Paysage d'un autre temps, en N&B |
En bleu glacé |
C'est le domaine du pin à crochet, l'arbre de l'étage alpin d'ici.
Maître Canigou (2784m) pointe son nez (au télé) |
Une rencontre surprise sur ma route: une congère, comme une vague, s'est enroulée sur elle même, et dans ses profondeurs, je glisse mon objectif pour découvrir cette merveille en miniature. Qu'aucun oeil ne peut voir, dans ce mince tunnel.. Je découvre le paysage sur mon écran.
Ensuite, ce sera le retour, des images pleins les yeux, du bonheur plein la tête et le corps, des souvenirs, encore, des rêves, déjà...
Telle cette vallée comme suspendue, tout au sud, qui me fascine autant que le cirque voisin du Cambre d' Ase.
Cette vallée qui m'ouvre les bras mais ce sera pour l'été prochain.
En attendant, je dévale la route vers la plaine, vers ma maison pleine de chats et de chaleur, après 36 h de températures négatives.
Je m'arrête quand même dans le froid pour saisir cet instant que je guette -en vain- à chaque parcours : le train Jaune, notre fleuron, haut perché sur le Pont Séjourné.
Oui, il fait partie depuis 1905 de notre identité....
De notre patrimoine.
Drôle de petit train électrique, comme un jouet.
(Ma rando en chiffres : 13 km et 900 m environ de dénivelé)
Merci beaucoup pour cette belle balade ;)
RépondreSupprimerDe très beaux paysages, l'impression d'y être, j'ai même froid !
Cela me change du Sud où il pleut beaucoup en ce moment !
Bonjour, Sylvie, je viens de me balader sur ton blog que je trouve varié et sympa; en plus il y a de très jolies photos; décidément, il me plait
SupprimerMerci beaucoup Lison ;) Et bien c'est réciproque, moi aussi, j'adore votre Blog, toujours plein de belles photos et surprises !
SupprimerJe vous souhaite un très bon week-end !
Pensées du Sud !
Sylvie.
Bonsoir chère Lison!
RépondreSupprimerUne magique balade avec beaucoup de la neige et glace ...
Il est hiver chez toi.
Quelle beauté et calme!
J'adore ce paysage à la montagne!
Un grand merci pour ton magnifique billet Lison!
Passe un bon weekend!
Je t' embrasse!
Tu sais, Géli, dans ma région, sur 100 km, il y a la montagne et la mer; on a ici beaucoup de chance. merci pour ton commentaire toujours chaleureux, je t'embrasse.
SupprimerTes vues des sommets, comme d’habitude, sont à couper le soufflé. Une balade extraordinaire!
RépondreSupprimerMerci, ma fidèle lectrice! Je t'embrasse
SupprimerAh, le petit train jaune et le pont Séjourné, je pense que c'est sur ce pont que le premier train a déraillé (il me semble que c'est ce que me disait mon grand-père...)
RépondreSupprimerJ'aime bien ton concept du "bonheur de la grande solitude", il me plaît beaucoup même si je ne suis pas sûre de pouvoir le vivre pleinement...
Quant aux Camporells, j'y suis allée, mais l'été.
A refaire avec mon mari cet été, peut-être !
Encore merci, Lison, pour cette balade qui me parle tant, je t'embrasse.
Oui, plus le temps passe plus je me plais dans la grande solitude et paradoxalement, j'aime communiquer aux autres mon ressenti. Bizarre, non ? Pour moi, la grande solitude c'est comme une forme d'art :seul devant sa création. Bon, ne philosophons pas ! C'est au Pont Gisclard que le train a déraillé, lors des essais, projetant dans le vide l'ingénieur et les machinistes, à cause je crois d'une rupture de freins. Chaque fois que j'y passe, je pense à leur épouvante et à leur mort atroce. Bisous Norma, retourne tant que tu veux sur tes traces d'autrefois, c'est une riche expérience.
SupprimerEn fait, Lison, ce qui fait ton bonheur, c'est que tu sais savourer chaque instant qui s'offre à toi (et que tu vas chercher aussi d'ailleurs (sourire)). Je comprends que tu aimes ces moments de communion avec la nature qui est si belle, on le ressent si bien à travers tes mots, tes photos. Je t'envie, tiens ! (sourire) Gros bisous, Lison. Continue à nous faire rêver.
RépondreSupprimerRien à ajouter, tu as saisi l'essence même de ma vie. Bisous
SupprimerJ'aime beaucoup ton enthousiasme. Tu sais savourer chaque moment, regarder autour de toi, profiter pleinement de l'instant . Ton reportage est magique , et moi qui ne fais pas de ski , je te suis avec plaisir .
RépondreSupprimerTes photos sont superbes.
Belle soirée, bises Lison
Crois tu ça ? A presque 64 ans je m'émerveille comme si je découvrais les premiers matins du monde! Suis je normale ? Non je ne skie pas, je raquette et je cramponne. Les skis me terrifient et j'aimerais savoir, glisser à toute allure sur ces pentes... Bises à toi
SupprimerTes photos sont extraordinaires, et tu les as bien méritées...
RépondreSupprimerMerci...je vais essayer de changer un peu et d'emmener mes lecteurs à la mer...Qui, elle, est très près de chez moi.
SupprimerMerci Lison, les photos sont extraordinaires, merci pour ces paysages et découvertes.
RépondreSupprimerBisous
Laurence
Bon dimanche Laurence, tant mieux si cs images de froid te plaisent. Bisous
SupprimerMerci Lison pour ces superbes photos qui m'ont fait rêver tant j'aime la neige et ses paysages et ta façon de les mettre en valeur en nous démontrant l'amour que tu leur portes.
RépondreSupprimerC'est beau, grandiose, mystérieux, envoûtant, époustouflant, inégalé.
Je t'embrasse
Que d'enthousiasme, Fanfan; cela me réconforte car j'ai peur de lasser avec ces montagnes, toujours: alors, c'est décidé le prochain périple sera la mer! Bon dimanche, je t'embrasse
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