Je ne suis pas toujours à la montagne. Ni à la mer. Il y a aussi les bois.
Cet après midi, j'ai voulu aller voir si je trouvais quelques champignons.
La montagne proche coiffée de gros nuages indiquant le vent du sud m'ouvrait ses bras.
Plus loin, dans d'autres départements pas si lointains, ce même vent apporte de gros nuages chargés d'eau qui s'écrasent sur les contreforts des Cévennes. Ainsi le Gard et l' Hérault sont en vigilance rouge, s'inondent désespérément tandis qu'ici , il fait chaud et beau, avec ce maudit vent du sud qui décoiffe.
Me voilà donc sur les petites routes de montagne, au milieu des bois.
Je n'ai pas beaucoup d'espoir, juste celui d'une petite poêlée...
Au hasard et au feeling, je m'arrête et m'enfonce dans le bois.
Quelques ravins, encore nantis de flaques créent une atmosphère paisible et assez délicieuse.
Nulle vie et nul bruit, sinon celui de mes pas et des branches que je bouscule.
Pourtant très vite ils sont là...
Colorés, chapeautés, élégants ou sombres, vifs ou ternes : les champignons.
Girolle |
Enfant , avec mon père, nous parcourions des bois semblables, proches de la maison, aujourd'hui lottis; il m'a initiée et la même passion nous animait, aussi, cet après midi, profitant du silence des sous bois, je lui parle et je me plais à croire qu'il guide mes pas. Qu'il cherche avec moi et qu'en plus, il se régale.
Sauf qu'on les mangera sans lui...Lui qui aimait tant, ensuite, les nettoyer et les faire sécher en fines lamelles, sur des grilles.
Une princesse chapeautée |
Je n'aime pas brutaliser les champignons : je ne détruis jamais un champignon inconnu ou pas comestible.
Quand j'ai un doute , pour un sosie de cèpe, je passe délicatement les doigts sous le chapeau pour identifier.
Cèpe |
Celui ci, hélas, ressemblait tellement à un vrai que je l'ai arraché.
faux cèpe |
Coulemelle |
Girolle |
Je marche, je rampe, je glisse aussi, et je savoure le calme, les parfums du sous bois.
Même pas peur de me perdre, mais...j'ai mes repères et la boussole !
Cependant la récolte bat son plein; mon petit seau se remplit et je fais des voyages à la voiture , ce qui rend la balade fatigante car dans ces sous bois, ça griffe, ça gratte, ça pique...C'est très touffu. Je progresse beaucoup à quatre pattes et c'est très amusant car je suis au même niveau que les champignons. Du coup ils ont un autre relief. Si j'avais l'odorat de mes chats, je n'aurais même pas besoin de regarder.
Mais c'est tellement beau, à ras du sol, dans une pelouse de mousses et de lichens.
Dirait on que ce ne sont pas des arbres ? Juste des bruyères au pied desquelles je suis en train de ramper.
Alors le paysage devient surprenant sur la photo (ci dessous) : il est comme je ne l'ai pas vu.
Les cèpes sont tout jeunes, à peine éclos, j'en laisse beaucoup pour demain. Jamais, dans ma vie de chercheuse je n'avais rencontré autant de jeunes cèpes et surtout je n'en avais jamais abandonné un !
Et bien là, c'est des quantités.
Je sais je ne devrais pas le dire ....mais ne vous précipitez pas demain, vous ne les trouverez pas !
Au bout du voyage et de quelques dons, je ramène une jolie récolte...
Que je m'emploie à nettoyer, sous le regard attentif de six chats, dont aucun ne donne son avis, cependant.
Et pour terminer, ce sera une petite poêlée persillée : j'attends mes convives, l'estomac creux.
Epilogue....les convives se sont ré-ga-lés !
En doutez-vous ?
j'en suis certaine que cela fut un régal, bravo pour cette magnifique récolte, et les photos sont superbes, bisous
RépondreSupprimerLaurence
Il y a le régal des sous bois mais avec ces cadeaux là c'est un joli plus . Bisous
SupprimerUne très belle récolte et ils ont l'air bien appétissants ces champignons mais comme je ne m'y connais pas du tout, je n'ose pas les ramasser quand j'en vois dans le bois!
RépondreSupprimerBises
Je ne récolte que les classiques cèpes et girolles, ma préférence allant à la girolle. En fait j'en connais très peu. Bisous
SupprimerNe pourrai tu pas me donner un petit indice du lieu ou tu ramasse cette quantité de champignons......!!
RépondreSupprimerEn attendant merci encore pour samedi ou tu m'as transportée à mille lieux d'ici, je ne me lasse pas de t'écouter c'est une véritable régal....
Les cèpes séchés dans les boles de picoulat humm je m'en lèche les babines d'avance...
Quand à tes boules de poils , farine est très affectueuse comme j'aime , figure toi que Peluche m'a senti sous toutes les coutures il à du se dire "comment maitresse ma fait des infidélités ????!!!!!"
A très bientôt Amédine
Bise
Pascale
Route de St Jean d' Albère, à l'ancienne douane du Perthus, 1ere borne écrite 12. Voilà tu sais tout, j'y suis retournée mais il en reste encore !!! Pour le reste, arrête tu me flattes, je raconte comme sur le blog. Bisous charmante admiratrice !
SupprimerJe n'en doute pas, chère Lison ! :-) Mais par contre, moi, je n'aurais pas pu les manger... pfff... J'aime les champignons, mais eux ne m'aiment pas, je ne les digère pas qu'ils soient préparés de n'importe quelle manière. Sauf peut-être les petits mousserons que mon estomac tolère. En tous cas, tu as fait une belle cueillette, et les champignons sont très photogéniques, je trouve ! :-)
RépondreSupprimerBonne soirée à toi, Lison, et de gros bisous.
Nous on s'aime réciproquement alors c'est plus simple ! Et aujourd'hui, retour là bas , je te dis pas le stock (tu verras le prochain blog) Bisous
SupprimerMon père aussi faisait sécher les champignons sur des grilles...
RépondreSupprimerMais dis-moi, n'est-ce pas l'époque des "rouballous" (ou des "rousillous", chez moi ?)
Peut-être est-ce un peu tôt dans la saison ?
Je les adorais, grillés au feu de bois.
Je t'embrasse, Lison, belle soirée gourmande !
Les rouballous ne sont pas ma tasse de thé. Je suis très girolles. Il n'y en a pas encore. J'en mange un peu, grillés à la cheminée; ma préférence se nomme girolles. Quant à ma soirée, elle est bosseuse : les conditionner, tu verras la suite du blog. Bisous
Supprimeroh mais non, je n'en doute pas ;-) J'ai presque l'odeur de la poêlée dans les narines après avoir eu celle des sous-bois. Petite j'allais très souvent aux champignons avec mes grands-parents. Je les connaissais bien. Et bien... j'ai tout oublié :-( (du coup, je ne ramasse plus que les pieds de mouton et les trompettes de la mort). Bisous.
RépondreSupprimerLes champignons sont très souvent liés à l'enfance. Au delà des ans cela fait encore rêver et on a toujours envie de ces sensations multiples. je ne ramasse pas ceux que tu cites, je ne les connais pas. J'aimerais...Bisous
SupprimerUn rêve éveillé que cette balade !!!
RépondreSupprimerQuand je pense que j'ai fait des kilomètres sans en trouver un seul, je ne dis pas que je suis jalouse, mais... Mais en fait si je le suis ! ;)
Oh c'est souvent le cas de ne rien trouver. Mais ici on a une conjoncture très favorable.Encore faut il savoir les chercher. J'ai appris à mon voisin cet après midi ; la meilleure technique reste ...d'avancer à 4 pattes. Ici nos bois sont bas on peut oser. ne sois pas jalouse en voyant mon blog suivant. Bisous
SupprimerFiquei impressionada, você conhece o nome dos cogumelos, para mim qualquer planta com chapéu é cogumelo hehehe.
RépondreSupprimerAdorei as fotos, foi mais um belo passeio.
beijos
Adri
Mon père m'avait appris le nom des champignons très connus. Les autres je ne les connais pas.
SupprimerMais il y en a qu'il vaut mieux ne pas toucher , les toxiques. Beijos, Adri, até logo
Des photos magnifiques!
RépondreSupprimerUn régal pour la promenade dans les sous-bois et pour le palais !
Belle soirée, bises Lison
Merci, finalement de tout cela je préfère les chercher; le conditionnement est fastidieux. C'est ce qui me retient d'y retourner...mais...c'est pas dit! Bisous
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